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Réponse à Magib Sène Sur Cheikh Yérim Seck Qui Tire Le Rideau (amadou Lamine Sall)

Réponse à Magib Sène Sur Cheikh Yérim Seck Qui Tire Le Rideau (amadou Lamine Sall)

Mon cher, si cher Magib Sène le bien-aimé, je salue tes mots consacrés à notre frère et compatriote, Cheikh Yérim Seck.

Merci d’avoir mis ta plume précieuse et ta voix haute pour lui rendre cet hommage.

Tout y est beau et fraternel !

J’ai été également profondément touché par sa déclaration.

Si on n’est pas touché, on doit se pincer pour savoir si on porte un cœur ou une dalle !

Ce pays, notre si cher pays, nous n’avons que lui, peut paraître étrange et bien étrange. Il y manque souvent et cruellement. du sentiment, du pardon, de la générosité.

Ne pas pouvoir s’émouvoir est déjà une mort !

Il s’y ajoute que nous sommes tous des croyants !

Ce compatriote ne passe pas et ne peut pas passer inaperçu !

Il a fait ses preuves et étalé son talent dans une discipline difficile et exigeante où se faire une place dans le temps du monde n’est pas toujours aisé !

Et cette presse, puisqu’il s’agit d’elle, presque pétrifiée et douloureuse, lutte et cherche à polir la profession et à lui rendre et sa dignité et sa splendeur.

Cet homme, Cheikh Yérim Seck, n’a pas été une fierté. Il est une fierté, quoiqu’il advienne.

Son nom sonne. Il s’est bâti une place sur le continent de par son talent, son courage, son audace, sa vision partagée ou non.

Ces journalistes là, on en redemande à défaut d’en rêver !

Bien sûr que nous ne sommes rien d’autre que des hommes avec leur grandeur et leur faiblesse. Et il arrive que la grandeur couvre et pardonne toutes les faiblesses.

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« Que ceux qui n’ont jamais péché lui jettent une pierre ? »
Souvenez-vous de cette phrase et tout est dit sans être dit !

Mais il ne s’agit pas aujourd’hui de cela.

Il ne peut pas s’agir de cela entre frères, amis, condisciples, compatriotes, admirateurs réciproques, croyants.

Il s’agit de s’émouvoir de la posture d’un homme dont nous avons besoin dans notre espace médiatique et critique et qui nous dit : « je vous aime, je vous demande pardon à toutes, à tous, mais je prends congé car l’urgence et la responsabilité familiales m’appellent à refermer la porte de l’espace public ».

Qui de nous pourrait rire ou ignorer une telle confession ?

Seules la férocité du cœur et l’encre sombre de l’âme peuvent conduire à ignorer et à ignorer royalement ce que Cheikh Yérim Seck vient de nous dire.

S’il n’est pas parmi les meilleurs de notre presse nationale et africaine, il n’est pas loin ! C’est ce que je crois !

Nous te souhaitons donc cher compatriote et frère, le meilleur.

Allah lit dans les cœurs. Laissons-LUI décider et décider le meilleur pour nous.

Vous ne partez pas. Vous ne quittez pas l’espace de la presse publique sénégalaise. Le voudriez-vous, ce ne sera point possible.

Votre absence sera le plus grand miroir de votre présence.

C’est maintenant que vous êtes présent quand vous nous dites que vous partez.

Vous nous manquerez.

Vous manquerez aux Sénégalais.

Vous manquerez à « ceux qui vous aiment ou qui ne vous aiment pas » comme l’écrit Magib Sène.

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Nous, nous vous aimons sans jamais vous avoir rencontré.

Vous avez beaucoup, beaucoup écrit.

Vous avez beaucoup, beaucoup animé avec classe et vérité, les débats nationaux et internationaux sur de multiples plateaux de par le monde.

Ce n’est pas donné à tous !

Vous nous êtes apparu brillant, courageux, déterminé et fragile à la fois.

On ne vous écoute pas en fermant les deux oreilles. On cherche même à en avoir une troisième.

Dieu vous couve Cheikh Yérim Seck !

Qu’IL protège votre pays, votre maman, vos épouses, vos enfants, toute votre famille de la presse, vos amis comme vos « ennemis ».

Il en faut dans la vie des adversaires et des ennemis, cachés ou à découvert. Cela aide beaucoup à manier sa boussole et à éclairer son chemin.

Sûr : vous nous manquerez. Vous nous dépeuplez déjà.

Revenez vite.

Revenez dès que votre cœur aura refleuri. Et il refleurira.

Amadou Lamine Sall, poète

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