La Mort d’IBK, ou une belle opportunité de réconciliation entre la Cedeao et la junte militaire malienne? (Cheikh Ibra Faye)
Encore notre voisin, le Mali est depuis quelques jours sous le feu des projecteurs avec les sanctions économiques prononcées par la CEDEAO le 9 janvier dernier. Une semaine juste après cet isolement économique et diplomatique, la victime de la junte l’ex-président Ibrahima
Boubacar Keïta est, hélas, rappelé à Dieu en ce dimanche 16 janvier 2022 à Bamako.
La coupe est vraisemblablement pleine pour le Mali qui perd de plus en plus des figures prestigieuses et majestueuses de son histoire politique. En moins de deux ans, ce vaste ensemble sahélien a perdu successivement les présidents Moussa Traoré (1968-1991), Amadou Toumani Touré (2002-2012) et Ibrahima Boubacar Keïta (2013-2020) et l’opposant historique et charismatique Soumaïla Cissé, et ancien président de la commission de l’UEMOA.
Il ne reste que dans la classe politique malienne, le professeur et historien Alpha Omar Konaré, personnage modéré, respectable et doté d’une sagesse capable de mettre son riche expérience d’homme d’État au service de la paix afin que le pays de Soundiata ne sombre davantage dans le chaos institutionnel et sécuritaire.
Vivement que la paix revienne le plus rapidement au Mali.
Sur ce, celui-ci a besoin du concours de tous les fils de l’Afrique de l’Ouest et de médiateurs chevronnés capables de présenter un plan de paix viable, durable, inclusif et consensuel.
Que le Tout-puissant accorde son pardon au président Ibrahima Boubacar Keïta. Que la terre du Mali qu’il a tant aimé lui soit légère. Paix à son âme!
Vive le Mali
Vive la CEDEAO des Peuples
Vive l’Afrique
Dr El Hadji Cheikh Ibra Faye