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Comparaison N’est Pas Raison ! (par Ibrahima Baba Sall)

Depuis l’accident tragique survenu la semaine dernière à Sikilo, des esprits malveillants, avec un argumentaire tiré sur les cheveux, ne cessent de crier leur désarroi pour réclamer la démission du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Monsieur Mansour Faye.

Ce dernier a été, dans les différentes fonctions qu’il a assumées sous le magistère du Président Macky Sall, accusé de tous les péchés d’Israël et souvent pour une raison bien simple : être le beau frère du Président Macky SALL.

Mais comment diable être un proche du Chef de l’État peut-il être un péché ou un handicap pour occuper des responsabilités dans un pays ?

Mansour a toute la légitimité historique et politique qu’il faut pour occuper les différentes fonctions qui lui ont été confiées.

Sa présence dans le gouvernement n’est nullement justifiée par son appartenance à la famille présidentielle.

Loin s’en faut ! Mansour n’a pas fait comme certains qui s’étaient exilés et qui ont attendu que leur père accède au pouvoir pour venir occuper des postes de responsabilité dans un gouvernement.

Il tire toute sa légitimité par le fait qu’il est un membre fondateur de l’Alliance Pour la République, parti dans lequel il s’est distingué très tôt en sa qualité d’homme d’affaires qui n’a pas lésiné sur ses moyens pour l’élargissement des bases au niveau national et même international.

En effet, il a mené le combat dès les premières heures à côté du président Macky SALL avec un militantisme et un engagement sans autre pareil.

Aujourd’hui encore, il continue à servir le parti et le Président Macky SALL avec beaucoup d’abnégation et de professionnalisme. Ces passages à la Délégation à la Protection sociale, au Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement en passant par celui du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale sont le fruit de son mérite personnel.

Partout où il est passé, il a imprimé ses marques en apportant une plus value à ce qui lui a été confié.

Malgré le tintamarre fait sur sa gestion du Fonds Force COVID-19, il l’ a géré avec la plus grande transparence et a fini à la clef par faire économiser plusieurs milliards à l’Etat du Sénégal, n’en déplaise à ses détracteurs.

Ses récentes réalisations au Ministère des Infrastructures sont donc dans la logique du parcours d’un homme qui travaille discrètement et efficacement sans crier gare.

Quelle responsabilité peut-il avoir dans un accident de circulation consécutive à la collision de deux bus appartenant à des privés et où il n’a été relevé aucune défaillance de l’État et du Ministère des Infrastructures ?

En effet, l’accident a eu lieu dans un axe routier qui fait partie des meilleures routes du Sénégal et la cause principale découle de l’éclatement d’un pneu, en très mauvais état, de l’un des bus.

Par conséquent, l’Etat du Sénégal encore moins Mansour Faye ne peut être tenu pour responsable de cet accident, comme dans les nombreux autres accidents mortels qui ont lieu dans notre pays.

Ceux qui réclament sa démission au nom du parallélisme des formes ont tout faux.

Comparaison n’est pas raison. L’Etat avait une responsabilité civile et pénale dans les incendies des hôpitaux de Tivaouane et de Linguère qui sont des établissements publics sous la responsabilité de l’ État et du ministère de la Santé et de l’Action sociale. C’est ce qui avait motivé la démission du ministre Abdoulaye Diouf Sarr qui était ministre de la Santé et de l’Action sociale.

En définitive, l’indiscipline généralisée est la cause principale des nombreux accidents de la route.

En effet, dans l’extrême majorité des cas, les défaillances relevées sont soit mécaniques soit humaines.

Ceci nous impose de revoir nos comportements de tous les jours et d’avoir une posture républicaine.

C’est cet appel que nous lançons à tous, majorité et opposition confondues.

Nous disons à Khalifa Ababacar Sall, lui qui a exercé les plus hautes fonctions dans l’administration de ce pays, qu’il n’est pas dans son rôle.

Il doit, en effet, incarner une opposition républicaine au lieu de se laisser manipulé voire dominé par un jeune sans aucune expérience administrative ou politique.

Mettons la patrie au dessus de toutes les contingences car, comme le disait Napoléon de Bonaparte : « La première des vertus est le dévouement à la patrie »

Ibrahima Baba SALL
Député Maire de Bakel.

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