Oups, c’est quoi ce ramassis de français ? A quoi rime ce titre fort de café emprunté de la linguistique de mon ministron du tourisme, Mame Mbaye Niang, alias Mbaye Prodac, bouffeur de DAC, ayant englouti à lui seul 29 milliards de nos pauvres francs Cfa. Notre français des colonies d’Afrique francophone. Sortez-moi du corps de ce Mame Mbaye qui s’est, dès prononcé du verdict, empressé de clamer urbi et orbi sa joie mais mal lui en a pris quand je l’ai convoqué et remis à sa place d’homme de paille. Je lui ai dit vertement, « eh jeune homme, le deal, c’est de faire perdre à ce gus que je ne veux nommer, son éligibilité et hop rebelote et fissa. Fais un appel et on gagne ou on gagne ’’.
Ce Mame peut décidément en cacher un autre. Il est tenace, tient bien aux coups tel un âne très têtu. Mais son principal problème est son niveau d’études. En effet, il est assez véloce en procédure mais il faut le cadenasser et lui montrer le chemin. Je ne compte que sur lui et en ces moments de traversée du désert et sombres pour moi. Je me sens très seul. La nuit est mon compagnon et la solitude ma peine. Même ma chère Marième, occupée à faire du lobbying, m’a abandonné. Je me sens pris dans mon propre piège. Sans lendemain et sans dessein et quid de mon Plan Sénégal Emergent (PSE), mon cheval de bataille ?
Ce bon projet, festiné en un février pluvieux de 2014, à Paris et telle une franquette. L’on était heureux dans les premières années de l’émergence voire de la seconde alternance dans l’histoire de ce pays entouré par une ceinture de feu. Ô supplice du Tantale ! Ne pensons pas à cela ! Diable, épargne-moi cette idée qui tarabuste les pays d’une Afrique de l’ouest en déliquescence. Et ce Sonko ou Sonkolé, ô parjure, par les mille démons et cerbères de Lucifer, je n’aime pas prononcer ce nom qui me met hors de moi. Qui m’horripile. Je me gratte à la simple pensée de ce nom venu je ne sais d’où. Du sud, de ce beau sud que je n’aime voir en peinture. Ah ces sudistes ! Dieu sait et s’il en est un, oups, blasphème en ces temps lugubres et du ramadan, que j’ai ‘’très’’ beaucoup fait pour eux. Ô sortez-me de ce corps de Mbaye Prodac, mon ministre à la syntaxe du tirailleur sénégalais de 14-18. Une phrase et cinq fautes. Je l’appelle monsieur 1/5. Très limité et doté d’un petit cerveau. 29 milliards de nos francs Cfa, il faut être capable de les bouffer avec sa marmaille. Mais bon, si je gagne la présidentielle de 2024, je le nommerai Premier ministre à la place d’un Amadou BA qui me dessert. Il est où ce Ba ? Une impression qu’il se cache au son de l’hallali d’Ousmane Sonko et de ses troupes. Faucilles et marteaux à la main, ils avancent. Encore ma souffrance en bandoulière. La France et ses bras armés m’attaquent. Macron, intuitu personae, mène une bataille contre moi, Macky, l’homme qui rêvait d’être buuR, empereur de ce beau pays lilliputien, le Sénégal. Il s’avère et sans m’avertir que ce cousin lointain blanc, ce Judas, a envoyé un émissaire, le n°2 de la cellule Afrique de l’Elysée. Le français me connait et je vais lui montrer de quel bois je me chauffe. Sachant qu’il ne s’est pas réjoui de la visite que j’avais accordée à Marine Le Pen. Avec cette dame-là, j’ai commis une grosse gaffe et cela je le sais. Saperlipopette !
Mais avec les toubabs, toujours cartes sur table et point de cachotterie. Ils font toujours franc jeu et équité, oups ! En fait, ces derniers sentent toujours la direction du vent. Girouette ou pirouette ? Le petit Macron semble connaître l’épilogue de cette guerre m’opposant contre…euh non…à Sonko. Mame Mbaye Niang, lui encore. Quand je pense à lui, les fautes meublent ma pensée. Je l’aime beaucoup mais me demande s’il sortira indemne de cette bataille des tranchées semblable au chemin des dames de la guerre de 14-18. Et que dire de Farba Ngom, illustre compagnon doublé d’un bon griot honni par certains membres de mon entourage et du peuple sénégalais. Riche comme Crésus. De chez-lui, disparaissent liasses de billets de banque et voitures de luxe. Une vraie fripouille, je le pense dans mon tréfonds. Un Mbaye Prodac bis. Ces deux là n’échapperont pas à la vindicte populaire. Bûcher au beau-milieu de la place publique scellera leur sort après 2024. J’en suis fort convaincu et me sens déjà abattu et triste. Et le mien ? Rien que des frissons quand j’y pense.
Tous sauf Sonko me sauvera du sort qui risque de s’abattre sur ma tête. Quant à mon ami-ennemi Idrissa SECK, qui je sais, m’a déjà lâché, j’en ferai mon affaire personnelle vu qu’il pèse désormais chez les poids plumes. Et que dire de Mimi Touré ? Elle fait très mal, et fort heureusement qu’elle a de la hauteur républicaine sinon elle m’aurait dézingué parce que des secrets d’Etat, elle en a dans sa gibecière. Quant à Khalifa Sall et à Karim Wade, je laisserai le sale boulot à mon ministron, tailleur de la Constitution, l’éminent Ismaila M. Fall, le seul habilité dans ce sale domaine pour faire le ménage. Je lui donnerai injonction de ne pas ‘’lever le coude’’. Ce Madior là n’est rien d’autre qu’une fripouille. Raison pour laquelle la vieille ville de Rufisque l’a vomi. Même pas fichu d’être le maire de Teunguedj. Même pas capable de faire taire ce brillant et sémillant avocat français, Me Juan Branco, seigneur des plaidoiries des cours de justice parisiennes, venu déranger notre quiétude et notre Téranga. Rire sous cape. Les jours à venir seront durs à gérer. Les tempêtes risqueront de happer ma petite tête. Bref, je les foutrai tous dehors, mes ministrons et troubadours, après 2024. Parce que je me sens seul dans cette bataille. Terriblement seul dans cette nuit noire, livré à moi-même et à mes démons. Que le seigneur abrège mes souffrances. Et Mbaye Prodac semble être le seul salut qui me reste. A cœur vaillant, toute honte bue, que des victoires à la Pyrrhus ! Per fas et nefas ! M’en fous du peuple et de ses lendemains de désenchantement.