Excellence Monsieur le président de la République, depuis quelques temps, des travaux pour la mise en place d’une Stratégie Nationale Portuaire du Sénégal (SNPS) se déroulent sur initiative du ministre des Pêches et de l’Economie maritime et en toute complicité avec l’ANAM comme bras d’exécution.
En effet, dans le souci de vous éviter une déception quant à l’issue de ces travaux, je me fais le devoir de prendre ma plume en tant que cadre portuaire et maritimiste, pour m’adresser à votre Excellence dans le seul but d’attirer votre attention sur la démarche très louche, cavalière et orientée de ces travaux en cours sur l’élaboration de la Stratégie National Portuaire du Sénégal (SNPS). Cette stratégie nationale portuaire est co-pilotée par le Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime comme maitre d’ouvrage et l’ANAM (Agence Nationale des Affaires Maritimes) comme maitre d’ouvrage délégué. Sa réalisation est assurée par deux cabinets étrangers en tant qu’agents d’exécution, sur financement de la Belgique à travers son agence ENABEL.
Le seul soubassement de cette stratégie nationale portuaire est d’arriver à la création d’une structure que va hériter l’ANAM avec le rajout d’un P comme port dans sa dénomination ; ce qui veut dire (Voir rapport provisoire de la Phase 1). Or, de notre avis, une structure qui n’est pas en mesure de construire une infrastructure fonctionnelle comme celle du port de Foundiougne-Ndakhonga n’est pas à même de porter un tel projet. Et pourtant, on vous a fait inauguré depuis le 23 juillet 2015 cette infrastructure qui n’est toujours pas fonctionnelle malgré les fortes sommes d’argent investi sur fond national et de la coopération avec la Corée dans le cadre du MIEP1 (Projet d’Infrastructures et d’Equipements Maritimes), Il est ainsi de notre devoir en tant qu’élément du milieu de nous adresser à vous, à titre d’informations.
En effet, cette stratégie nationale portuaire est d’une importance capitale car elle ambitionne de régir notre secteur maritime, portuaire et logistique pour les années à venir. Comme tel, ces travaux en cours devraient se faire avec comme viatique de travailler uniquement pour l’intérêt supérieur du Sénégal et non comme un moyen ou une tentative de liquidation ou de mise sous giron du Port Autonome de Dakar.
Ainsi, Il importe aussi de signaler à votre Excellence que le Port Autonome de Dakar qui gère le plus grand port de notre pays avec un rang de 3éme port Ouest africain et 12eme africain selon la CNUCED est marginalisé et piétiné dans ces travaux en cours avec une position de second rôle. Excellence monsieur le président de la République, le Port Autonome de Dakar, grâce au soutien et au financement de l’Agence Française de Développement (AFD), s’est doté d’un schéma directeur dans le cadre de son plan stratégique de transformation. Cependant, la tutelle a tout mis en œuvre pour nous barrer la route avec une volonté manifeste de contourner et d’étouffer notre schéma directeur. Sinon comment comprendre que pour un tel travail qui devait requérir l’avis de tous, que les termes de références soient exclusivement rédigés par l’ANAM sans que le port autonome de Dakar ne soit associé, sinon à la dernière minute uniquement pour meubler la galerie.
En effet, de notre avis, l’ANAM n’a pas vocation à définir ou à piloter les travaux de la stratégie nationale portuaire du Sénégal au vu des dispositions du décret 2009-583 du 18 juin 2009 portant sa création et ses attributions que sont :
• l’administration des navires :
• l’administration des gens de mer :
• la participation à la police de la navigation maritime et fluviale
• la participation à la police de la pollution marine
• la participation à la police du domaine public maritime
• la surveillance de la circulation des navires et embarcations non pontées en mer et dans les voies navigables
• le développement des ports dits secondaires ;
• la mise en œuvre, le suivi, le contrôle et l’évaluation des dispositifs de sécurité et sûreté maritimes et portuaires ;
• la constatation des infractions relatives aux actes illicites commis contre la sécurité et la sûreté de la navigation maritimes et portuaires ;
•l’élaboration et le contrôle de l’application des normes de sécurité et de police portuaires ;
•la recherche, la constatation et l’instruction des infractions en matière de polices de la navigation maritime, de la pollution marine, du domaine public maritime, de la circulation en mer, d’administration des gens de mer et des navires.
Nous reconnaissons à l’ANAM ses prérogatives en ce qui concerne les pouvoirs et son statut d’agent maritime désigné par l’Etat du Senegal pour veiller à l’application des conventions internationales et des codes qui régissent le milieu maritime. Nous reconnaissons aussi à l’ANAM son rôle d’agent désigné par l’OMI pour l’application du code ISPS au niveau du port de Dakar et ses installations (décret 2015- 91 du 21 Juin 2015).
Genèse de la stratégie nationale portuaire
En effet, l’origine de cette Stratégie nationale portuaire trouve d’abord sa source dans la volonté manifeste de l’ensemble des acteurs du milieu qui ont tous rêvé de voir le Sénégal disposer enfin d’une politique portuaire à l’image de nos ambitions avec l’arrivée prochaine de nouveaux ports, mais aussi à cause de votre vision et volonté de faire du Sénégal le hub portuaire et logistique de la sous-région. Au commencement, ce projet était dénommé Stratégie Nationale de Renforcement de la Plateforme Portuaire du Sénégal (SNRPPS), pour ensuite devenir « Stratégie Nationale Portuaire du Sénégal (SNPS) » ???
Sans aucune concertation préalable, le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime, exerçant son droit de tutelle sur le secteur maritime national a institué par arrêté ministériel N°025779 du 09 Juillet 2021 le Comité de Pilotage pour le Suivi du Processus de l’élaboration de la stratégie nationale portuaire (COPIL-SNP) avec comme membres ; les représentants de 12 ministères avec comme Secrétaire permanent le Directeur général de l’ANAM (Article 3 de l’arrêté). Ce comité est l’organe d’orientation pour le suivi de l’élaboration de la stratégie nationale avec comme missions : de donner les orientations et de fixer les objectifs du processus de l’élaboration de cette stratégie (Article 4). Cet arrêté ministériel sera complété par un autre sous le N° 025783 portant création d’un comité technique de suivi du processus d’élaboration de la SNPS.
Ce comité compte une liste de 12 membres représentants des directions nationales relevant des 12 ministères membres du comité de pilotage. Il est dirigé par le Ministère avec comme Secrétaire conjoint : l’ANAM et le PAD (Article 3). Il faut préciser que par la volonté du Ministre et de l’ANAM, le PAD n’a jamais exercé ce statut de Secrétaire à causes de manœuvres qui ont fait que l’ANAM a occupé exclusivement ce poste. Devant un tel schéma, il ne fait aucun doute pour nous que le Port Autonome de Dakar, qui devait être l’épine dorsale de cette stratégie nationale, soit tenue à l’écart pour un travail aussi important que la stratégie nationale portuaire du Sénégal, pour des raisons purement subjectives.
Excellence monsieur le président de la République, les développements notés ainsi que la nouvelle tournure de ce travail nous confortent dans notre idée que cette stratégie nationale portuaire donne les allures d’un procès pour juger le Port Autonome de Dakar. Sinon, comment comprendre que, dans les pré-rapports (… ) en notre possession, aucun des nombreux acquis et résultats positif du PAD n’a été relevé ? Il n’y a été que des manquements et insuffisances qui, pourtant, sont devenus de vieux souvenirs pour le PAD et la communauté de ses usagers.
Dans le pré-rapport, ces experts nous parlent de congestions et fluidités dans le port de Dakar et ses alentours, en ignorant que ces deux éléments ne sont pas des fléaux, mais de solides baromètres qui attestent de la bonne santé d’un port, s’y ajoute que le port de Dakar est un port naturel qui se trouve au cœur de la ville. Un port fluide et décongestionné est synonyme d’un port qui n’est pas fréquenté ; ce qui n’est pas le cas du port de Dakar.
Ils nous parlent de voiries inexistantes dans l’enceinte du port, alors que depuis 2019 l’autorité portuaire a injecté plus d’un milliard de nos francs sur fond propre pour la reprise totale de la voirie des deux zones, nord et sud du port. Ils oublient également que, grâce à la coopération avec le Japon, la JICCA a investi près de 23 milliards pour la remise à neuf du Mole 3 spécialement dédié au trafic Mali. En ce qui concerne des lenteurs au niveau des procédures, le PAD s’est lancé dans un ambitieux et révolutionnaire programme en cours de finalisation pour la mise en service d’un guichet unique portuaire qui va intégrer l’ensemble des administrations intervenant dans le milieu.
Pourquoi le Port Autonome de Dakar doit porter la SNSPS
Afin que nul ne l’ignore, le PAD demeure à ce jour le fleuron de notre économie maritime, sur qui le Sénégal peut et doit compter pour entrer dans l’histoire des transports maritimes en perspective de la construction imminente du port en eaux profondes de Ndayane et la mise en service imminent du port de Sendou-Bargny.
Depuis 2018, le Port Autonome de Dakar s’est lancé dans un ambitieux programme de réformes, de transformations et de repositionnement qui est entrain de porter ses fruits avec des résultats visibles, n’en déplaise les contempteurs. Bon gré mal gré, le Port Autonome de Dakar est classifié comme un port d’intérêt national de par son importance pour l’économie nationale et sa contribution sur le PIB national. A titre d’exemple, il importe de relever que des pays comme la France, dans la classification de ses ports (arrêté ministériel du 24 octobre 2012 pris en application de l’article R 154-1 du code des ports maritimes), a opéré une discrimination pour raison d’intérêt national en conférant au port de Marseille le statut d’unique port d’intérêt national sur les 66 ports que comptent la République française avec tout ce que cela comporte en termes de traitements de faveurs, de facilités et d’avantages. L’Etat du Sénégal peut bel et bien suivre un tel exemple. Qu’est-ce qu’un port ?
De la dizaine de définitions connues des différentes écoles doctrinales maritimes, nous allons retenir celle du Professeur Jean GROSDIDIER DE MATONS (Droit, Economie et Finances Portuaires) qui définit le port comme : Un lieu de la côte spécialement désigné par l’autorité administrative compétente pour servir aux opérations de commerce maritime. Cette définition est complétée par la convention de Genève du 9 décembre 1923 portant statut du régime international des ports maritimes qui dispose que : sont considérés comme des ports maritimes, les ports fréquentés par des navires de mer servant au commerce extérieure…
Ces deux définitions permettent de se rende compte qu’à ce jour, notre pays le Sénégal ne compte qu’un seul port ; celui de Dakar, des ports secondaires (KaolackNdakhonga-Ziguinchor-Saint Louis) et de nouveaux ports (Sendou et Ndayane) qui ne sont pas encore en exploitation. Devant une telle cartographie portuaire, une Stratégie nationale des ports s’impose et trouve toute sa pertinence bien que son départ a été faussé.
Le Port Autonome de Dakar occupe une place hautement stratégique et nodale dans l’économie nationale du Sénégal. Il contribue à hauteur de 95% aux recettes de la douane qui est de loin le premier contributeur à notre budget national à hauteur d’un ¼. En termes de chiffres, le PAD a atteint pour la première fois de son histoire en 2021 la barre de + de 21 millions de tonnes de marchandises traitées, soit une hausse nette comparée aux 19 millions de tonnes de 2020.
Le port de Dakar accueille chaque année plus de 650 000 conteneurs dont les 95 % sont traités par le concessionnaire DPW, et plus de 100 milles véhicules consignés par les différentes compagnies. Côté hinterland, le Port de Dakar demeure le principal partenaire de la République sœur du Mali avec un trafic journalier de l’ordre de 400 à 500 camions par jour pour un tonnage global de près de 2 800 000 Tonnes de marchandises par année. En termes de fréquentations, l’essentiel des lignes maritimes desservent le port de Dakar avec un cumul de plus 2800 navires par an. (Source : rapport statistique 2020 du PAD)
En outre, le Port autonome de Dakar présente l’un des meilleurs modèles d’affaire de tous les ports ouest africains avec quatre concessions :
• DPW pour le terminal à conteneurs et la construction du port en eaux profondes de Ndayane,
• Dakar Terminal pour le trafic roulier,
• Necotrans/Sea Invest pour le Terminal vraquier et le Terminal pétrolier,
• COSENI (Consortium Sénégalais d’Investissement) avec 100% de privés nationaux pour la base pétrolière.
Sur le plan administratif, le Port autonome de Dakar est, depuis la loi 87-28 du 18 aout 1987, une société nationale sous la double tutelle des ministères des Pêches et de l’Economie maritime et celui des Finances. Il est doté de l’autonomie dans sa gestion à travers un Conseil d’administration qui valide les orientations et son budget. En ce qui concerne les ports secondaires, ils sont au nombre de quatre ; à savoir : les ports de Kaolack, Foundiougne-Ndakhonga, Saint louis et Ziguinchor. Ils dépendent encore de l’ANAM en attendant que vous actiez votre décision annoncée publiquement à l’effet de les mettre sous la tutelle de la Direction générale du Port Autonome de Dakar qui demeure la seule structure nationale à même de financer leurs modernisations pour en faire des ports d’éclatements et de transbordements qui seront en mesures de développer l’économie locale de ces régions mais aussi une bonne source de rentrer d’argents pour les collectivités locales. Les nouveaux ports du Sénégal sont :
• Le Port privé de Sendou en cours de finition, qui est un port construit par la société SPM. Ce port bénéficie déjà d’une concession. Il n’est pas encore fonctionnel,
• Le Port en eaux profondes de Ndayane. Il sera le prolongement du Port autonome de Dakar, parce qu’il trouve sa source sur un avenant de la concession du TAC que le Port autonome de Dakar a accordée à l’opérateur DPW.
Excellence Monsieur le Président de la République, cette cartographie des ports du Sénégal permet de se rendre à l’évidence que notre pays, le Sénégal, ne compte qu’un seul port à vocation d’intérêt national : le Port de Dakar. Ce port avec tous ses atours devrait occuper les premiers rôles dans tout projet de mise en place d’une quelconque nouvelle stratégie portuaire national, ce qui n’est pas le cas en ce moment. Monsieur le Président de la République, la vision et l’orientation que vous aviez données durant le Conseil des ministres du 29 Décembre 2021 (… le chef de l’état demande au gouvernement, d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie portuaire national avec notamment la mise à niveau du Port Autonome de Dakar, des ports secondaires et de leurs gares maritimes…) ne cadrent pas avec les orientations actuelles et le canevas de travail qui est en train d’être fait.
En effet, la seule préoccupation des acteurs ou j’allais dire des activistes autour de cette stratégie, c’est d’arriver à la mise en place d’une architecture institutionnelle qui mettrait le port autonome de Dakar sous la tutelle d’une agence : ANAM(P) P comme Portuaire. Nous ne sommes pas en mesure de comprendre qu’au moment où vous, Président de la République du Sénégal, faites de la promotion de l’expertise nationale votre combat quotidien en faisant rentrer au Sénégal nos meilleurs profils, que pour l’élaboration d’une stratégie nationale portuaire, le Ministère des pêches et l’ANAM jettent leur dévolus sur l’expertise internationale au détriment de nos brillants cadres et experts qu’ils soient du Port Autonome de Dakar ou des compagnies maritimes locales.
Le fait de confier un tel projet est comme une insulte pour la communauté portuaire nationale dont ses cadres et experts ont parcourus les meilleurs instituts portuaires et maritimes du monde pour renforcer leurs capacités. De notre avis, le Sénégal de 2022 sous votre magistère doit dépasser la période où des cabinets étrangers viennent réfléchir pour nous pour notre stratégie nationale portuaire alors que nous sommes mieux formés et mieux expérimentés que ces derniers.
Le Sénégal est un pays leader en manière de management, d’expertise et de gestion portuaire ; ce qui explique le tenue durant la période du 21 au 24 mars dernier des réunions des comités techniques de l’AGPAOC (Association de Gestion des Ports Ouest Africain et du Centre) ici à Dakar sur invitation et organisation du Port Autonome de Dakar qui en est un des membres phares, pionniers et leviers. En effet Monsieur le Président de la République, nous n’avons rien contre la coopération internationale surtout en ce qui concerne la Belgique qui est un des plus importants partenaires du Sénégal dans plusieurs domaines relevant de notre Economie nationale.
En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de cette SNPS, le Ministère des Pêches et de l’Economie maritime et l’ANAM ont contractés à travers un protocole signé le 25 janvier 2021 avec ENABAL (Agence gouvernemental belge) qui devient ainsi le financier et l’accompagnateur d’une telle vison selon les mots de son Ambassadeur à Dakar.
Dans un esprit de solidarité européenne, ENABAL, au lieu de s’appuyer sur l’expertise nationale sénégalaise, s’est adossée sur deux cabinets étrangers pour accompagner cette SNSPS : le cabinet CPCS (CPCS – advisors to infrastructure leaders Infrastructure management consulting ) et le Cabinet Tractabel-Engy (Tractebel (tractebelengie.be) qui sont tous belges et ne se prévalent d’aucune expertise en la matière. Il est bon Monsieur le Président de la République que vous soyez informé que ces cabinets sont spécialisés respectivement dans la nucléaire, l’énergie et les infrastructures. Ainsi, veuillez retenir Excellence que ces deux cabinets ne peuvent rien faire de plus que nos brillants et chevronnés cadres et acteurs maritimo-portuiares. C’est le lieu de rendre un vibrant hommage aux pionniers, je veux nommer : Bara Sady, feu Saliou Fall, Gonar Ndior, Omar Diagne Thiam, Amadou Ndiaye, Ambroise Sarr, Pathé Ndiaye, Ibra Guissé, Grégoire Diatta, Yérim Thioub, etc. Faudrait-il vous rappeler, Excellence, que c’est grâce à cette expertise purement sénégalaise que le Sénégal est devenu une attraction et un intérêt pour les grandes compagnies et sociétés internationales à l’image de DPW, Dakar-terminal, Cmacgm, COSENI, Grimaldi et biens d’autres sociétés de références mondiales.
Le 5 juin 2005, Vous, alors Premier ministre du Sénégal présidant l’ouverture du Conseil interministériel sur la compétitivité du Port Autonome de Dakar, releviez la nécessité d’une vision stratégique de développement à moyen et long terme pour le Port autonome de Dakar avec la mise en place d’un schéma directeur. Aujourd’hui que vous êtes à la tête du Sénégal, votre déclinaison d’il y a 17 ans cadre parfaitement avec le nouveau schéma directeur actuel du Port Autonome de Dakar qui ambitionne de faire de l’activité portuaire le moteur de notre Economie.
En effet, au moment où cette stratégie nationale portuaire promet de soutenir la croissance, le schéma directeur du PAD ambitionne de porter cette même croissance. Déjà, les signaux en sont donnés par les brillants résultats notés depuis quelques années ainsi que la contribution réelle et visible du PAD dans plusieurs domaines.
Excellence Monsieur le Président de la République, il ne fait aucun doute qu’avec votre arbitrage et soutien, le PAD va réussir le pari de promouvoir la croissance économique et la compétitivité nationale. C’est pour cette raison que nous vous invitons en tant que spécialiste du milieu de prendre les mesures ci-dessous dans l’intérêt supérieur du Sénégal :
• Acter officiellement votre décision de confier la gestion des ports secondaires au Port Autonome de Dakar,
• S’appuyer sur le Schéma directeur du Port Autonome de Dakar pour une meilleure prise en charge du secteur portuaire et de la logistique,
• Nommer par appel à candidature un Conseiller chargé du secteur maritimeportuaire et de la logistique,
• Dissocier la gestion de la Pêche et du Maritime,
• Régler la question de la tutelle du Port Autonome de Dakar. Celui-ci doit dépendre d’un Ministère comme celui de l’Economie, du PSE ou des Transports et non celui des Pêches,
• Convoquer un Conseil présidentiel sur les Ports,
• Créer une haute Autorité pour la gestion des Corridors. Monsieur le Président de la République, telle est l’économie de ma lettre ouverte.