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Quelles Consequences Pour La Democratie Et La Resilience Des Populations ?

Quelles Consequences Pour La Democratie Et La Resilience Des Populations ?

En moins d’un an, quatre coups d’états se sont produits dans notre sous-région ouest africaine.

En Guinée, au Mali, et deux fois au Burkina Faso les militaires ont pris le pouvoir contre des régimes civils mais aussi contre des juntes militaires.

La raison est simple : D’une part les chefs d’Etats civils renversés ont tripatouillé la Constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir contre la volonté de leurs peuples et, d’autre part, les militaires qui les ont renversés n’ont pas tenu leurs promesses car eux aussi ont toujours l’intention de ne pas le rendre vite aux civils. C’est le cas du Burkina Faso.

Le Guinée est elle aussi en danger car il existe de fortes dissensions dans l’armée qui pourraient déboucher sur un nouveau putsch contre la junte, tout comme le Mali où plusieurs officiers s’insurgent contre l’orientation de la junte qui fait plus dans la politique que dans le sécuritaire.

A Bamako, plusieurs officiers et hommes de troupes n’apprécient guère que les « mercenaires » russes du groupe Wagner soient mieux traités que l’armée malienne. Un célèbre blogueur a d’ailleurs fait sa propre enquête en interrogeant des militaires maliens et des agents de renseignement qui dénoncent la mise à l’écart des FAMA (Forces armées maliennes) depuis le départ des militaires français. Ceux d’entre eux qui ont parlé au blogueur sont formels.

Selon eux : « Toutes les emprises où l’armée française s’est retirée ont été occupées par les groupes terroristes, ce qui démontre que nos autorités, occupées à faire de la propagande à Bamako, n’avaient même pas prévu un plan d’occupation du terrain après le départ des Français ».

Qui plus est la présence des mercenaires russes de Wagner reste en travers de la gorge des FAMA car ces derniers ont un traitement salarial des plus indécents. Chaque mercenaire gagnerait pas moins de 6.500.000 de nos francs par mois, ce qui équivaut au salaire de 100 militaires maliens.

Le tout dans tout c’est que ce sont les populations qui en souffrent : absence de démocratie, chasse aux sorcières et Constitutions suspendues… C’est la quadrature du cercle. Ce sont donc les populations qui trinquent quoique, dans certains pays, elles avaient applaudi des deux mains lorsque leurs régimes dictatoriaux sont tombés. Mais au bout de quelques mois, les militaires se dévoilent et dévoilent eux aussi leur boulimie du pouvoir. L’Afrique de l’ouest est donc sur une poudrière qui, lorsqu’elle explosera, pourrait toucher même des pays comme la Côte d’Ivoire ou… le nôtre. Asbounallah !







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