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1444, 14e Legislature Et 14 ?

1444, 14e Legislature Et 14 ?

Chères Concitoyennes,

Chers Concitoyens,

Ce moment est crucial dans la construction de notre Nation, de l’ancrage de notre démocratie et de l’affermissement du dialogue républicain.

Le rapprochement des dates de la nouvelle année musulmane 1444 et de la 14e législature présage d’une atmosphère de débats exclusivement orientés vers l’intérêt général du Peuple.

Notre Constitution en ses articles 7 et 8, accorde aux citoyens et citoyennes une place centrale : être au début et à la fin, être le «fer de lance» du processus de développement économique, social, culturel,…

La nouvelle configuration de l’assemblée du Peuple devrait permettre d’exprimer, avec responsabilité, des idées et des opinions et non déboucher sur des blocages et rivalités.

14 interrogations ou thèmes de réflexion devraient être abordés et des solutions proposées.

1 Pourquoi maintenir à 75 ans l’âge limite de candidature à la présidence de la République  (article 28) ?

L’histoire politique montre que des présidents âgés de plus de 75 ans ont été élus dans les démocraties (A. Wade, 75 ans au Sénégal, J. Biden, 78 ans aux Usa, P. Biya, 85 ans au Cameroun, …) et d’autres souhaitent revenir au pouvoir (Lula, 77 ans du Brésil, Trump, 76 ans aux Usa). Cette disposition est antidémocratique et ne donne pas une place à l’homme qui est au centre de notre Loi Fondamentale (article 7). Elle ne rejoint pas les propos de A. Einstein : «la valeur d’un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir», ni ceux de A. Hampathé Bâ : «Un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle.»

2 L’instauration d’un service militaire obligatoire dès l’âge de 18 à 24 ans n’est-elle pas un moyen pour instruire cette force juvénile ?

Les futurs diplômés et les jeunes, en fonction de leur qualification, serviront l’intérêt général du pays. Nos professeurs des lycées et universités, les médecins européens venaient faire leur service militaire de 2 ans. Ce service est une voie pour aider les citoyens à préparer leur entrée dans la vie active et servir leur Nation.

3 Le rétablissement de la peine mort ne devrait-il pas nous préoccuper ?

Il est urgent de mener une politique de dissuasion des jeunes qui ont tendance à régler leurs différends par une violence mortelle.

4 Ne devrions-nous pas valoriser toutes nos ressources renouvelables pour la réalisation de pôles de développement économique viables ?

La déconcentration des agglomérations urbaines avec le renouvelable, la maîtrise de l’eau (forages à pompe solaire ou éolien, retenues des eaux) l’éclairage et la connexion contribuera à améliorer la croissance économique.

5 Pourquoi ne pas supprimer les Dipa (Demande d’importation de produits alimentaires) ?

Elles freinent le développement économique et social du pays (chômage des jeunes, devises transférées, baisse du Pib, ….) et empêchent le développement des filières (riz, tomate, sucre, pommes de terre, huile, oignons,…).

6 N’est-il pas d’actualité de réhabiliter le «Tool» (jardin) du Baron Richard, actuelle ville de Richard Toll ?

Il a testé toutes les expériences de cultures céréales et agrumes. Les politiques pour une résilience économique passent par des limitations strictes ou suppressions des importations.

7 N’est-il pas urgent de limiter l’âge des voitures importées à 4 ans ?

La transition énergétique est en marche et tous les trottoirs des villes sont occupés par des voitures en panne et nos mécaniciens ne sont pas dans l’ère de l’électronique embarquée.

8 Ne faudrait-il pas réhabiliter les fourrières de voitures et créer une usine de démolition et d’exportation du fer ?

9 La dissolution de tout parti politique qui ne concourt pas au suffrage universel ou ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés pourrait-elle être envisagée pour un assainissement de l’espace politique ?

La démocratie ne se mesure pas en nombre pléthorique de partis politiques dispersés mais par addition.

10 La suppression du cumul des mandats des élus et nommés n’est-elle pas nécessaire pour desserrer les goulets d’étranglement, élargir les bases politiques et favoriser la participation ?

Le cumul des mandats affecte l’efficacité et l’efficience, réduit le temps de réflexion, de présence et d’exécution.

11 Ne faudrait-il pas procéder à la dissolution de tout parti politique ou association violant les dispositions de l’article 5 ?

12 La limitation stricte des containers de friperie (habits, chaussures), d’électroménager à courant alternatif ne serait-elle pas une résilience économique pour relancer l’artisanat ?

Des subventions ciblées sur les équipements à énergie solaire pourraient être envisagées. Ces importations ont mis à genoux toutes les industries embryonnaires (Sotiba, Cts, Bata), et entraîné le chômage technique de nos artisans (tailleurs, cordonniers, teinturiers,…).

13 Le moment n’est-il pas venu d’encadrer tous les acteurs du commerce intérieur (les organisations des commerçants, les chambres de commerce, les vendeurs à «la sauvette», «les tabliers», le secteur informel) ?

Le dysfonctionnement de ces entités crée une inflation anticipée ajoutée à l’inflation importée.

14 Les élus de l’Assemblée nationale, du Haut-conseil des collectivités territoriales, du Conseil économique, social et environnemental ne devraient-ils pas être rémunérés par indemnités de session ?

Ces élus par amour, abnégation et sacerdoce devraient accepter ce mode de traitement qui les obligera à siéger pour une durée définie. Les présidents de jury, de bureau de vote et autres bénéficient d’indemnités de session.

Ce dernier point pécuniaire pourrait se heurter à un rejet de nos représentants, mais nous devons nous préparer à la nouvelle économie d’après-guerre et être résilients.

Nos représentants doivent avoir des éclairages sur les questions sociétales, techniques, économiques, sociales et scientifiques ; ils auront besoin d’assistants compétents pour remplir leurs missions. Je ne terminerai mes questionnements sans dire que la candidature pour un 2e mandat consécutif de 5 ans est constitutionnellement entre les mains du Président sortant et le mandat d’exercer la fonction de président de la République est entre les mains du Peuple. Comme disait le Général de Gaulle, «l’élection présidentielle est la rencontre d’un homme avec son Peuple».

Momar SAMB

Pr. Dr. Ing. ès Sci. Géol







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