« Je pourrais m’évanouir. » La réaction du propriétaire des Spurs de San Antonio Peter J. Holt sur la chaîne ESPN la nuit dernière en disait long sur l’immensité du changement potentiel de la fortune de son équipe. Cette dernière venait en effet de remporter, quelques minutes plus tôt, la loterie du draft de la NBA 2023 organisé dans une salle de conférence du McCornick Palace à Chicago.
Le 27 juin prochain, après une série de saisons peu glorieuses, l’équipe des Spurs de San Antonio aura l’extraordinaire privilège du premier choix parmi les meilleurs jeunes espoirs du basket à la conquête de la NBA.
Un phénomène à tous égards
Dans ce lot des jeunes espoirs qui tapent à la porte de la NBA cette année, un nom se démarque depuis déjà quelques années, c’est celui du prodige franco-congolais Victor Wembanyama. Né dans la commune française de Chesnay dans les Yvelines il y a 19 ans, ce géant de 2,21m fait autant parler de lui par son envergure que par son talent.
Lebron James, la légende vivante du ballon orange, le qualifie d’extra-terrestre. Stephen Curry le compare à un « spécimen tout droit sorti d’un jeu-vidéo ». Le Grec d’origine nigériane Giannis Antetokounmpo des Bucks de Milwaukee le voit déjà figurer prochainement parmi les « meilleurs joueurs de tous les temps de la NBA ».
Un tel florilège de superlatifs à propos d’un adolescent professionnel depuis trois ans seulement aurait certainement paru démesuré si le concerné n’avait pas accumulé, de manière répétée et soutenue, des prestations spectaculaires sur les parquets.
Saut dans le grand bain
Les remontées de balle, l’art du dribble et de la défense, l’adresse à trois points… Tout se fait avec une rare maîtrise chez Victor Wembanyama. Des capacités remarquables et pas toujours évidentes au vu de sa morphologie. Même si bien évidemment, sa grande taille reste globalement un atout sur un terrain de basket.
Malgré le poids des attentes, ce longiligne né d’une famille de sportifs de haut niveau garde les pieds sur terre. « Si je ne trouvais pas ça normal, cela voudrait dire que mon mental n’est pas au niveau de mon basket », affirmait-il notamment fin décembre 2022 dans les colonnes du journal Le Parisien.
Le talent combiné à une telle maturité suscite un énorme intérêt dans le monde américain de la NBA. Certaines équipes ont même tenté de saborder leur saison pour augmenter leur chance d’enrôler le joueur des Metropolitans 92 dans leur rang grâce à la loterie du draft.
San Antonio a sans doute décroché le gros lot. « Wemby » comme on l’appelle en NBA, attend d’y laisser ses empreintes. « Je veux être le premier, le numéro 1. C’est clair », assure-t-il.