Quand les portes de l’enfer s’ouvrent,
la femme prie pour sa fermeture.
Quand les portes du paradis se ferment,
la femme prie pour son ouverture.
Quand la haine gagne les cœurs,
la femme prêche l’amour.
Quand le tissu social s’effiloche,
la femme raccommode sans relâche.
Quand la faim tenaille,
la femme ravitaille.
Quand le suicide tente,
la femme donne goût à la vie.
Quand la soif brûle,
la femme étanche.
Quand l’horizon s’assombrit,
la femme projette la lumière.
Quand le chemin infernal est engagé,
la femme joue au sapeur.
Quand la solitude est le seul compagnon,
la femme peuple à souhait.
Quand la souffrance est inexorable,
la femme tente le diable.
Quand l’océan des larmes submerge,
la femme s’improvise démiurge.
Quand la descente aux enfers est entamée,
la femme descend pour la remontée.
Quand la religion veut marcher,
la femme tend ses béquilles.
Quand le trône vacille,
la femme s’érige en pilier.
Quand le pouvoir est convoité,
la femme est source de convoitises.
Si les femmes gouvernaient le monde, le bonheur mondial brut effacerait tous les malheurs.
Extrait de mon ouvrage « Le cavalier du verbe »
