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Ci-gÎt

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Ce 12 septembre 2022, ils ont tué ce qui restait encore de notre démocratie, des lambeaux desquels nous nous accrochions comme un noyé et la fameuse bouée de sauvetage.

Et loin d’être un crime passionnel, c’est bien d’un crime préparé, prémédité dans ses moindres détails, depuis le verdict issu des urnes des législatives du 31 juillet dernier, qu’il s’est agi. En voici les éléments.

On a fait voter en procédure d’urgence le rétablissement du poste de Premier ministre tout en différant son effectivité avec la formation d’un gouvernement. On a « dissous » le gouvernement en laissant les ministres vaquer (expédier les affaires courantes) à leurs occupations. En service minimum, bien sûr. On (le Prince du Palais) attendait les résultats des résultats des législatives. Ce fut la bérézina. Une déculottée magistrale avec une situation inédite : le Prince s’est retrouvé quasi nu, avec une Cour rétrécie à sa « plus simple expression » ; une majorité « borderline ». On prit des semaines pour « décrocher » le député qui valait des milliards, offrant ainsi une majorité improbable par sa fragilité. On kidnappa des députés pendant un week-end pour enlever de leur tête toute velléité d’infidélité, de rébellion. Le lendemain, on les convoya en bus comme des écoliers, direction le « bon choix » ou l’abattoir.

Plus grave encore, l’administration de l’Assemblée se livra à ce qu’on ne peut appeler que sabotage. Pourquoi tous ces manquements sur les bulletins, les couleurs et autres candidats « oubliés » ?

Quand un président de séance parlementaire peut faire appel aux forces de l’ordre pour surveiller, contenir et organiser l’élection du président de l’Assemblée, cela peut s’apparenter à un coup d’État. Rampant ? Debout ? En mouvement vers 2024.

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Ce 12 septembre annonce ce qui se passera à coup sûr à la présidentielle de 2024. Quand on fait intervenir les gendarmes pour l’élection du bureau de l’Assemblée, recourir à l’armée pour imposer une candidature (troisième) ne relève plus de l’impossible…

Et ces images de gendarmes en tenue de combat à l’intérieur de l’Assemblée ne nous rendent pas différents des pays sous règne militaire. Peut-on continuer à toiser ces pays en leur faisant la leçon sur la « rupture » et le « retour » à l’ordre constitutionnel ? Le président de ce pays est-il habilité à faire la leçon sur l’ordre constitutionnel, la démocratie, à l’Union africaine ?

Oui, l’élection du président et du bureau de l’Assemblée nationale est bel et bien entachée d’irrégularités « de nature à remettre en cause la sincérité du scrutin ». J’ajoute : la légitimité de ce bureau et de son président…

PS : Cet article a été achevé avant la fin du processus. Pendant la suspension de séance par le « président élu ». Sous la surveille des jeunes par les gendarmes…







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