L’obsession maladive de l’actuel président du Sénégal d’une troisième candidature que lui interdit la Constitution, de « réduire l’opposition à sa plus simple expression » selon sa formule anti-démocratique et d’empêcher arbitrairement la candidature de son principal opposant le jeune O. Sonko vient de plonger à nouveau le pays dans l’affrontement avec une jeunesse déterminée à défendre l’état de droit, la démocratie et le droit à la candidature de celui qui était arrivé à la troisième position avec près de 16 % à la présidentielle 2019.
Le pouvoir libéral néocolonial de l’APR/BBY aligne complots d’état sur complots d’état pour éliminer O. Sonko de la course électorale à la prochaine élection du 25 février 2024.
Les Sénégalais découvrent que la gouvernance libérale néocoloniale organise le pillage par les firmes multinationales, notamment françaises les ressources nationales (pétrole, gaz, zircon, phosphates, fer, marbre, poissons, etc.), s’empiffre à coups de milliards de francs CFA en volant les deniers publics, mais piétinent toutes les conquêtes démocratiques gagnées de haute lutte par des décennies de luttes du peuple.
L’acharnement de ce pouvoir finissant est centré sur O. Sonko sur lequel la jeunesse porte l’espoir d’un Sénégal rompant avec la mal gouvernance néocoloniale. Macky Sall ne s’interdit décidément rien pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir alors que sa Constitution qu’il a fait voter en 2016 déclare clairement que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ».
Ayant éliminé deux autres prétendants (Khalifa Sall, Karim Wade) de la compétition lors de la présidentielle 2019, Macky Sall s’englue dans le même stratagème politico-judiciaire pour éliminer le candidat O. Sonko en 2024. Tout y passe : instrumentalisation de magistrats, nominations des commandants de gendarmerie, de la police, de l’armée avec des prolongations par décrets de la durée de leur activité, arrestations arbitraires de journalistes, d’activistes, de citoyens, interdictions anti-constitutionnelles de manifestations pacifiques, de meetings, multiples complots judiciarisés visant O. Sonko, etc.
Pire, le processus de fascisation du pouvoir libéral néocolonial au Sénégal a, en plus de 130 prisonniers politiques, son cortège d’assassinats et de disparus des 14 morts lors de la révolte populaire de mars 2021, à Macambou, Fulbert et Badji.
En fait ce qui est frappant, c’est que Macky Sall apparaît comme l’idiot utile qui fait la renommée sans cesse montante dans l’opinion sénégalaise que l’homme du changement véritable est O. Sonko.
Plus il s’entête à le broyer par l’arbitraire d’un pouvoir qui bafoue ses propres lois, plus il fait de O. Sonko « l’homme de la solution » aux yeux d’une jeunesse qui ne veut plus aller grossir le nombre des victimes de l’émigration ayant trouvé la mort dans le désert ou dans les océans et les mers. C’est ainsi que des policiers, n’ayant aucun mandat judiciaire, brisent les vitres de la voiture de Sonko pour l’en sortir manu militari pour, tenez vous bien, le ramener chez lui, font le blocus de sa maison l’empêchant d’aller à sa permanence, à une conférence de presse, à la Mosquée, à l’hôpital pour se soigner, empêchent ses enfants d’aller à l’école, créent des échauffourées lors desquelles Sonko, Guy Marius, l’avocat Maître Ly sont gazés, etc. Ces trois doivent absolument être examinés pour connaître la nature exacte du gaz utilisé et se soigner.
Devant cette fascisation rampante, la jeunesse vient de renouer, comme en mars 2021, avec la révolte faisant face aux forces de répression et aussi aux nervis recrutés en nombre et armés avec les armes commandées illégalement par le ministère de l’environnement.
Le Collectif Afrique appelle à la solidarité de la diaspora sénégalaise et africaine ainsi qu’à celle des internationalistes français et européens avec la jeunesse et le peuple du Sénégal. Plus que jamais : – Stop à la dictature de l’autocrate Macky Sall – Non à sa troisième candidature anticonstitutionnelle – Libération de tous les détenus politiques – Non à l’élimination de candidats de l’opposition à la présidentielle 2024 – Respect des droits constitutionnels de manifester pacifiquement – Transparence du fichier électoral et organisation de l’élection par un organisme indépendant consensuel – Bas les pattes devant et respect des droits du citoyen Sonko.
15/03/23
Collectif Afrique-France
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