Sans honte, ni scrupule et dans un cynisme méprisant, les reniements des engagements publics et les contre-vérités attrape-nigauds se succèdent doublés de flagrante mise sous tutelle du pouvoir judiciaire, de l’armée, de la gendarmerie, de la police et de l’administration.
L’année 22 s’en est allée, nous entrons dans l’année 23 qui sera décisive pour un nouveau sopi après celle de 2000 qui avait ouvert la voie aux deux alternances libérales néocoloniales que notre cher pays a connues.
L’inquiétude et l’espérance se côtoient dialectiquement en mettant face à face les actes liberticides successifs du pouvoir de la seconde alternance libérale néocoloniale et la résistance multiforme et protéiforme populaire de la démocratie citoyenne et patriotique.
Née de la résistance du peuple contre les dérives autocratiques familiales et patrimoniales de la première alternance libérale néocoloniale, la seconde alternance libérale néocoloniale s’embourbe dans la tragédie d’une répétition comique selon l’expression du penseur communiste K. Marx et dramatique de l’histoire d’une fascisation familiale et patrimoniale en piétinant sa propre Constitution qui interdit “plus de mandats consécutifs”.
Pour bafouer la loi fondamentale du pays, les aventuriers criminogènes du pouvoir sèment délibérément la confusion entre “durée du mandat” et “nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs” (article 27).
L’APR/BBY se délite en se divisant de plus en plus visiblement sous nos yeux après que le peuple lors des élections locales et législatives, malgré les tricheries, ait donné les deux coups de semonce annonçant la fin du pouvoir de cette seconde alternance libérale néocoloniale.
Obnubilée par les milliards du franc colonial CFA issus du bradage du pétrole et du gaz, la bourgeoisie bureaucratique d’Etat néocolonial entend par la répression imposer par le déni de la parole donnée et le parjure anticonstitutionnel la candidature de l’actuel président.
Sans honte, ni scrupule et dans un cynisme méprisant, les reniements des engagements publics et les contre-vérités attrape-nigauds se succèdent doublés de flagrante mise sous tutelle du pouvoir judiciaire, de l’armée, de la gendarmerie, de la police et de l’administration.
Ayant mis en place une stratégie d’élimination des adversaires politiques et de l’opposition devant « être réduite à sa plus simple expression”, le pouvoir Macky/APR/BBY, l’ayant sous-estimé de 2017 à 2019, s’acharne contre le leader présidentiable incontesté O. Sonko.
Les complots n’en finissent plus : “salafiste”, “rebelle”, “violeur”, “manipulateur”, “tout sauf Sonko”, rien n’y fait, plus l’acharnement est gros, plus Macky/APR/BBY apparaissent comme les propagandistes inconscients de la notoriété sans cesse grandissante de ce jeune présidentiable à abattre coûte que coûte, y compris par les moyens les plus sales et criminels. Tous les coups tordus de ce pouvoir moribond en putréfaction avancée ont été éventrés grâce à l’effort conjugué de tout ce que compte notre pays de démocrates et de patriotes, y compris de ceux et celles qui ne sont pas des soutiens de Sonko, mais qui ont pris conscience de la grave ignominie anti-nationale et inhumaine dans laquelle la seconde alternance libérale néocoloniale est en train de jeter notre Sénégal.
Le régime présidentiel est ainsi utilisé pour briser les conquêtes démocratiques arrachées par le peuple au prix du sang depuis 1960 dont l’actuel président a bénéficié en 2011/2012.
Les résultats irresponsables et dangereux de plus en plus perceptibles de cette abomination présidentialiste autocratique sont : – plus qu’en 2011/12, 14 morts en mars 2021, des morts expliquées touchant l’armée et des citoyens, les remplacements partisans d’officiers qui divisent objectivement les forces de sécurité et de défense, voire toute l’administration, la casamanphobie qui fait que sur ce territoire l’on tire sans ambage à balles réelles sur les manifestants, l’ethnicisation de la détention arbitraire de manifestants à qui il est demandé leur origine et de discours ou d’écrits de tenants du pouvoir, les interdictions illégales des manifestations, les achats de mandataire de l’opposition reçu à la présidence, les rapports des organes étatiques de contrôle qui épinglent des responsables du pouvoir sans suite, les scandales de détournements de l’argent du contribuable et même de l’effort national contre le covid, etc.
Le présidentialisme fascisant civil s’appuie ici sur la répression arbitraire et la corruption par l’argent parce qu’ils croient que tous les Sénégalais sont à leur image: eux ont un prix qui fait d’eux de serviles serviteurs apatrides et anti-panafricains de l’impérialisme françafricain.
Suite à la résistance victorieuse du peuple activement mobilisé de mars 2021 contre la tentative d’embastillement de O. Sonko, nous avions lancé un appel à une grande alliance électorale démocratique alliant toute l’opposition politique pour isoler et battre le pouvoir présidentiel fascisant néocolonial lors des élections locales et législatives 22.
Il faut saluer les efforts fait dans ce sens pour les locales avec la coalition Yewwi Askan Wi et ensuite avec l’inter-coalition Yewwi/Wallu lors des législatives.
Ces accords électoraux portant sur les locales et les législatives peuvent et doivent trouver une prolongement aujourd’hui à l’Assemblée nationale et dans la rue avec l’ensemble du mouvement démocratique syndical et associatif pour :
** mettre fin aux dérives répressives liberticides fascisantes des interdictions arbitraires des manifestations, des concerts, des emprisonnements arbitraires de journalistes, d’activistes, de manifestants, d’opposants, des complots pour éliminer des adversaires politiques, des morts suspectes en prison ou de fonctionnaires des forces de sécurité, de l’impunité de la casamanphobie et des épinglés au sein du pouvoir par les rapports des organes étatiques de contrôle de la gestion des deniers publics;
**empêcher une troisième candidature de Macky Sall;
** abroger la disposition du code électoral qui empêche certains de candidater;
** supprimer l’inique “parrainage” sélection arbitraire de qui peut candidater;
** avoir un fichier électoral transparent maîtriser;
** obtenir un organe consensuel indépendant qui organise la présidentielle 2024.
Ce large front démocratique et populaire est une nécessité urgente du moment auquel n’est nullement opposable le libre choix pour chacun (e) de son candidat à l’élection présidentielle de février 2024.
Par exemple, le nôtre est clairement O. Sonko, mais le tout sauf Macky auquel nous appelons est aussi un appel qu’en dehors de lui qui a fait deux mandats consécutifs, tout ceux et celles qui le souhaitent puissent être candidat et chaque électeur soit libre de choisir librement dans l’urne en 2024.
Voilà une plateforme minimale pour sauver l’état de droit et les conquêtes démocratiques dans notre beau pays qui doit s’élargir à tout le mouvement démocratique dit de la société civile.
Meilleurs vœux à tous de santé et de victoire 23.
12/01/23
Diagne Fodé Roland