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Amadou Ba RÉpond À L’appel Du Devoir

Amadou Ba RÉpond À L’appel Du Devoir

« The right man at the right place » ou « L’homme qu’il faut, à la place qu’il faut. » Enfin, voilà ce que tout le monde attendait, depuis neuf mois !

La nomination d’un Premier Ministre par le Président de la République. Il s’appelle Amadou BẬ. Un pur produit de l’école sénégalaise. J’allais dire un produit de l’école Bassang Goumba de Grand –Dakar, du lycée Technique Maurice Delafosse, de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, de l’E.N.A.M. (École Nationale d’Administration et de Magistrature). Un enfant de Niary Tally, un Dakarois, un Sénégalais, un inspecteur principal des Impôts et des Domaines.

Dans un contexte de soubresauts politiques, marqué par l’installation de la quatorzième législature, un événement singulier dans l’histoire de notre démocratie, en ce sens que l’on assista à un charivari indescriptible, jamais vu dans l’histoire de cette institution, qui enfanta douloureusement l’élection du quatorzième Président de l’Assemblée nationale du Sénégal. La présence des Forces de l’ordre dans l’hémicycle en dit long.

L’homme Amadou BẬ était dans la salle, parce qu’élu député dans la quatorzième législature, lui, le futur quatorzième Premier Ministre du Sénégal. Mais avec un comportement d’un grand monsieur, à l’image de certains élus, aussi, demeurés stoïques. Cet ancien Directeur Général des Impôts et des Domaines, ancien Ministre de l’Économie et des Finances, ancien Ministre de l’Économie des Finances et du Plan, ancien Ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur vient de déjouer les pronostics, chez certains, à l’annonce de sa nomination à la Primature, dans l’après-midi de ce samedi 17 septembre 2022.

La nomination d’Amadou Ba, une suite logique

Pour autant, ce fut une suite logique pour d’autres, comme pour moi ! Pourquoi ? Parce qu’en jetant un coup de projecteur sur l’histoire politique de notre pays, je me suis rendu à l’évidence que de l’installation de notre Premier Gouvernement dirigé par le Président Mamadou DIA, je dis de 1957 à nos jours, se sont sublimés des commis de l’État, de hauts fonctionnaires qui se sont illustrés par leur compétence, leur charisme, leur sens du devoir, leur parcours, leur dignité, leur aura, leur stature politique, leur Foi en la République.

Je me permettrai d’en citer quelques exemples parmi tant d’autres pour illustrer mon propos. Le Sénégal a connu un grandissime Ministre de l’Économie et des Finances, en la personne de Monsieur Babacar BẬ, un administrateur civil sorti de l’E.N.F.O.M. qui impressionna, au-delà des Sénégalais que nous sommes, la haute sphère internationale des Finances. Ce dernier a été Ministre des Affaires Étrangères du Gouvernement, avant d’écrire son nom en lettres d’or dans les annales de l’économie et des Finances de notre pays et du continent, ce qui lui a valu d’être costumé du titre de meilleur Ministre de l’Économie et des Finances d’Afrique.

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Pour la petite histoire, ce natif du Saloum ne laissa pas indifférent nombre de chefs d’État étrangers qu’il aura côtoyés, à l’occasion de sommets internationaux, comme le chancelier allemand Helmut SCHMIDT, le président Valery Giscard d’Estaing, éminent agrégé en économie, à qui il laissa une très forte impression, surtout lors d’un certain sommet A.C.P. – C.E.E., qui engendra leur amitié dont le substrat fut la brillance de sa prestation ; ce que témoigna le Président SENGHOR. Quid du Président ivoirien Henry Konan BÉDÉ, du temps de son magistère de Ministre de l’Économie et des Finances de son pays, qui coïncida au sien.

C’est ainsi que DIOUF, caractérisé par son air désintéressé, n’ayant jamais lorgné le fauteuil présidentiel, du moins, n’ayant jamais posé d’acte tendant à laisser entrevoir une once d’ambition du genre, fut choisi. Du coup, on assista à une réforme de la Constitution, dont le fameux article 35 le projeta sur le fauteuil présidentiel.

Un cursus à la dimension de Babacar Bâ Pour ma part, Amadou BẬ dont le cursus me rappelle celui de son doyen institutionnel dans les méandres du Ministère des Finances, au regard de moult points de similitude – durée du magistère de Ministre de l’Économie et des Finances, meilleur Ministre des Finances d’Afrique, Ministre des Affaires Étrangères, brillance dans les cercles financiers internationaux… – est, naturellement, dans la peau d’un présidentiable. Ce propos ne résulte que de l’analyse des faits politico – historiques qui sont sacrés. Et non d’un quelconque parti pris, affection, militantisme et que sais – je ?

Au demeurant, loin d’être dans le secret des dieux, le profil présidentiel requiert une batterie de critères dont, certainement, il ne serait pas le seul cadre technico – politique à remplir dans le landernau politique. Cependant, « l’Appel du devoir » commande la transmission des rênes de la Primature à sa modeste personne, comme autrefois, après avoir quitté le Gouvernement pendant des années, un certain Moustapha NIASS fut supplié pour redevenir patron de la diplomatie sénégalaise, poste qu’il occupa pendant onze ans. Le souvenir de l’intervention de hautes autorités étatiques, religieuses, politiques et j’en passe facilita son retour aux affaires, non sans une pléiade de conditions qu’il posa, au détours d’une crise politique. Je me remémore ce fameux « Appel du devoir », qui lui avait été lancé par le Président DIOUF. Sous ce rapport, « l’Appel du devoir » fait appel à « l’homme de la situation » : Amadou BẬ.

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Les chapitres évoqués par le Président Macky SALL sur la feuille de route adressée au Premier Ministre, compte tenu des enjeux de l’heure, du contexte socio-économique difficile issu de la crise de la Covid 19, du rôle qu’il a joué dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent, de la montée de l’opposition aux dernières élections législatives, le problème de l’emploi des jeunes, de leur insertion, des inondations, etc, sont autant de défis majeurs à relever. Et pour ce faire, s’imposent les services d’un homme du sérail, d’un orfèvre en la matière, qui dispose du profil à même de manager l’équipe gouvernementale, qui a du pain sur la planche, il faut l’avouer, car tout est urgence. Autant dire que le fast –track est plus que jamais de rigueur.

Toutefois, il faut le reconnaitre, aussi bien au sein de son parti l’A.P.R. qu’au niveau la Coalition B.B.Y. et dans l’échiquier politique national, le dialogue s’impose. Dès lors, la nécessité de nommer ce super coach aux qualités qui ont noms : expérience politique, expertise, pondération, intelligence, calme, ouverture d’esprit, sympathie de la classe politique, et tutti quanti, comme je l’ai dit supra. Mais aussi et surtout, doté d’un esprit de dialogue, en d’autres termes, capable de conjuguer avec tous, gens de du pouvoir comme gens de l’opposition.

C’est pour dire qu’après avoir remanié le Gouvernement, en direction du sprint qui mène à l’année 2024, année de l’élection présidentielle, le départ est donné et le faux de faux départ est strictement interdit pour tout membre de la nouvelle équipe gouvernementale. Ainsi donc, le mot d’ordre se résume à l’obtention des résultats prédéfinis sur cette feuille de route, lue par ledit coach, aussitôt après sa nomination.

Espoir et enthousiasme accompagnent cette nomination

En conséquence, remarquables sont l’espoir et l’enthousiasme suscités par cette nomination, – qui est, quelque part, une surprise pour qui connait l’exigence du peuple sénégalais – ce qui est un truisme dont l’évidence se lit à travers la réaction du citoyen lambda, au lendemain de la remise sur orbite de la Primature.

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De mon observatoire, l’union des cœurs et des esprits, la synergie des efforts de tous, la volonté de réussir ce challenge, conjugué à moins d’arrogance de la part de certains Ministres, Directeurs Généraux et autres tels que décriés par une foultitude de Sénégalais, – il faut le dire -, sont autant de facteurs dont la mise en relief pourrait être le levain de cette force de frappe attendue par les Sénégalais et de laquelle émaneront, ipso facto, les mesures phares escomptées par toute la Nation.

Toutefois, il est impératif de rappeler la « solennité » de la charge gouvernementale, pour ne pas dire de la « gravité » de cette charge, comme en parlait le Président SENGHOR dans ses différents messages à la Nation. Car, quand on est investi d’une quelconque responsabilité à un si haut niveau, l’on doit se considérer comme un Serviteur de la République autrement dit on doit faire preuve d’ouverture, et de communier en parfaite intelligence avec les citoyens, qui sont les uniques mandants, et proscrire tout sentiment de supériorité, d’inaccessibilité de narcissisme…

Sur que je suis, que dès lors, si peu que le fast–track entrasse en action, on ose espérer que la majeure partie des objectifs fixés seront atteints. La lumière jaillira du phare de l’avenir. L’unique bénéficiaire des défis relevés sera le peuple sénégalais ; au – delà, bien entendu, du succès gouvernemental accompli, tributaire de l’efficience de son travail, en fonction de la feuille de route qui lui a été assignée par le Premier Ministre, à l’entame de sa prise de fonction. Sur ce, le Président Macky SALL aura réussi son pari. Et le Sénégal s’en réjouira.

La pertinence de « L’Appel du devoir » sera synonyme de l’efficience des mesures citées plus haut et posées par « l’homme de la situation ». Je parle du nouveau Premier Ministre. Dès lors, ce segment temporel qui s’achèvera en 2024 occupera une place de choix dans l’histoire de la République. Or donc, seul le Sénégal est à l’honneur.

Bonne chance !







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