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Tout ça Pour ça ! (par Ibrahima Baba Sall)

Tout ça Pour ça ! (par Ibrahima Baba Sall)

L’audition sur le fond de Ousmane Sonko initialement prévue le 03 mars 2021 a finalement eu lieu ce 03 novembre 2022.
Au regard de de tout ce qui s’est passé avant, durant et après l’audition du mis en cause par le doyen des juges, on ne peut pas manquer de regretter tout ce qui s’est durant la journée folle du 03 mars 2021 avec la morts de 14 jeunes sénégalais et le pillage et la destruction de biens appartenant à des privés ou à l’Etat du Sénégal.
Cette furie était consécutive à l’appel à la résistance de Ousmane Sonko lancé le 02 mars 2021, appel demandant à la population de se mobiliser pour un mortel combat.
Le bilan fut lourd avec ce lot de personnes ayant perdu leur vie et des milliards perdus pour notre économie nationale qui était en train de reprendre du poil de la bête après la crise occasionnée par la pandémie de la Covid-19.
Le jeu en valait-il la chandelle pour une affaire privée concernant une citoyenne sénégalaise qui s’est sentie lésée et qui a porté plainte contre la personne qu’elle dit l’avoir violé et menacé de mort ?
Pourquoi avoir crié très tôt au complot pour une affaire où l’Etat n’était pas directement impliqué comme ce fut le cas dans les affaires Karim Wade et Khalifa Sall ?
L’histoire leur a aujourd’hui donné tort car après l’audition on se serait tenté de dire : tout ça pour ça !
En effet, si Ousmane Sonko avait répondu comme il l’a fait hier, sans appel à la violence, on serait aujourd’hui épargné de toutes les dérives constatées en mars 2021. Il avait choisi, pour sauver sa peau, de faire de la jeunesse de ce pays sa chair à canon pour espérer se tirer d’affaire dans une situation où il était le seul maître du jeu.
Avait-il ameuté la population durant les nombreuses fois où il s’était rendu discrètement au salon pour se faire masser ?
Avait-il subi une quelconque pression pour s’y rendre ?
Il faut arrêter de jouer avec l’intelligence des Sénégalais qui ont compris ce qu’il fallait comprendre.
Hier, la justice indépendante a fait une partie de son travail en entendant sur le fond la personne accusée après avoir entendu l’accusatrice.
La procédure continue et force restera à la loi.
Aux oiseaux de mauvais augure qui pensent que toute occasion est bonne pour brûler le pays, nous disons attention !
Ce n’est pas trois pelés et trois tondus qui vont mettre dans le chaos notre cher pays qui dispose de tout l’arsenal répressif qu’il faut pour parer à toutes les éventualités.
Nous disposons de forces de défense et de sécurité qui font la fierté du Sénégal à travers le monde.
Il ne brûlera pas avec le procès de Ousmane Sonko quel que puisse être le verdict qui sera rendu par nos compétents et rigoureux juges.
Il ne brûlera pas non plus avec le second mandat de cinq ans du Président Macky Sall déjà réglé par notre Charte fondamentale en son article 27:
 » Le mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Nous rappelons que cette Constitution a été adoptée par le peuple lors du référendum de 2016 pendant lequel il avait voté massivement oui.
Le Conseil Constitutionnel chargé de délibérer sur la validité des candidatures avait déjà, dans sa Décision n°1/C/2016 du 12 février 2016, répondant à la saisine du Président Macky SALL sur la possibilité de la réduction du manda, dit clairement que : « le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, par essence intangible, est hors de portée de la loi nouvelle » ; en conséquence, avait-il ajouté dans son argumentaire que : « la loi nouvelle sur la durée du mandat du Président ne peut pas s’appliquer au mandat en cours. »
Il est donc évident que le mandat de 2019 est le premier mandat de 5 ans du Président Macky Sall et rien ni personne ne peut l’empêcher de briguer un second mandat en 2024.
Force devra toujours rester à la loi.
Heureusement parce que si ce n’était pas le cas, le peuple sénégalais dans son écrasante majorité, au regard des importantes réalisations durant les 11 ans de son magistère qui sont largement au-delà de tout ce qu’on était en droit d’attendre d’un président en si peu de temps car elles dépassent de loin celles des ses trois prédécesseurs réunies, allait exiger sa candidature.
La preuve irréfutable de tout cela ce sont les découvertes importantes de pétrole et de gaz qui sont le fruit de son ingéniosité, lui l’ingénieur géologue qui a pris le risque d’investir dans ce domaine qui va désormais mettre le Sénégal sur les rampes de l’émergence.
Le peuple a tout à fait raison de vouloir continuer à être gouverné par le Président Macky SALL qui va assurer le bon tempo de la croissance économique qui sera certainement porté à deux chiffres en 2023.
Il a aussi raison parce que la gouvernance des Affaires d’un pays est une chose très sérieuse qu’on ne saurait laisser entre les mains inexpertes d’aventuriers sans foi ni loi simplement préoccupés par des intérêts bassement personnels et qui ont heureusement fait tombé leurs masques durant les événements malheureux que nous avons vécu.
En effet, comme le disait Abraham Lincoln:
« On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »

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Ibrahima Baba SALL
Député Maire de Bakel.

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