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Elections Au Senegal, Les «banquiers» Arrivent

Elections Au Senegal, Les «banquiers» Arrivent

Les élections législatives sont prévues le 31 juillet 2022. Beaucoup de citoyens sénégalais jubilent car c’est le temps de soutirer quelques billets de banque aux différents candidats. Ne dites pas que l’achat de conscience est interdit au pays de la Téranga, mais plutôt que l’argent coule à flot dans les villes et villages.

Chers candidats, vous êtes attendus de pied ferme avec quelques valises remplies de billets de banque. En France, il y a moins de 1% de sénégalais inscrits mais, l’attente est longue. C’est le temps béni pour obtenir des fonds en provenance de Dakar.

Les rôles changent, c’est le Sénégal qui le distribue aux sénégalais de l’extérieur, dont nous savons pertinemment que leur vote n’a aucun effet sur les résultats. La distribution, parfois nébuleuse, crée des conflits insurmontables. C’est souvent les partis au pouvoir qui «arrosent» la diaspora, afin que leur victoire symbolique soit bien mise en avant.

Au Sénégal, les citoyens attendent impatiemment les candidats ou leurs représentants. Ces derniers peuvent débarquer à trois heures du matin, ils seront accueillis par des citoyens en liesse qui ne croient qu’à remplir leurs poches ou leurs greniers à riz. Ils veulent tout simplement reprendre l’argent des contribuables (taxes, impôts) pour pouvoir survivre.

Le temps des doléances réapparaît pour donner l’impression que leur vote doit servir à améliorer leurs conditions de vie. Les plus filous se retrouvent temporairement aisés. Beaucoup ne votent pas parce qu’ils ne sont pas inscrits dans leurs villes de résidence ou qu’ils ne sont pas sénégalais. Certains crient haut et fort qu’ils disposent d’une base solide pour faire basculer les résultats. Il faut savoir maitriser l’art du drible et être un grand troubadour dont le rôle est de médire l’adversaire.

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Le comble est que les sénégalais, très informés et à l’écoute des réseaux, commencent à voter en fonction de certaines de leurs préoccupations. L’exemple des dernières élections municipales nous rappelle que les citoyens peuvent voter avec leur tête et pas avec leurs pieds.

Les «candidats banquiers» piégés par le système, sont débosselés et n’arrivent plus à démêler les vrais des faux militants. Lorsqu’ils perdent des élections, ils entrent dans une dépression car ils n’ont toujours pas compris l’origine de leur défaite. Ils diront que les sénégalais ne croient en rien. Les citoyens demandent aux gagnants et aux perdants de revenir dépenser énormément et remercier leurs électeurs. Pardi ! Le pauvre a lui aussi, l’ambition de gagner de l’argent, parfois très facilement.







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