L’Afrique de l’Ouest francophone est dans la tourmente ; la démocratie balbutiante est malmenée et les coups d’état se succèdent. Le fond du problème est la course des pays industrialisés vers nos richesses minérales, en face une classe politique peu cultivée et peu patriote.
C’est un fait que la France épaulée par les Nations Unies intervient militairement. Elle a empêché la prise de Bamako en 2013 par les rebelles venus du Nord, certes. Mais, depuis lors, le Nord échappe au contrôle de l’Etat malien, y compris la zone des trois frontières Mali -Burkina -Côte d’Ivoire. Le Président Soumaila Cissé a été enlevé au nez et à la barbe de IBK, le défunt président.
Dans ces circonstances, l’efficacité de la présence militaire de la France pour battre la rébellion est questionnée. Nous savons tous que l’objectif stratégique est la reprise de Kidal par Bamako. Sinon c’est la partition de fait du Mali et faire de Kidal la future capitale d’un État Azawad qui irait du Mali au Niger, par exemple. Les conséquences géostratégiques seront terribles, le chaos au Sahel.
Alors Goita, patron des forces spéciales, qui décide de prendre le pouvoir pour changer de stratégie militaire ; il faut le prendre au sérieux.
L’Union européenne veut reprendre la main sur l’Afrique. Aveuglée par son combat contre Mugabe en 2001 et 2002, elle a permis à la Chine de lancer les sommets Chine Afrique.
Ses décaissements sont compliqués, lents et peu productifs. Pourquoi elle ne s’engage pas dans la lutte contre les flux financiers illicites de plus 60 milliards d’euros qui quittent l’Afrique chaque année?