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PrÉsidentielle 2024 : Pas SÉrieux, S’abstenir

J’aime la Korité, ce moment de cohésion sociale après un mois de privation. C’est l’occasion de communier et de se féliciter mutuellement pour les efforts fournis. Il faut se faire belle et beau pour aller rendre visite à la famille et aux amis. C’est davantage qu’une simple fête !

En marge des festivités de la Korité, il est d’usage que les figures politiques s’expriment, souvent sur un ton d’apaisement et de réconciliation. Ainsi, lors de la prière de l’Aïd el-Fitr hier à Dakar, le président de la République Macky Sall a réitéré son ouverture au dialogue avec toutes les forces vives de la nation dans le respect de l’État de droit.

Dans une interview sur la radio privée RFM, il a évoqué beaucoup de sujets économiques, comme le coût de la vie, la souveraineté alimentaire, l’exploitation du gaz et du pétrole qui doit commencer dès cette année… Et pour ceux qui savent écouter, il a affirmé que sa décision de se présenter ou pas à un troisième mandat était pour bientôt. Ce qui signifie que c’est imminent et qu’il dévoilera ses intentions tout prochainement. C’est toujours bien quand il nous parle notre président. Je l’ai dit et le redis, il n’a pas toujours su entretenir le lien qui l’unit à son peuple, trop occupé peut-être ou trop réservé.

Le Sénégal élira son nouveau président en février 2024, et c’est quand même sérieux une déclaration de candidature. Prenons le cas de l’annonce à la candidature à l’élection présidentielle d’Idrissa Seck, le patron du parti Rewmi, toutes ces anecdotes sans queue ni tête, ces rigolades hors de propos, toute cette valse-hésitation avant de finalement tomber le masque ! 

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Mais le grand sujet qui occupe le terrain de cette précampagne, c’est bien le procès qui oppose le leader Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, le ministre du Tourisme. Depuis l’affaire Adji Sarr, le Sénégal vit sous tension et les troubles en mars 2021 avaient coûté la vie à quatorze personnes.

Oui c’est sérieux une candidature à la présidentielle disais-je ! Aussi le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, s’il doit défendre sa candidature, devrait cesser d’appeler la rue à défier le pouvoir. Il faut calmer le jeu !

Dans cette ère des furies et des foules, la liberté de critiquer, requiert impérativement, de même que toute liberté, le sens de la responsabilité. La critique s’appuie souvent sur la seule opinion des opposants, ou de certains d’entre eux. Elle peut par conséquent induire le public en erreur comme tout ce qui est simplifié à l’extrême et donc éveiller des peurs et des haines. La critique est facile et l’art de gouverner difficile. Ceux qui sont aux commandes lors d’une crise par exemple, doivent prendre des décisions sans délai de réflexion, faire face à l’immédiat, notamment en matière de sécurité, sujet phare de la démocratie.

Dans ce domaine, le Sénégal est un modèle en Afrique de l’Ouest. Le président Sall a bâti des ponts entre le Sénégal et ses voisins. Il a ainsi fait passer notre région dans un cercle de paix et, bientôt, de coprospérité.

Voici pourquoi je prétends que la critique est plus facile que la pratique. L’utilisation de la violence pour atteindre un objectif politique, les appels quotidiens à l’insurrection ou les menaces de brûler le pays en cas de troisième candidature de Macky Sall sont des moyens qui relèvent de la terreur.

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Selon les observateurs les plus sérieux, la question d’une éventuelle candidature du président Macky Sall à sa propre succession est davantage un problème politique qu’un problème de droit admettant que, légalement, la Constitution le lui permet.

Mais que l’on se rassure, qu’il s’agisse, d’un homme, d’une femme, d’un opposant, d’un sympathisant, d’un dauphin ou de Macky Sall lui-même, la décision du choix d’un président de la République, quoi qu’il arrive, n’appartiendra in fine qu’au seul peuple sénégalais.







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