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De Rage Et De DÉpit

De Rage Et De DÉpit

Vingt ans déjà et le naufrage du ferry Le ‘’Joola’’ est toujours présent. Inoubliable et incontournable tant le désastre était macabre.

Ce drame qui nous a tous sidérés n’a pas laissé en nous toutes les leçons dont on devrait s’abreuver pour le présent et le futur. Toutes les bonnes résolutions ont été remisées aux calendes grecques.

Dans les transports en commun la surcharge est toujours de rigueur. Les usagers ne pipent mot et acceptent d’être traités comme des animaux. Le plus sidérant est de voir les dames d’âge mur accepter de monter dans ces véhicules déjà pleins et où toutes les places sont occupées. Où se trouvent donc les services de sécurité routière pour laisser ces inconscients n’en faire qu’à leur tête ?

Ces chauffeurs et les apprentis, comme larrons en foire, avides d’argent et de gains faciles ne bossent que pour leurs propres intérêts. Naturellement, ces gens-là qui n’écoutent que leurs sordides intérêts mercantiles ne sont pas du tout prêts à changer.

Malgré les prières et les appels des religieux lors des Gamous et du Magal, ils sont définitivement sourds aux règles de la discipline. Parce que leur argent leur assure leur impunité. Donc ils sont corrupteurs et corrompus.

 Pour aller à Guédiawaye, le trajet est charcuté. Il est quasiment rare de prendre un car rapide qui y va directement et les usagers s’exécutent sans moufter. Les Tata amenés pour introduire la modernité font déjà pire. Toujours bondés et brinquebalantes, ces bus ne nous garantissent aucune sécurité. Les morts causées par les accidents de la route n’émeuvent plus personne outre mesure.

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Après s’être désolés, après avoir fustigé l’indiscipline des conducteurs et déploré les morts d’homme avec des mines déconfites, tout est oublié dès le lendemain. Et nos routes continuent de tuer. Quand le nombre de morts est important dans un accident, le président de la République se croit obligé de dépêcher un ministre sur place qui va faire plus de communication que de commisération.

Depuis le régime d’Abdou Diouf, nous avons assisté à toutes les formations de gouvernement. Et les résultats sont ce que nous vivons aujourd’hui. Trop peu de satisfactions et beaucoup d’éternels frustrés par rapport aux espoirs suscités par leur désignation. Parce qu’il n’y a aucune forte tête qui ose émerger du gouvernement et changer son secteur. Ils ont été choisis par le président et leur raison d’être est de le servir. Sans oublier de se servir.

Ainsi trop peu de secteurs bougent positivement. Des marchands ambulants aux mendiants qui squattent nos rues, des interminables grèves qui touchent tous les secteurs ah que les Sénégalais heureux lèvent la main !!!







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