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Alioune Badara BÈye Une PÉpite D’or Dans La Culture SÉnÉgalaise

Alioune Badara BÈye Une PÉpite D’or Dans La Culture SÉnÉgalaise

Sur l’initiative du Comité de gestion composée des artistes, écrivains, anciennes gloires du Football, peintres plasticiens et cinéastes, le monde de la Culture a décidé de s’unir pour rendre hommage au Président Alioune Badara Bèye, après ses 50 ans de présence culturelle au Sénégal, en Afrique et dans le monde.

Si cette célébration n’avait pas eu lieu en présence du Président A. B. Bèye, j’aurais été très déçu, j’allais dire «très en colère»! Il me plaît donc aujourd’hui, de témoigner au nom de l’AES et du Centre PEN Sénégal pour saluer cette heureuse initiative d’une part, mais aussi exprimer toute ma gratitude au monde des arts et de la Culture.

Notre ami et grand frère le Président Alioune Badara BEYE, mérite tous ces honneurs et tous ces hommages, en sa qualité de haut Dignitaire des Collectivités Laayeen et Lebu. Ainsi il constitue un véritable patrimoine humain et culturel de notre pays. Il est aussi un Saint-Louisien authentique que Dakar nous a arraché…

Au nom de l’AES et du PEN Sénégal, je voudrais transmettre les chaleureux compliments et les vives félicitations des dramaturges, romanciers, poètes, nouvellistes et essayistes, au Président Alioune Badara Bèye, pour cet hommage national bien mérité!

Je ne voudrais pas revenir sur ce que tout le monde sait déjà sur le parcours impressionnant et fabuleux du Président Alioune Badara Bèye, ce remarquable patriote qui a vu le jour le 28 septembre 1945 à Saint-Louis du Sénégal, cette prestigieuse ville tricentenaire, centre d’élégance et de teraanga sénégalaise. Cette ville que nous aimons et que nous aimerons toujours avec fureur, comme le disait le Duc de Lauzun, Premier Gouverneur du Sénégal nommé en 1779, par le Roi de France.

M. Le Président Bèye ! Saint-Louis votre ville natale est fière de vous, au même titre que toute la communauté culturelle, artistique et littéraire de notre pays. Mesdames et Messieurs, chers invités, je me dois de rappeler que notre ami Alioune Badara Bèye, Président de l’Association des écrivains du Sénégal, Secrétaire général pour l’Afrique de l’Union Mondiale des éditeurs musulmans, est écrivain dramaturge, poète, romancier, essayiste et éditeur.

Après avoir fièrement arboré l’uniforme immaculé de la Marine française, ce disciple de L. S. Senghor et Amadou Cissé Dia a choisi la plume pour convertir en livres les valeurs historiques et culturelles de notre pays, à travers la littérature africaine d’expression française.

Pour les besoins de ce discours, j’ai parcouru quelques-unes des œuvres historiques d’Alioune Badara Bèye. Il s’agit de «Jaalawaali, Terre de Feu», «Le sacre du ceddo», «Ndeer en flammes», «les larmes de la patrie», «Raki : fille lumière», les «Bourgeons de l’espoir»… Il vient de nous gratifier d’un autre chef d’œuvre qui pour titre: «Si le FESMAN m’était conté…»

Cette revue littéraire m’a permis de relever avec satisfaction et fierté, l’importance des valeurs morales, patriotiques et historiques qui constituent un immense trésor dans le patrimoine littéraire d’ Alioune Badara Bèye.

Dans Jaala waali Terre de Feu, cette bataille historique sur une terre de recueillement et de serment, Bèye ne prétend pas réécrire l’histoire. Il a préféré se servir de l’oralité des scènes pour permettre à ses héros de vivre, de s’exalter, de s’aimer, de se combattre, de s’embrasser ou de s’entretuer si nécessaire, pour préserver leur dignité ou l’honneur de la patrie.

Toujours dans Jaala waali Terre de Feu, le sang des princes a scellé l’union des peuples ! Cet ouvrage est une brillante concrétisation de l’œuvre des anciens, dans la recherche de la paix vécue dans l’honneur, la fraternité et la dignité.

Dans Ndeer en flammes, l’auteur Alioune Badara Bèye dévoile au monde, la maturité politique de notre peuple, le sens élevé du devoir bien accompli et l’attachement viscéral des Sénégalais à la justice et à la tolérance. Par sa plume de miel, il nous rappelle le sacrifice des lingeer du Waalo. Ainsi, il a inscrit en lettre d’or, ce haut fait des femmes du Waalo, sur les tablettes éternelles du théâtre sénégalais. En effet, ce mardi exceptionnel de Ndeer est devenu jour de gloire dans l’histoire de notre peuple.

En visitant le Sacre du ceddo, nous avons noté qu’Alioune Badara Bèye nous rappelle la grande fierté du roi ceddo Sekkeen Latmingué Diouf, qui déclare :

« L’existence d’un homme ne se mesure pas en nombre de prières, ni en nombre de chapelets. L’existence de l’homme, c’est se battre pour refuser le déshonneur ! »

Cette matérialisation du sens de l’honneur me rappelle avec bonheur, la devise de notre vaillante armée que je salue avec beaucoup de respect: « On nous tue ! On ne nous déshonore pas ! »

Le Sacre du ceddo nous rappelle également notre attachement à la religion et au respect de la femme par ses parents. écoutez la réponse de la ravissante Raabi à son père Abdoul, le Roi musulman de Paoscoto, quand le Roi païen Sekkeen Lat Mingué Diouf, avec une arrogante audace, a demandé sa main :

« Père, vous savez que je ne pourrai jamais épouser ce Roi ? Parce qu’il est païen ! Il ne croit en rien ! Il n’a de respect pour personne, ni pour la foi des hommes, ni pour leurs vertus. Un tel homme, père, ne mérite pas que je partage son foyer. »

Il convient de retenir que dans sa très riche production littéraire, Alioune Badara Bèye n’a jamais oublié le rôle et la valeur de la jeunesse africaine dans l’émergence de nos jeunes nations.

Il le rappelle dans « Les bourgeons de l’espoir » et son poème Taga. Ainsi, l’écrivain à la plume féconde salue… «La mère Afrique Patrie des femmes radieuses, Des gazelles félines, Patrie des savanes et des collines pelées».

Avec vigueur, il éveille le sens de l’honneur et la fibre patriotique, de la jeunesse sénégalaise, en lui tenant ce langage véridique : « Et souviens-toi encore de tes héros Tombés sur les champs de l’honneur Les yeux tournés vers l’avenir ».

C’est pour les raisons essentielles que voilà, que je voudrais, inviter la jeunesse de mon pays à s’inspirer des valeurs cardinales que leur lègue le patrimoine culturel et littéraire de l’écrivain de grande dimension qu’est le Président Alioune Badara Bèye.n Ce patrimoine est un trésor inestimable ! Il est riche de valeurs irremplaçables. Il s’agit de Jàmm (la Paix) ; Jàng ak Yar (éducation politesse), muñ (persévérance, patience), jub (droiture), jom (dignité) / amour propre). Voilà la raison pour laquelle, la jeunesse de mon pays n’a absolument pas besoin du concept de « nouveau Type de Sénégalais (NTS)». Elle doit plutôt se battre pour acquérir les valeurs de l’Authentiques Types de Sénégalais (ATS) !

Qu’il soit wolof, Hal pulaar, Séereer, Joolaa, Manding, Soninke, Manjak ou Basari, le jeune de mon pays trouvera facilement dans son groupe ethnique toutes ces valeurs que sont le Yar (éducation), le Muñ (persévérance), le Njub (droiture) et le Jom (dignité / amour propre).

La jeunesse de mon pays a surtout besoin de retourner aux sources nourricières léguées par nos ancêtres. Le maître de la plume Alioune Badara Bèye, à qui nous rendons cet hommage grandiose et mérité, le rappelle avec pertinence dans sa très riche production littéraire. Nous le félicitons encore une fois et lui rendons un vibrant hommage, pour «services inestimables rendus à la nation»

Mesdames et Messieurs, seules ces valeurs inestimables, inépuisables et purement sénégalaises que nous offre le Président Alioune Badara Bèye, feront de notre jeunesse, espoir de notre Peuple, d’Authentiques Types de Sénégalais (ATS).

Avant de terminer, je voudrais au nom de l’AES et du PEN Sénégal, adresser nos sincères remerciements au Chef de l’Etat, Son Excellence le Président Macky Sall, premier protecteur des arts, des lettres et des écrivains. Excellence Monsieur le Président de la République, l’AES et le PEN Sénégal vous expriment leur profonde gratitude et vous adressent très respectueusement leurs chaleureux compliments, parce que votre Gouvernement nous a toujours garanti la liberté d’expression. Oui Excellence Monsieur le Président de la République, nous nous réjouissons toujours avec fierté du fait que le Sénégal ne compte aucun écrivain harcelé, embastillé ou exilé pour cause d’insécurité! Vous avez constamment soutenu la promotion du Livre et de la Lecture!

Président Alioune Badara Bèye, que Dieu vous garde encore très longtemps parmi nous et vous gratifie de ses innombrables bienfaits.

Par Moumar GUEYE,

Ecrivain,

Vice Président de l’AES Président du Pen Sénégal grand-Croix de l’Ordre du Mérite)







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