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C’est Quoi Voter Utile Ce Dimanche ?

C’est Quoi Voter Utile Ce Dimanche ?

Ce dimanche 31 juillet 2022, les quelques six (6) millions de citoyens inscrits sur les listes électorales ont rendez-vous avec l’histoire: débuter la mise à mort d’un régime qui en douze ans, a presque fini de faire de notre pays un gigantesque bordel, où les hommes et les femmes de joie  (au pouvoir) « commercent » sans carnet de santé. Un pays transformé en un énorme lupanar où les seules règles sont celles de la jouissance sans entraves ni limites ; une société où les règles éthiques et morales semblent être transformées en de vulgaires marchandises commercialisables ; où la République a vu ses atours fondamentaux être pervertis en en faisant une vulgaire « bananière » ; où les législateurs (députés) se sont transformés en bourreaux du peuple. Et prédateurs sans foi…

Oui, c’est quoi même voter utile ce dimanche 31 juillet ? C’est d’abord, dire aux affidés du roi lion dormeur en son palais, vous ne vous seriez pas trompés d’élections ? On couronne un roi ou on élit nos représentants à l’Assemblée ? S’agit-il de faire le bilan des dix ans de règne de votre souverain ou du travail de « ses » députés ? Et s’il s’agissait plus simplement de remettre la République sur ses pieds et rendre au parlement sa fonction première, primaire, fondamentale : être au service du peuple en proposant et en votant des lois qui améliore sa vie et non la rendre plus pénible ; des lois qui protègent nos ressources et non qui les bradent aux intérêts étrangers. Bref, servir le peuple et non se servir sur son dos !

Ce dont il est question ce dimanche 31 juillet, c’est le choix d’une Assemblée avec des députés qui ne se livrent pas au trafic de faux passeports diplomatiques ; qui ne se transforment en de vulgaires laveurs de faux billets, des députés qui soient moins affairistes et plus représentants et défenseurs du peuple ; Ce dont il est question ce dimanche, c’est de voter des lois qui rendent effective la séparation des pouvoirs, qui empêchent un chef suprême d’être le suprême vendangeur de sa parole ; la parole donnée. Qui doit être sacrée et exemplaire pour constituer le socle de granit de notre éthique sociétale.

Ce dont il est question ce dimanche 31 juillet, c’est que les députés du peuples votent des lois pour le peuple. Comme par exemple, des lois qui  suppriment désormais le fait princier de nommer les membres du Conseil constitutionnel ; qu’il préside le Conseil supérieur de la magistrature, ligotant ainsi les membres de cette institution qui dépendent du bon vouloir du prince pour leur carrière.

On attend de l’Assemblée et donc des députés, qu’ils fassent appliquer les lois (si elles existent) qui interdisent la torture dans nos commissariats et dans nos postes de gendarmerie. Qu’ils fassent en sortent que ces corps, la police notamment, reviennent à leur fonction première : protéger et servir. Et non torturer et tuer. Qu’ils (les députés) suppriment le « permis de tuer » impunément , implicite dont les forces de l’ordre se croient investis. Tenez, ils peuvent même aller encore plus loin en votant une loi qui autorise les policiers à s’organiser, à se syndiquer, pour défendre leurs intérêts matériels (et cesser d’arnaquer les citoyens) et moraux. Parce que tout compte fait, les policiers sous l’uniforme sont et restent des travailleurs. Être un corps habillé ne veut pas dire dépouillé (déshabillé) de ses droits de travail. Nous qui aimons bien la France et singeons ses us et coutumes, celle ci autorise et reconnaît les syndicats de police et même des commissaires. Et il y en a de tout le kaléidoscope politique français : de l’extrême droite à…la gauche, étant de bien entendu la minorité de flics d’extrême gauche milite dans les syndicats de gauche. Chez nous, la phobie des coups d’État, la politique de répression des premiers régimes africains, ont quasi militarisé tous les corps en les habillant. Même les douaniers et les eaux et forêts sont habillés et donc interdits de se syndiquer. C’est ça la militarisation des institutions…

Ce dimanche 31 juillet, ce dont il est question, c’est de voter pour une Assemblée qui met hors d’état de nuire les mafias du foncier qui dépossèdent au vu, au su, et avec bien souvent l’onction de l’Exécutif, les terres, champs et terrains de citoyens, s’accaparent de nos cotes, les défigurent, s’accagent notre littoral par des constructions qui accélèrent le saccage de notre environnement (1).

Une Assemblée avec des députés qui mettent fin ou tout au moins, réduisent la boulimie de privatisations de nos systèmes de santé et d’éducation. Mettre fin aux pratiques d’une Assemblée qui ne crée des commissions parlementaires que pour enterrer profond leur objectif. Que ces députés veillent à ce que l’Exécutif respecte les textes des institutions communautaires qu’il a librement acceptés, signés. Et cela ne signifie pas, loin de là, le renoncement à à la souveraineté. Au contraire, le respect de sa signature comme de sa parole donnée, fortifient la place de son pays dans le concert des nations. ..

Pour continuer leur enfumage, ils se sont transformés en VRP du bilan d’un président en fin de mandat (et de règne) ; qui le propose comme les thèmes de campagne d’une élection (législative) pour laquelle il n’est ni candidat ni concerné, et veut pourtant en faire une rampe de lancement d’une future présidentielle d’où il est définitivement exclu.

Fin de règne ? Absolument. Quand pour mener sa campagne on fait appel à des ex, c’est reconnaitre qu’on s’est lourdement trompé dans le management de ses hommes. Directrice de campagne ? Une ex-ministre (de la Justice et de reddition des comptes sélectionnés), ex-Premier mministre rétrogradée pour avoir été défaite dans sa petite localité. Humiliée. Vouée à l’errance sans destination (envoyée spéciale mon œil) ; puis rappelée pour présider la plus inutile et budgétivore des institutions : le Conseil économique social et environnemental (CESE). À nouveau défenestrée, chassée, jetée comme une serpillère usée pour nous avait-on dit (et vendu), sucrer un pain au lait qui allait faire de la forteresse monarchique la plus imprenable, impénétrable. Patatras aux locales : le sucre était du sel pimenté, la forteresse une bâtisse d’argile que des architectes faussaires avaient vendu comme plus solide que les pyramides des pharaons.

Avec l’écroulement (comme les immeubles de la Médina) de cette coalition, s’envolent aussi des rêves, ceux supposés être des « forces spéciales » (c’est d’actualité) pour reconquérir Dakar, avant de mener l’assaut pour la troisième mi-temps inconnue dans les règles du (des) sport. Mais voilà, le promu aux destinées de la capitale est « ramassé » par un ouragan nommé YAW (Niaw!), catapulté par un missile nommé Barth. Le ministre promu au destin présidentiel, qui a (pourtant) survécu au Covid, est emporté par les vagues annonciatrices d’un nouveau  monde. Avec de nouveaux rêves portés par de nouveaux acteurs…

Face au désastre des locales qui annoncent une catastrophe aux législatives, on ramène et remet en selle celle qui semble inoxydable, malgré les coups de Jarnac qu’elle subit de la part d’un prince qui n’aime tant qu’immoler ses alliés et ses frères. Surtout sa sœur.

Pour la énième fois, on rappelle sous l’uniforme le soldat de fortune, presque mercenaire pour des causes perdues. Qu’elle réussisse à limiter ce dimanche les dégâts, voire (par miracle) à éviter à son commanditaire une bérézina définitive, peut être que cette Sysiphe féminine regagnera la confiance et le coeur du volage époux. Et alors la Primature (qu’elle connaît bien) ou le perchoir d’une Assemblée ravalée, lui seront peut être (à coup sûr ?) attribuées. Et qui sait, comme tous les mâles prétendants (et un brin prétentieux) à la succession du prince sont hors jeu, la dame à la cadence…saccadée, peut bien rêver d’être la candidate par défaut à la présidentielle de 2024. Si et seulement si après ce dimanche 31 juillet, les nouveaux espoirs d’une autre Assemblée deviennent réalité. Et que ce soit le début de la fin du malentendu de 2012, avec son régime de reniements.

C’est de cela qu’il s’agit ce dimanche 31 juillet. Rien d’autre.

Si nouvelle Assemblée il y a, avec des députés du peuple, il faudra, comme première mesure, sortir des tiroirs présidentiels, les conclusions des commissions de la réforme foncière du Professeur Dièye, et celles des institutions (Assises) d’Amadou Moctar Mbow. Ce serait le signal qu’une nouvelle Assemblée a vu le jour avec de nouveaux députés.







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