Je le dis tout de go : après avoir échappé à une peine le rendant inéligible ce jeudi 30 mars, le maire de Ziguitchor (alias « Ousmane mu sèll mi » pour ses fanatiques), pourra se présenter à la présidentielle de février 2024. L’affaire avec le ministre Mame Mbaye Niang était civile, celle avec la désormais people et ex-masseuse Adji Sarr est pénale, dans un pays où le viol est un crime et non un délit.
Or, le temps de la justice étant long et lent pour trancher dans une affaire de crime présumé (déjà deux ans d’attente de jugement pour cette affaire « ADJIS-OS » …!), Sonko après un jugement et un verdict qui lui serait défavorable face à Adji Sarr, pourra aller en appel. Et s’il perd en appel, il pourra aller en cassation. Il perd en cassation ? Il ira devant la Cour africaine des droits humains. Et même, pourquoi pas, après, devant la Cour internationale de justice de La Haye. Tous ces niveaux de décisions de justice étant suspensifs de toute condamnation, Sonko pourra bel et bien être candidat a la présidentielle de février 2024.
Il est écrit dans l’ADN de la machine judiciaire que l’affaire « ADJIS-OS » sera donc tranchée par les électeurs dans les urnes. Mektoub !
Tout comme sera tranchée, en cas de candidature de celui-ci, la validité de l’ambition d’un troisième mandat pour l’actuel président, Macky Sall. Oui, elle aussi sera tranchée éventuellement et en fin de compte dans les urnes de février 2024. Comme pour la jurisprudence Abdoulaye Wade de février et mars 2012.
Et tout cela est tout aussi bien, si c’est le prix à payer pour éviter (le plus possible) des morts d’hommes encore, dont le décompte est déjà à plus de 20 victimes défunctées depuis les émeutes de mars 2021.
So, let’s let peace and zénitude prevail. Wasalam.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur du site d’information Tract.sn.