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Fin D’idylle

Fin d’idylle s’il en est, mais s’il y a une autre chose que j’ai aimée c’est le tweet d’un follower qui se demande si la capitale du rail à deux gares, n’est pas devenue simplement, celle de l’entrepôt des vestiges du glorieux passé ferré de Thiès.

Profitons justement du démarrage de la pré-campagne électorale, lancée par le Macky. Soyons sérieux, plutôt de sa tournée économique à Thiès, pour parler de cette ville rebelle d’un plus de 6600 km carrés, douze plus fois grande que Dakar, dans laquelle se réveillent près de deux millions de citoyens, qui auraient dû être les rois du pétrole. Tant Dieu a pourvu leur terre de bénédiction agricole, minière, culturelle, industrielle, ferroviaire, textile.

Mais, il faut être nous autres, tous régimes confondus, pour rater le rendez-vous de Thiès. D’abord pour ses citoyens, pour les compatriotes ensuite.

Certains diront, que les sanctions politiques des différents régimes sont passées par là. Qui ne se souvient pas de la colère noire des colons, à l’époque de la prétendue suprématie blanche, ballottée par des cheminots thiessois, et leurs deux grèves mémorables entre 1945 et 1948 ?

Que dire de Senghor et de ses sueurs froides, données par un certain Majmouth Diop du PAI né en 1957 à Thiès.

Plus près encore, du 25 février 1988. A quelques heures de la turbulente présidentielle. Abdou Diouf avait essuyé les jets de pierre d’une « pseudo jeunesse malsaine », manipulée par des « bandits de grand chemin », dira dans son livre le magistrat Ousmane Camara.

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Et puis 4-4-44, le mbourou ak sow Wade-Idy, avarié par les immondices et défécations de Point E en 2005. Quoique ni Léopold Sédar Senghor ni Jean Collin ne firent guère mieux que Ndamal Kadior et ses 25 milliards de francs CFA pour sa commune. Une première historique pour la rebelle emportée par le “coup d’Etat rampant” puis “debout” de Mahmoud Saleh, la barbouze de Roume.

Enfin, le confessionnal duquel le maitre du verbe a servi jeudi l’extrême onction politique, pour un terminal en beauté du Macky magnifié sur “les langues de la postérité”. Certainement conscient, que le développement du Sénégal passe nécessairement par Thiès. Un Macky 2 final certainement que Thiès doit être un hub vital pour le transport ferroviaire, ce d’autant qu’elle abrite une industries de croissance telles Sen Iran Auto, Senbus, la Nouvelle société textile sénégalaise, la tapisserie des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs, en plus des phosphates, de l’agriculture, du tourisme religieux, de la culture, etc.

Que de rendez-vous historiques et économiques de ratés avec Thiès, par tous les régimes, oublieux de l’obligation du renforcement des investissements et services publique pour faire de la ville rebelle, les vertèbres cervicales d’une économie nationale inclusive, parce que conscients du dynamisme thiessois.

Le Sénégal aurait dû investir à Thiès, pour que ses habitants lui rendent en contrepartie la monnaie de la pièce. Les différents régimes ont raté les thermes de convergences du principe de la colonne vertébrale économique. Mais, mieux vaut tard que jamais.

D’ici là, restons sur le folklore et espérons que les promesses et lancements ferrés remettent Thiès sur les rails. Parce que tout ou presque ne sera que politique d’ici février 2024.

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