Emmanuel Macron est devenu à mes yeux un personnage perturbant. Fraichement élu, il nous invente un oxymore qui nous laisse encore pantois : «Je suis de l’extrême centre».
Sans parti politique, il crée LREM (La République en Marche, on peut lire également «La République Emanuel Macron» et devient un président de la république qui détruit tout sur son passage, notamment le parti socialiste et les Républicains.
Malgré les gilets jaunes, la pandémie liée au COVID, les français le reconduisent pour un second mandat. Il quittera ses fonctions avant d’avoir cinquante ans. Il adopte un discours qu’un Président ne devrait pas tenir : «Les français sont des gaulois réfractaires, il s’adresse à un citoyen et lui dit qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du travail, «les anti vaccin, j’ai envie de les emmerder».
Rien n’est fait, les français le reconduisent avec 58% et devient le seul Président de la République à être réélu, hors cohabitation. Beaucoup de personnalités de gauche et de droite sont devenues «Macron compatible».
Sa rencontre avec de jeunes africains (sans filtre) à Ouagadougou et en France montrent bien qu’il aime recevoir «des coups» et répliquer avec véhémence. Sarkozy disait : «Macron c’est moi en mieux». Macron perturbe le système en place et ses concurrents pataugent pour l’instant et recherchent une seconde voix.
La nomination de Rima Abdul-Malak, Ministre de la Culture et Pap Ndiaye Ministre de l’Education Nationale, portant des noms à consonance étrangère dans une France qui se replie sur elle-même avec une extrême droite haineuse et parfois raciste, est bluffant.
La réaction de l’extrême droite ne s’est pas fait attendre et c’est au quart de tour que ses représentants ont crié au scandale : «Macron veut détruire la culture et l’histoire de France». Pap Ndiaye est accusé d’être indigéniste, islamo-gauchiste et le fondateur du CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires). Il drible avec intelligence et disloque la vieille gauche et la vieille droite.
Sa personnalité transgressive remonte au lycée, son parcours politique intéressera très certainement les étudiants en Sciences politiques car, l’objectif des partis de gouvernement est toujours d’accéder au pouvoir.