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D’une Campagne électorale à Une Campagne Folklorique….! (pape Malick Youm)

D’une Campagne électorale à Une Campagne Folklorique….! (pape Malick Youm)

Au Sénégal, les élections font généralement craindre le pire à la population qui n’est plus pressée de les voir débuter encore moins perdurer mais,c’est toujours un grand soulagement de savoir que ces mêmes élections sont bien terminées,tellement l’esprit de la campagne électorale, moment de rencontre féconde efficiente avec les électeurs, est dévoyée de ses nobles intentions,et les élections elles mêmes sont maintenant dépouillées de tout leur intérêt auprès des citoyens qui sont parfois transformés malheureusement en « bétail électoral » à cause du traitement méprisant et irrespectueux que le politicien véreux leur inflige en achetant ostensiblement leur conscience . Cette phobie des élections est accentuée par la violence inouïe et indescriptible qui accompagne cette atmosphère de campagne électorale dont les partis politiques sont les auteurs et les instigateurs.
A cela, s’ajoute cette batterie de tintamarre qui pollue l’atmosphère par le biais de leurs cortèges rythmés par la musique, la danse, les insultes , le bruit , les chansons de « navetanes »,les applaudissements, les cris , les klaxons de voitures et autres airs de vuvuzelas . Bref,un folklore sous toutes ses formes qui a fini de prendre la place à de bonnes propositions de solutions pour un développement véritable des communes.
Cette classe politique masque souvent sa carence programmatique ,ses lacunes et, ses insuffisances argumentaires à travers des débats de bas étage qui ne sont d’aucune utilité pour la population.La presse aussi a une grande part de responsabilité dans cette situation parce qu’elle s’est souvent desaisie de son libre arbitre et de sa neutralité pour se laisser emporter par les acteurs politiques dans leur folie démagogique et agonistique.
Si nous nous disons la vérité, nous devons tous reconnaître que développer le Sénégal dans de telles conditions, devient de plus en plus quasi impossible.Le favoristime, et le militantisme caché de certains journalistes anihilent toute l’objectivité requise dans leurs analyses..Les questions sont mal posées , et tournent pour la plupart autour du leader invité qui nous sert un monologue ou une ventriloquie.
La population n’a plus envie de voir des politiciens limités qui leur livrent sur les plateaux de télé des discours de va-t-en-guerre, spectaculaire voire incendiaire dans le seul but d’impressionner ou d’intimider leur adversaire.Des discours teintés de mauvaise foi,de calomnies,de mensonges qui ne sont d’aucune utilité que la manipulation des masses.
Dans une telle situation de flou et d’absence de visibilité et de lisibilité politique,
Le meilleur filtre pour les candidatures fantaisistes,ce n’est point le parrainage ou le corsage de la caution mais plutôt d’imposer obligatoirement à chaque candidat un débat public, sérieux basé sur leur vision de leur localité et leur offre programmatique entre les adversaires afin d’arriver à démêler les candidatures sérieuses de celles plutôt fantaisistes.
Des propositions et contre propositions pour relever le niveau du débat intellectuel et programmatique constituent désormais une nécessité d’intérêt général pour permettre aux électeurs de choisir librement et en toute connaissance de cause au lieu d’être emportés par la passion et autres préjugés préjudiciables à la sincérité du vote.Ainsi seulement, les populations pourront trancher en toute lucidité à travers la vérité des urnes.Dans cette perspective, la presse sénégalaise doit avoir conscience qu’elle a un rôle décisif et historique à jouer dans la transparence et dans la consolidation de notre démocratie parcequ’ à l’ère du numérique et du communicationnel,la presse constitue un levier essentiel pour édifier les électeurs dans leur choix…
Papa Malik Youm

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