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Idrissa Seck Le Malin

Nous avions, le vendredi dernier, un histrion face à la presse. La conférence d’Idrissa Seck qui a duré plus de deux tours d’horloge, a été un flop retentissant. Que de la daube !

On dit de souvent du patron du parti « Rewmi » que c’est un homme intelligent. Je suis de ceux qui pensent qu’il est plutôt retors et malin, pour ne pas dire un aigrefin politique. C’est-à-dire un politicien à l’esprit tordu qui a tendance à confondre les reflets et les choses.

Un homme en perte de vitesse comme le soulignait « Sud Quotidien » dans sa livraison du vendredi 14 Avril, qui ne connait que le spectacle illusoire dont il est lui-même le metteur en scène et le comédien.

Le « rewmiste » en chef est assurément un adepte de la littérature de fiction. Un jactancieux qui aime explorer ses propres univers imaginaires et ses paracosmes.

Idrissa Seck qui prend toujours du plaisir à traiter ses adversaires politiques par-dessus la jambe, nous était encore apparu sans vraie relation, bien qu’il soit, pour l’instant, le complice du Président Macky Sall.

Au cours de son show du vendredi à Thiès, il a disqualifié à demi-mots son allié de circonstance de la course à la présidentielle de 2024. Il a également écarté le leader de « Pastef » de cette même compétition, mais en des termes sournois. «Je souhaite que Ousmane Sonko participe à la présidentielle, quelle que soit la condamnation (…) », a-t-il dit. Problème : si M. Sonko était condamné en appel à trois mois, voire plus, ne serait-il pas définitivement forclos ? Pourtant, Idrissa Seck sait pertinemment que la loi de souffre d’aucune ambiguïté de ce point de vue. Par conséquent, ses propos cachent, à mon avis, le souhait de voir le « pastéfien » exclu. Le cas échéant, c’est le même Idy qui reviendra pour nous dire que son souhait n’a pas été exaucé. Ses arguments, il les tirera encore des Ecritures Saintes.

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Macky et Sonko (voire Khalifa Sall et Karim Wade) hors course, lui se positionnera comme le seul candidat d’envergure. Sauf que avoir de l’envergure ne signifie pas être le plus crédible. Idrissa Seck, tout au long de son cheminement politique, a posé des actes répulsifs surlesquels nous ne nous étalerons pas ici. Ce qu’il y a à dire, c’est que notre pays vit des moments de graves dangers qui commandent aux acteurs politiques et à tous ceux qui ont la parole publique d’exclure de leur discours tout cynisme. Les uns comme les autres ont le devoir de cohérence, gage de leur bonne foi. Cohérence stricte entre les paroles et les actes.

Mais à entendre certains s’exprimer, nous avons le sentiment que le juste, l’homme à principes qui agit selon la bonne morale et l’éthique, n’est rien de moins qu’un « looser » et un ringard.

Conférence de presse ? Mais non ! M. Seck a simplement voulu s’accorder un moment de détente auquel il a convié son monde pour faire étalage de ses talents de sophiste et démontrer son pouvoir mystificateur. Là où, précisément, on l’attendait sur des prises de position claires relatives à la crise sociopolitique du moment. Et sur des problématiques aussi fondamentales qu’essentielles qui conditionnent l’avenir du Sénégal. Par exemple les détournements de fonds, les embastillements ciblés et sélectifs, les atteintes répétées aux libertés, la justice…

Mais il est à croire que nos politiciens sont incapables de tenir des discours qui ne soient pas controuvés.

Ajouter à la confusion alors que l’on est censé la dissiper pour un horizon dégagé et pour une perspective prometteuse pour notre pays, relève d’une maladie de l’esprit qui ne dit pas son nom.

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