Mouhamadou Ngom dit Farba Ngom est l’un des plus proches collaborateurs du président de la République, Macky Sall. Le Chef de l’Etat semble lui vouer une confiance aveugle, qu’il lui rend sans réfléchir. Ce qui n’est pas sans créer une certaine jalousie particulièrement au Fouta où il reste encore quelques séquelles de féodalité.
Surtout quand Farba Ngom fait et défait les carrières politiques des hommes et femmes issus de cette région Nord du Sénégal. On comprend alors qu’il soit traité de tous les noms d’oiseaux et autres pêchés d’Israël. Mais le plus abracadabrant, c’est quand il est dépeint dans les médias comme un personnage sulfureux, mal poli, un gangster digne d’un film de «Far West» de Jacques Brel. Pis, certains journalistes n’hésitent pas à lui coller l’étiquette stigmatisante de «griot» du Chef de l’Etat pour lui rappeler ses origines sociales, tout en fantasmant sur sa fortune supposée ou réelle. Entre des articles sur commande et/ou attaques gratuites, Farba n’a pratiquement droit à aucune indulgence. Ses faits et gestes sont scrutés et traduits devant la vindicte médiatique où il est souvent matraqué comme un vulgaire délinquant poursuivi par la clameur publique. Et pourtant !
Farba Ngom apparaît aux yeux de beaucoup de jeunes du Fouta, de Oréfondé à Bondji comme un citoyen modèle, un patriote accompli, un amoureux du Fouta et du Poulagou. Des indépendances à nos jours, certaines personnalités confient que jamais Matam n’a eu un homme politique aussi important. Pas intellectuellement de la trempe d’un Mamoudou Touré, Abdourahim Agne et autres, mais, Farba Ngom n’hésite pas à peser de tout son poids pour changer le visage de cette partie du Sénégal, longtemps considérée juste comme un bétail électoral arrimé au régime en place. Les Agnams ne les démentiront pas. Le Bosséa non plus. Elèves, étudiants, diplômés, jeunes, vieux, hommes et femmes, tous, louent son amour pour son Fouta. Désormais les activités des chefs religieux et coutumiers de la région de Matam sont prises en compte par l’Etat.
Le Daaka de Madina Gounass aussi. Et Farba Ngom n’est pas étranger à cette reconnaissance. Il peut être un démon pour certains. Mais il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’au Fouta, c’est cette partie ange qui est mise en exergue. Sauf pour ses détracteurs politiques. C’est de bonne guerre, dira-t-on. Evidemment ! Voilà pourquoi, nous ne pouvons pas comprendre le lynchage médiatique dont il est souvent victime. Peut être à juste titre et qu’on n’occulte pas non plus les actes de bienfaisance de l’homme. Malheureusement certains qui croient que le Sénégal s’arrête à Dakar, ne peuvent pas le comprendre. Ils restent dans la facilité et la recherche du buzz. Sans preuve aucune, Farba Ngom est aujourd’hui, accusé par les médias d’avoir corrompu Djibril Ngom, mandataire de Yewwi Askan Wi, qui a claqué la porte de cette coalition avant de rallier Benno Bokk Yaakar. Combien de fois dans l’histoire politique de ce pays, un scénario aussi honteux s’est-il produit ?
Des hommes politiques sans vergogne, telles des girouettes, ont souvent tourné casaque en ravalant leur vomi. Pis, ils sont promis à des postes de responsabilité au nez et à la barbe de l’éthique et de la morale. Ce sont ceux-là qui n’ont pas de place dans la politique si bien sûr elle est considérée comme l’art de gérer la cité et non comme un moyen d’ascension sociale. Alors ne nous trompons pas de cible !