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Une Vie Au Service De L’etat Et De La Paix Sociale !

Famara Ibrahima Sagna a fait ses études primaires à Ziguinchor où il est né en 1938 avant de les poursuivre à Dakar et à Paris pour le secondaire et le supérieur. Dans la capitale française, il a suivi les cours de l’Institut des hautes études d’Outre-mer (ancienne Ecole nationale de la France d’Outre-mer)section « Administration générale » et a fait partie de la promotion « Charles de Gaulle » sortie en 1961.

Rentré au Sénégal l’année suivante, il a occupé aussitôt des fonctions d’autorité dans l’administration sénégalaise plus précisément sous les auspices de feu Me Valdiodio Ndiaye. Après différentes fonctions d’autorité, il est retourné, à sa demande, suivre une formation postuniversitaire en France et aux Etats-Unis d’Amérique. Après une spécialisation comme analyste au Centre d’études financières, économiques et bancaires de Paris (CEFEB), il a migré vers l’Institut du Fonds monétaire international à Washington DC. Il a suivi une formation de deux ans au sein de cette institution de Bretton Woods sise sur les rives du Potomac.

Rappelé au Sénégal par le président Senghor — dont on dit qu’il n’en était pas revenu lorsque l’administrateur civil Famara Ibrahima Sagna était venu lui demander un jour une bourse pour aller étudier encore ! —, il a atterri au ministère des Finances et des Affaires économiques alors dirigé par Babacar Ba. Après y avoir abattu un travail de titan, et notamment modernisé les procédures et mis en place plusieurs services, l’enfant de Ziguinchor est nommé Président directeur général de la Société nationale de Garanties et d’Assistance (SONAGA) puis directeur général de la Banque nationale de Développement du Sénégal (BNDS). Une banque liquidée dix ans après son départ et à la tête de laquelle, entretemps, deux autres directeurs généraux étaient passés. Enfin, Famara Ibrahima Sagna a été patron de l’Administration Autonome de la Zone Franche industrielle de Dakar (ZFID).

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Une riche carrière ministérielle !

Après quoi, n’ayant plus rien à prouver en matière de gestion, il est entré au Gouvernement où il a occupé successivement les fonctions de ministre du Développement rural, puis de ministre du Développement industriel et de l’Artisanat. Par la suite, en tant que ministre de l’Intérieur, plutôt que d’user de la matraque et des grenades lacrymogènes, il s’est mué en médiateur discret pour favoriser un dialogue entre le président Abdou Diouf et son principal opposant qui l’empêchait de dormir : Me Abdoulaye Wade. Des discussions couronnées de succès puisqu’elles ont abouti à la formation d’un gouvernement de majorité présidentielle élargie dans lequel siégeaient des ministres du Parti démocratique sénégalais avec à leur tête le secrétaire général national Me Abdoulaye Wade comme ministre d’Etat sans portefeuille. Famara Ibrahima Sagna a aussi détenu les portefeuilles de ministre de l’Economie, des Finances et du Plan puis de ministre de l’Economie, des Finances, du Plan et de l’Intégration africaine.

Cet homme au caractère trempé provenant sans doute de ses origines royales fut l’un des principaux artisans de la chute de l’alors tout-puissant et redoutable Jean-Baptiste Collin, qui fut maître de tous les services de sécurité et de renseignements du pays. Mais aussi le véritable patron du Parti socialiste. Famara Ibrahima Sagna fut l’un des rares à lui tenir tête et à refuser de lui faire allégeance. De la même manière, ses relations étaient orageuses avec le Premier ministre Habib Thiam qui était pourtant l’ami personnel du président Abdou Diouf. Nommé président du Conseil économique et social, « Big Fam » a mis à contribution ses propres réseaux pour obtenir le financement nécessaire à la reconstruction, élargissement et modernisation de l’ancien bâtiment qui abritait cette institution. C’est aussi lui qui avait décroché de quoi l’équiper.

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Enfin, comme ministre de l’Intérieur, c’est lui qui avait ouvert des négociations avec les quatre mousquetaires de la presse que nous étions alors, en 1990, c’est-à-dire feus Babacar Touré et Sidy Lamine Niasse mais aussi Laye Bamba Diallo et moi. Ce alors que nous menacions d’organiser une marche à la place de l’Indépendance avec nos employés et nos familles pour attirer l’attention sur les difficultés de nos entreprises. A la suite des négociations organisées par Famara Ibrahima Sagna dans les locaux mêmes du ministère de l’Intérieur où il avait convié plusieurs directeurs généraux de sociétés nationales concernés par nos revendications, nous avions décroché plusieurs acquis. Cerise sur le gâteau : il avait convaincu le président Abdou Diouf de nous payer exceptionnellement l’aide à la presse — un mécanisme figurant dans la loi de 1979 mais jamais mis en œuvre jusqu’alors — sur ses fonds politiques. Ce qui fut fait. L’année d’après, cette aide était intégrée dans le budget du ministère de la Communication.







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