La célébration de l’anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale a toujours constitué un moment d’expression de notre civisme et de notre citoyenneté (de façon conjoncturelle pour certains de nos compatriotes).
Cette année un cachet particulier est noté au niveau de la représentation municipale de Ziguinchor : c’est le député maire Ousmane Sonko en personne qui conduit une délégation de haut niveau et qui correspond au podium (Le maire et ses deux premiers adjoints) dans le classement des membres du conseil municipal, pour répondre à l’appel de la Nation. Ce niveau de représentation témoigne de la volonté politique du maire de faire du civisme et de la citoyenneté le levier pour la mise en œuvre du programme Burok. Par conséquent pour le député maire Ousmane Sonko, il y a nécessité d’apporter une réponse structurelle au besoin de la construction et de la promotion du citoyen accompli. Civisme et citoyenneté, parlons- en !
Le civisme, du mot latin civis, désigne le respect et le dévouement du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit ainsi que le respect de ses conventions et de ses lois. Cet ensemble de règles écrites ou non écrites, de normes sociales, vise la régulation de la vie en société et facilite la vie en groupe.
Le terme civisme s’applique dans le cadre d’un rapport à l’institution représentant la collectivité : il s’agit donc du respect de la « chose publique » et de l’affirmation personnelle d’une conscience politique. Le civisme implique donc la connaissance de ses droits comme de ses devoirs vis-à-vis de la société. Le terme apparaît pour la première fois dans l’Année littéraire de 1770, dans un contexte où se sont diffusés les concepts du Contrat social de Rousseau. On en trouverait la définition chez Montesquieu, qui parle d’un «amour [des lois] demandant une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre».
Toutefois, aucun de ces deux philosophes n’a employé ce mot une seule fois. Le terme civisme apparait sous la plume du révolutionnaire français Jean Paul Marat en 1790, mais dans un sens complètement différent. Apparu au cours des années 1990, l’emploi de citoyenneté au sens de civisme est contesté. En effet, la citoyenneté n’exprime que la condition de citoyen, tandis que le civisme exprime la condition du citoyen conscient de ses devoirs. On distingue également le civisme du savoir-vivre et de la civilité, qui relèvent du respect d’autrui dans le cadre des rapports privés. Le respect dont il est question ici est celui des principes collectifs sans que cela soit forcément en contradiction avec les lois.
En effet, dans certains cas, l’acte d’incivisme peut ne pas être légalement réprimé (en France, par exemple, se soustraire à son devoir d’électeur n’est pas puni par la loi). C’est en perspective de la promotion du civisme et de la construction citoyenne que la présence de l’emblématique maire de Ziguinchor à cette fête solennelle a contribué assurément, à renforcer l’éclat et le rayonnement de la manifestation.
La construction citoyenne va déboucher sur une meilleure participation des populations à leur développement : gestion urbaine, animation socioéducative, santé communautaire, alphabétisation ; le respect du bien public ; la protection civile, l’environnement, le civisme fiscal (certaines données relatives à l’Afrique mettent en lumière l’existence d’une corrélation positive entre civisme fiscal et prestations de services publics).
Le but ultime du civisme et de la citoyenneté est de développer le patriotisme qui lui est un sentiment partagé d’appartenance à un même pays, la patrie, sentiment qui en renforce l’unité sur la base de valeurs communes. Le patriotisme conduit à ressentir de l’amour et de la fierté pour sa patrie. Le patriote est prêt à se dévouer ou à se battre pour elle afin d’en défendre les intérêts. C’est tout le sens du DON DE SOI POUR LA PATRIE !
Abdou Sané
conseiller municipal délégué auprès du maire chargé de l’environnement, de l’urbanisme et de l’état civile à la mairie de Ziguinchor.
Email : abdousanegnanthio@gmail.com