Dakar est devenue la capitale du Sénégal le 11 juin 1958, après Saint- Louis où le premier comptoir français avait été établi en 1659, à l’embouchure du fleuve Sénégal.
1659, 1958 : deux cent quatre-vingt-dix-neuf années (299) se sont écoulées, dans la mer…
Les «deux capitales» du Sénégal sont proches de la mer, mais surtout proches du soleil…
Curieusement -les génies des deux villes pourront être interrogés-, les deux capitales, l’ancienne et la nouvelle, permettent de contempler une île, un continent et la mer…
St-Louis : île de St-Louis, continent, mer…
Dakar : île de Gorée, continent, mer…
Le «message de l’eau» est toujours «message de l’autre», et il est destiné aux uns et aux autres ; il sera décodé un jour ou une nuit (une nuit de préférence).
Dakar est devenue la capitale du Sénégal, le «sixième mois» (juin 1958) comme la terre a été créée le «sixième jour»…
Sixième mois, sixième jour, sixième heure…
Quelle heure était-il à Dakar le 11 juin 1958 ?
Mais Dakar, pour toutes celles et pour tous ceux -ils viennent de loin- qui l’ont connue et qui l’aiment, est d’abord et avant tout «la capitale de la mer et du soleil»…
Tous les jours, à Dakar, au crépuscule, le soleil vient dormir dans la mer, après avoir achevé sa longue course dans le ciel azur peuplé d’oiseaux qui chantent près de la mer, aux premières lueurs du jour…
Une capitale peut-elle être «laide» quand elle est reliée à la mer et au soleil ?
Nous traversons la ville, côté mer, tous les matins…
Regarder la mer, plutôt que la ville, est un choix, car la ville ne ressemble plus à une capitale depuis fort longtemps…
Pourquoi l’homme transforme-t-il ainsi les villes qu’il habite, la capitale qui l’abrite ?
Tous les Dakarois ainsi que les «hôtes étrangers qui vivent parmi nous» devraient se rencontrer, le premier dimanche de chaque mois, le «septième jour», à la neuvième heure, au lieu-dit «néolithique» situé face à la mer, à la pointe de Fann, là où débouche précisément le Boulevard Mame Cheikh Ibra Fall.
Ce boulevard a été construit par ceux qui savent et ceux qui voient loin ; il est ouvert sur la mer et tous les jours, dès l’aube, il va à la rencontre de la mer où se jouent tous les destins, de tous les règnes : minéral, végétal, animal…
Les pirogues avancent, la mer recule…
Construire une gare piroguière ?
Des noms sont inscrits sur les pirogues, des dessins ornent les pirogues qui prennent la mer.
Si et seulement si les Dakarois pouvaient s’arrêter, quelques secondes, dans leur capitale et la regarder, alors ils descendraient tous de leurs voitures, de leurs bus, de leurs taxis, de leurs «cars rapides», de leurs «calèches», de leurs motos et ils lèveraient, tous ensemble, dans le même élan, les bras au ciel et ils prendraient ensemble la décision, la belle décision, de changer la capitale (changer la ville ?) et de lui redonner les «couleurs de la mer et du soleil», les couleurs que Dakar, capitale du soleil et de la mer, n’aurait jamais dû perdre…
La ville est encombrée, ma ville natale est encombrée…
Les rues sont encombrées, mes «rues natales» sont encombrées…
Les trottoirs sont encombrés : restaurants de rue, marchandises, véhicules, «ovni» (objets volants non identifiés…)
Tout est marchandise au sol, bagages au sol, ordures au sol, ordures dans la mer, ordures sur terre…
Qui donc produit toutes ces ordures ?
Les hommes de la capitale ?
Les femmes de la capitale ?
Les enfants de la capitale ?
Les animaux qui divaguent dans les rues de la capitale ?
Pourquoi tant de voitures dans Dakar, capitale du soleil et de la mer ?
Dakar, notre capitale, doit être sauvée…
Le Brt -trois initiales- sauvera-t-il la capitale ?
Le Ter -trois initiales- sauvera-t-il la capitale ?
Les Dakarois s’interrogent même s’ils ont appris que le «mouvement se prouve en marchant»…
«Quo Vadis», où vas-tu Dakar ?
Les Dakarois, et tous nos amis qui vivent avec nous dans la capitale, doivent apprendre ou réapprendre à marcher…
N’oublions pas que la «géographie des écoles» permettait autrefois de marcher pour se rendre à l’école et de retourner à la maison en marchant…
Pourquoi la «géographie des écoles» a-t-elle changé, en changeant la ville et la densité de la circulation ?
Il faut lire ou relire L’éloge de la marche, un ouvrage écrit par David Le Breton.
«Marcher, méditer…»
Marcher est facile dans une petite ville comme Dakar…
Apprenons à marcher…
Nettoyons notre capitale, ensemble, et puis après, nous pourrons «marcher dans la capitale» et nous serons fiers de la regarder et de la contempler à toutes les heures du jour et de la nuit…
La «loi du développement inégal et combiné» existe et nous voyons comment elle s’applique dans notre capitale : le beau côtoie le moins beau, pour ne pas dire le «laid»…
Embellir Dakar, embellir la capitale du Sénégal.
Les projets «mer & soleil» ont été lancés au long de la deuxième corniche de la presqu’île, la Corniche-Ouest.
N’oublions pas les autres corniches, même si toutes les corniches ne se ressemblent pas…
J’ai donné un nom à la corniche que je préfère, la «troisième corniche», la «Corniche de l’Atlantique»…
D’autres noms seront proposés, mais une corniche n’attend pas, décidons vite car demain la corniche aura disparu, demain la «mer disparaîtra»…
Demain la mer ?
Des «îlots» de verdure et d’architecture naissent au milieu d’immondices (le mot est trop beau pour décrire la réalité qu’il recouvre).
Immondices ?
Non loin du lieu-dit espace «néolithique», notre prochain point de rencontre dominical, un autre espace reprend ses couleurs ; il est redessiné, un projet d’aménagement a été conçu et il est mis en œuvre : l’université Cheikh Anta Diop…
«Lux mea lex» : «La lumière est ma loi»
En face de l’université, la mer brille et ils ont écrit que nous pourrons bientôt venir admirer le «plus beau coucher de soleil d’Afrique».
Le défi doit être relevé, vaille que vaille, car en effet, Dakar est la capitale du soleil et de la mer…
La rencontre du soleil et de la mer a lieu tous les jours, au crépuscule, comme un rendez-vous poétique…
Comment circuler dans la capitale du soleil et de la mer, en s’éloignant chaque jour un peu plus de la mer et du soleil ?
Circuler ?
Reculer ?
Perdre plutôt son temps et surtout faire perdre aux autres leur temps, si précieux, dans les «embouteillages de la capitale»…
Brt ?
Ter ?
Brt & Ter : «R» comme rapide…
Le «car rapide» pourtant est toujours là…
Ils ont oublié de «dessiner» sur les voitures du train (Ter)
Les «cars rapides» exposent au public, des œuvres peintes, même si la qualité des œuvres a changé…
L’artiste peintre Moussa Tine le sait…
La région de Dakar ne dépasse guère 552 km2 en superficie…
Petite ville mais grande ambition…
L’aménagement du territoire est une grande et belle politique, mais elle doit être comprise par tous et les moyens doivent être dégagés pour donner toutes les chances aux politiques d’aménagement.
Inondations ?
Hivernage et cauchemar ?
Pourquoi ?
Que s’est-il passé ?
Est-il trop tard pour mettre en œuvre les «solutions techniques radicales» ?
Souffrances hivernales liées aux inondations ?
Les inondations constituaient l’exception dans la capitale du soleil et de la mer, car tout s’écoulait précisément vers la mer…
L’exception est devenue une règle : le problème reste posé, agissons vite et bien…
Les démographes, les sociologues, les anthropologues, les historiens, les géographes, les architectes, les urbanistes, les planificateurs ont observé la «croissanc» de la capitale.
Faut-il redessiner Dakar ?
Dakar attire les touristes du monde entier ; ils viennent, ils filment, ils photographient et demain ils montreront Dakar, la capitale qui doit rester belle.
Les gares ont été réhabilitées : Dakar, Rufisque…
Les gares sont redevenues belles.
Gare de Dakar : 1914…
Les gares ont été reliées afin de relier les hommes à leur capitale, Dakar…
Une politique nouvelle a été annoncée : «l’équité des territoires» et au-delà des objectifs visés, c’est d’abord l’équilibre territorial qui est visé, la répartition des forces sur le territoire : forces économiques, forces sociales, forces politiques, forces culturelles, forces architecturales…
Equilibrons les forces à l’échelle de la Nation, mais redessinons ensemble Dakar, capitale de la mer et du soleil…
Feux tricolores ?
Mendicité galopante ?
De jeunes enfants envahissent, tôt le matin, les rues de la capitale, tenant à la main, le «pot rouge» qu’ils pourront tendre afin de recevoir l’aumône désirée.
Ces jeunes enfants auraient dû plutôt emprunter les chemins de l’école, mais le destin est parfois cruel…
Luttons ensemble pour redonner à ces jeunes enfants, deux ou trois «brins d’espoir» en créant pour eux, d’autres structures où ils pourront recevoir une éducation adaptée.
D’où viennent ces enfants ?
D’où viennent les mendiants ?
Dakar, capitale du Sénégal, doit assurer ses grandes fonctions : économique, culturelle, sociale, politique, administrative, sanitaire, etc.
Elle doit retrouver les traces de sa beauté perdue, côté terre…
Côté mer, Dakar reste toujours la capitale du soleil et de la mer…
Il était une fois, Dakar…