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Vigdis Finnbogadottir, Premiere Femme Au Monde Elue Chef D’etat Au Suffrage Universel

Vigdis Finnbogadottir, Premiere Femme Au Monde Elue Chef D’etat Au Suffrage Universel

Si elle était un homme, elle serait appelée Finbogasson comme il est de tradition dans son pays, l’Islande. En effet, comme chez nos voisins mauritaniens, où les prénoms des hommes sont suivis du nom Ould puis du prénom de leur père et les femmes Mint suivi également du prénom du père, en Islande les hommes portent le nom de leur père à la fin de leur prénom et les femmes aussi : fils de Boga (Bogasson) fille de Boga (Bogadottir, comme daughter en anglais).

Vigdis Finnbogadóttir, née le 15 avril 1930 à Reykjavik, était une femme d’État, présidente de l’Islande entre 1980 et 1996, au cours de quatre mandats successifs. Elle est la première femme au monde élue au suffrage universel direct à la tête d’un État. Elle est membre du Club de Madrid et membre d’honneur du Club de Budapest.

Le père de Vigdis Finnbogadóttir, Finnbogi Rútur Þorvaldsson, était ingénieur civil et en même temps professeur à l’université d’Islande. Sa mère, Sigríður Eiríksdóttir, est infirmière et présidente de l’Association des infirmières islandaises.

Après avoir passé son matriculation exam en 1949, Vigdís Finnbogadóttir étudie le français et la littérature française à l’université de Grenoble et à la Sorbonne à Paris de 1949 à 1953, l’histoire du théâtre à l’université de Copenhague et obtint un BA (Bachelor of Arts) en français et en anglais en même temps qu’un Professional Graduate Certificate in Education à l’université d’Islande. Ce titre permet d’être qualified teacher dans les pays anglo-saxons.

Elle parle couramment le français pour l’avoir étudié à Grenoble et enseigné à la télévision islandaise. Elle commence sa carrière en mettant en place une école de formation de guides touristiques et aussi la première troupe de théâtre nationale. Entre 1954 et 1957 puis entre 1961 et 1964, elle dirige le théâtre de Reykjavik.

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Le 25 octobre 1975, déjà impliquée politiquement, elle participe à la grève générale des femmes qui paralyse tout le pays. De 1976 à 1980, elle est membre du comité consultatif des affaires culturelles des pays nordiques.

En 1980, elle est la première femme démocratiquement élue d’un pays européen à accéder aux fonctions de chef de l’État. Elle est réélue sans opposition en 1984 et le 27 juin 1992. Sa réélection en 1988 est une autre première, puisqu’elle se trouve opposée à une seule candidate, Sigrún Þorsteinsdóttir, mais elle obtient un troisième mandat consécutif en totalisant plus de 94 % des voix.

En 1996, elle s’installe à Copenhague pour trois ans. Elle préside le Conseil des gouvernantes du monde à la John F. Kennedy School of Government de l’université Harvard depuis 1996.

Depuis 1996, elle est ambassadrice de bonne volonté pour l’UNESCO.

En 2008, elle représente, pour la première fois, l’Islande à la candidature au siège du Conseil de Sécurité de l’ONU pour le « Bloc » Europe occidentale pour un mandat de 2 années (entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2010).

Elle reçoit de nombreux prix honorifiques pour l’ensemble de ses actions, et a fondé récemment le Young International Women’s Council, qui s’est donné pour but de protéger les droits individuels des femmes.

Vigdis Finnbogadóttir est également membre du comité d’honneur de la Fondation Chirac, lancée en 2008 par l’ancien chef de l’État français Jacques Chirac pour œuvrer en faveur de la paix dans le monde.

Le 17 octobre 2016, elle est nommée docteur honoris causa à l’université Paris IV. Lors de la cérémonie, elle a rappelé l’impact de la grève des femmes de 1975 en Islande qui a contribué à la prise de conscience dans le pays sur la place des femmes au travail.

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