«Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens ». Histoire de montrer que tous les métiers sont dignes d’être pratiqués et que seuls les gens qui refusent de pratiquer certains métiers sont blâmables. Ce proverbe, Mamadou Ndiaye Mbengue, étudiant diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, semble l’avoir bien adopté. La Licence en poche et peinant à s’insérer professionnellement, il opte pour les petits métiers : vendre du café, du thé et du «wass», sans complexe. Malgré les difficultés, il parvient à s’en sortir. Nous sommes allés à sa rencontre.
Né dans l’ancienne capitale du Sénégal, Saint-Louis, le jeune étudiant Mamadou Ndiaye Mbengue a eu son baccalauréat en 2013 dans sa ville natale. Après l’obtention de premier diplôme universitaire, il a été orienté à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar où il a fait 3 ans. Mais, par la suite, il décide de s’insérer et de continuer sa formation professionnelle en Journalisme et Communication. Il obtient ainsi sa Licence en 2019, mais rencontre tout un problème à s’insérer dans le monde professionnel. Armé de son courage et sa détermination de surpasser des obstacles difficiles, après l’obtention de son diplôme, il décide d’investir les petits métiers que beaucoup de jeunes, surtout des intellectuels, refusent de pratiquer par complexe. Il opte pour la vente du café, du thé et du «wass», sans complexe. Malgré les difficultés, il parvient à s’en sortir quand même.
STAGE ET INSERTION PROFESSIONNELLE, LE CASSE-TETE DE JEUNES DIPLOMES
C’est par curiosité que Mamadou Ndiaye Mbengue a investi ce milieu, lui qui a peiné à s’insérer dans le monde professionnel. «Après la formation, je devais chercher un stage pour me performer ; mais malheureusement il y avait beaucoup de rejet de la part de certains organes de presse où j’avais déposé des demandes et dont je ne citerai pas les noms.» L’avènement de la pandémie de Covid-19, qui n’a épargné personne, au Sénégal n’est pas pour arranger les choses. Mais le jeune étudiant ne se décourage pas et décide encore d’augmenter ses compétences, malgré ses moyens. «En plus, il y avait la présence du Covid-19, les boîtes étaient obligés de diminuer leur personnel. Là aussi, j’ai senti que ma chance de décrocher ne serait-ce qu’un stage était minime. Donc, je me suis inscrit au CAMU audiovisuel pour renforcer mes compétences. Au même moment, j’ai senti que j’avais assez de temps, j’ai postulé pour pas mal de job qui n’ont abouti à rien, sauf une agence d’assurance qui essayé de me donner la chance d’être un commercial (pour l’assurance). Mais, malheureusement, à l’issue d’une enquête interne, j’ai été renvoyé vu que le travail devait se faire en mode temps plein. Or, mes cours d’audiovisuel correspondaient aux heures de l’agence ; j’ai été facilement remercié». Déterminé et sans complexe, Mamadou Ndiaye Mbengue, jeune étudiant diplômé, se retrouve «obligé» du vendre du café, du thé et du «wass», très sollicités. «Malgré tout ce qui s’est passé, cela ne m’a pas empêché de chercher un autre boulot qui est la vente de thé pour une société agro-alimentaire. Là, je continue mes études et en même temps je m’active dans ce business.»
A l’en croire «à travers ce business, j’ai acquis de l’expérience et côtoyé des gens spéciaux. C’est à travers ce job que j’ai eu ma première expérience puisque le DG de la société, Pape Djibril Guissé, que je ne cesse de remercier, a agrandi son projet en créant un groupe…», confie le jeune homme qui ne se plaint pas.