Le monde est un merveilleux jardin. On en a fait un terrain en friche. Le manque d’humanité est terrifiant. L’ambiance est irrespirable. L’être humain, se croyant maître et possesseur de la nature, a installé le désordre, la chienlit. La résurgence de la guerre chaude est la rançon de l’arrogance. La santé est rendue fébrile par la Covid et les maladies chroniques de la civilisation. Le salut est un rêve inaccessible du fait de la rareté de la paix et l’équilibre de la terreur. L’Europe réveille ses vieux démons. L’Occident et la Fédération de Russie sont irascibles. On les met dos à dos.
Ils ont commis une faute morale. Leurs turpitudes annoncent d’épouvantables tempêtes. L’Afrique a connu les cataclysmes et les invasions. Elle a mangé son pain noir. Le non-alignement est realpolitik et pilatisme. La cobelligérance est imprudence. Le Sénégal préside l’Union africaine. Il ne peut se satisfaire de neutralité bienveillante. Une initiative plus forte est espérée du Président Macky Sall.
Le monde est en rupture d’équilibre. La crise de leadership mondial est effarante. Poutine piétine moralement. Biden bidonne sa présidence. Xi Jinping donne une leçon de grammaire cynique. Le triumvirat détient l’essentiel des 12.000 têtes nucléaires planétaires capables de concasser le monde. Auteur Britannique du 18ème siècle, Horace Walpole a laissé une phrase qui n’a pris aucune ride : « le monde est une comédie pour celui qui pense et une tragédie pour celui qui sent ». Le rêve d’un monde meilleur est un cauchemar.
Les rêves les plus longs ont une fin. Le Sénégal redescend de son petit nuage. Les mauvaises habitudes nous rattrapent. La vacuité et la médiocrité ont à nouveau droit de cité. Le manque de culture et de discernement n’en est que plus terrifiant. Des médias classiques vont sur le terrain des réseaux sociaux. Tout se vaut. On est penauds. Le journalisme est le métier le plus perméable au Sénégal. La régulation est reléguée et confinée à l’impuissance. La réforme annoncée du CNRA est toujours différée. Mais une question centrale subsiste. Comment la bonne terre du Sénégal en est arrivée à ce niveau d’inculture et de pauvreté dans l’analyse ? Toutes les religions révélées sont belles. Le catholicisme est amour et compassion.
Il y a mieux qu’un dialogue confessionnel ici. Le syncrétisme est dans la molécule de chaque Sénégalais. La majorité n’existe pas. La minorité non plus. Il n’y a qu’une ascèse, une seule vertu cardinale : la fraternité. Tu aimeras ton prochain comme toi-même est une parole d’évangile. L’encyclique du Pape François ajoute que toutes les créatures sont nos frères. C’est beau et c’est indépassable. Même ceux qui font des erreurs et se trompent sont des membres de la famille. L’histoire de la vie, c’est de se tromper. C’est comme ça qu’on sait qu’on est vivant. L’imam Sall est un frère. Il a battu sa coulpe. C’est le début de la guérison. L’incident est clos.
Du 3 au 8 mars 2021, le havre de paix était une terre de feu. Une maison close sans porte ni fenêtre habitée par les démons de la violence. Sur fond de secrets d’alcôve supposés. Le sommeil de la raison produit des monstres. Une simple huile de massage a jeté l’huile sur le feu. L’exception sénégalaise a été une exécration sénégalaise. Le dossier est encore une patate chaude.