À défaut de s’asseoir dans le fauteuil de président de l’Assemblée nationale, elle s’est installée dans l’outrance en voulant faire croire que sans elle, l’alternance de 2012 n’aurait pas été possible.
Pour celle qui depuis 10 ans, s’adonne à une usurpation des droits de la propriété intellectuelle en revendiquant faussement la maternité du programme Yoonu Yokkuté que j’ai moi-même co-piloté avec l’actuel Directeur général de l’ADEPME alors qu’elle n’y a contribué que pour deux mots, « Borsa Familia » qu’elle a copié du Brésil mais que le président Macky Sall a transformée en Bourse de Sécurité Familiale en élargissant le champ et la cible, son destin ne peut être tendu que vers les plus hautes fonctions, voire la plus haute de la République.
Alors que sa parole n’a jamais durablement influencé la marche du Sénégal, son intermède primatorial n’a créé que fractures et ruptures dans la société sénégalaise avec sa foireuse traque des biens mal acquis. Ce qui a considérablement et définitivement miné son image auprès de l’opinion nationale.
Grande brûlée de ses propres turpitudes, il faut se souvenir de ce que voulait l’ancienne Première ministre, qui depuis sa répudiation gouvernementale, ne tient plus en place. Elle qui se rêvait encore en Première ministre ou en deuxième personnage de l’État, vient de subir un camouflet retentissant qui cabosse encore un peu plus, une carrière politique déjà depuis longtemps à la dérive.
Avec cet énième échec à l’élection du président de l’Assemblée nationale, Aminata Touré paie l’addition d’une pensée politique gravée dans le conflit, l’intrigue et la surenchère. Alors vouloir faire porter le chapeau de son échec politique et personnel au président Macky Sall, qui est allé la chercher alors qu’elle était au creux de la vague, en assurant sa prise en charge en pension complète dans les endroits et restaurants les plus huppés, à Dakar, pendant toute la campagne de 2012 (14 janvier au 25 mars 2012), est à appeler par son nom : ingratitude.
Seule responsable de son désastre politique, elle qui est la première personnalité politique au Sénégal à avoir dirigé une liste d’une coalition au pouvoir n’ayant pas obtenu une majorité même relative, ce qui l’a probablement privé du perchoir de l’Assemblée nationale, « Mimi » Touré tente de surnager et de nous attendrir en s’érigeant en victime et en parlant de « mérite ». Cet émoi théâtralisé, pathétique et catastrophique pour tromper encore une fois les Sénégalais, ne fait que la discréditer encore davantage.
Mais au fait, de quel mérite parle-t-elle ? Elle qui n’a jamais gagné une seule élection, elle qui n’a aucune base politique connue, elle qui pour la première fois dans l’histoire récente du Sénégal, a fait perdre au parti présidentiel, la majorité à l’Assemblée.
Qui s’est étonné et qui s’étonnera alors de la voir se répandre sur tous les médias pour subodorer un lien hallucinant entre sa déroute politique et la famille du Président de la République. Avec en filigrane, une volonté désormais actée de faire passer en contrebande, ses ambitions présidentielles pour 2024. Son rêve ultime. Et pour se tracer ce destin qu’elle persiste seule à voir grand, aucune borne n’est infranchissable.
Alors si vous pensez à pirouette, girouette, courbette et prête à n’importe quel lot de consolation lorsque ses intérêts sont en jeu, ne cherchez plus. Vous avez tiré le bon numéro. C’est « Mimi » qu’il vous faut.
Marionnette, intrigante et électrique à la fois, manipulatrice, dangereuse allant même à fabriquer des faux dossiers judiciaires contre des fidèles du président, sa réaction outragée contre le chef de l’État moins de 24 heures après avoir perdu l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale, démontre le manque de sincérité de son engagement auprès du président de la République qui à fortiori, a entièrement eu raison de la débrancher de la gouvernance du pays.
Le président Macky Sall n’a aucune responsabilité dans la survenue de sa faillite politique et de son humiliation ineffaçable.
« Mimi » garde encore sa place au sein de la majorité présidentielle. C’est pourquoi je l’invite à taire les échos de sa déception qui est grande et compréhensible mais qui n’est pas le fait du président de la République, Macky Sall. Reste à espérer la voir mettre ses incantations et ses frustrations de côté, pour continuer à bâtir le Sénégal de l’émergence aux côtés de la majorité présidentielle.
Doudou Ka est co-rédacteur du Programme Yoonu Yokkuté, membre du cabinet du candidat Macky Sall en 2012, président Coalition Doggu pour le Grand Sénégal.