La honteuse pièce de théâtre tragi-comique, présentée à l’opinion publique sénégalaise, africaine et internationale par la Justice de Macky Sall, a étalé au grand jour le complot d’Etat dénoncé dès le départ par le président de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko. Tous les moyens, y compris les plus illégaux, les plus vils et les plus vulgaires, ont été déployés depuis plus de deux ans dans une vaste entreprise d’instrumentalisation tous azimuts de la justice, en vue de l’élimination d’un adversaire politique, qui incarne l’espoir et le rêve de l’immense majorité des populations de notre pays, les jeunes et les femmes en tête, pour l’avènement d’une société de liberté, d’égalité, de travail, de respect dans la fraternité, la paix, l’éthique et la dignité.
L’audience du 23 mai dernier est l’exemple achevé d’un piétinement de la dignité des femmes du Sénégal. Est-il acceptable en effet d’instrumentaliser la loi de 2019 criminalisant le viol en se servant d’une femme avide d’argent facile et de buzz, au risque même de décrédibiliser la défense des droits et des justes causes des femmes ? Est-il acceptable de renvoyer devant la chambre criminelle un dossier qui, dans tous les pays démocratiques dignes de ce nom, n’aurait jamais dépassé le stade des enquêtes préliminaires et serait sanctionné d’un simple non-lieu en bonne et due forme ? Un dossier vide, cousu de fil blanc, dans lequel aucune preuve – mais seulement des affirmations rocambolesques – n’a jamais été versée, malgré deux longues années de coaching laborieux de la prétendue plaignante, apparemment fière, ravie, pressée et même épanouie d’avoir été « victime de cinq viols répétés avec arme à feu » !
Où est le viol, où est l’arme à feu, mystère et boule de gomme ?! Est-il acceptable de jeter dans la mer de Ndaayaan comme un vulgaire ch-mais, le certificat médical du gynécologue Alfousseynou Gaye, agent assermenté, établissant sans ambiguïté, malgré toutes sortes de pressions et de menaces, l’absence de rapport sexuel et, a fortiori, de viol ? Est-il acceptable que le rapport de l’officier de police judiciaire, le capitaine Touré- autre agent assermenté, ait fait l’objet de modifications à son insu, reconnues publiquement par le procureur lui-même, jusqu’à lui valoir sa radiation des rangs de la gendarmerie nationale ? Est-il acceptable de faire fi royalement des témoignages de 1er rang fournis, avec constance et courage, par Mme Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage ainsi que son époux, tous deux habitant dans les locaux, sans oublier ceux de la dame Aissata Ba, une employée présente au moment des fais supposés ? On est même allé jusqu’à raser l’immeuble abritant le salon, curieux pour qui chercherait à reconstituer les faits ou à établir la vérité à partir des faits !
Il est constant qu’un procès équitable, fondé sur la justice et la vérité, sur le respect strict des droits de la défense, n’a jamais été la préoccupation de ceux et celles qui ont ourdi ce complot d’État de bas étage. Nous pourrions multiplier encore ce genre d’illustrations du complot. Mais quand le procureur va jusqu’à douter lui-même du bien-fondé de l’accusation de viol et à proposer aux juges une porte de sortie sous couvert d’une requalification des faits en « corruption de la jeunesse », il y a là de quoi perdre son droit ! Encore un gigantesque bond en arrière de la part du régime agonisant de Macky Sall, qui nous renvoie à cinq siècles avant J.C, quand dans la Grèce antique, le philosophe Socrate, injustement accusé et condamné à mort pour « impiété et corruption de la jeunesse », avait été conduit à boire la ciguë, un poison mortel ! Où est le viol, où est le droit, quand la seule préoccupation, c’est ‘‘tout sauf Sonko’’, ‘’tout pour un 3ème mandat’’, à la fois anticonstitutionnel et illégitime. Au nom du 3ème mandat, on n’a pas hésité à aller chercher jusqu’en France pour payer les services du juriste Guillaume Drago, proche de Marine Le Pen, reçue récemment de manière clandestine, et comme par hasard, par Macky Sall, malgré sa qualité de tête de file de l’extrême droite française raciste, qui voue aux gémonies nos compatriotes africains et autres afro-descendants vivant en France !
L’adage le dit bien, « qui ne dit rien consent » (« seetaan ci sat la bokk »). Nous lançons un appel pressant à toutes les femmes patriotes, plus généralement à l‘ensemble des démocrates, femmes et hommes épris-e-s de vérité et de justice, à refuser une mascarade de procès qui se sert des femmes pour les avilir , piétiner leur dignité au nom des seuls intérêts de perpétuation d’un système néocolonial de servitude volontaire, de prédation et de tyrannie. Sur les traces des femmes de Ndeer, sur la voie d’Aliin Sitooye Jaata, nous résisterons jusqu’au bout, par tous les moyens démocratiques à notre portée. Nous en profitons pour mettre solennellement en garde Macky Sall, son ministre de l’Intérieur et ses forces de répression : les enlèvements, les infiltrations, les agressions barbares, y compris avec des balles réelles qui tuent nos enfants et nos frères, rien ne pourra empêcher le président Ousmane Sonko, de communier avec les différentes franges du peuple sénégalais et de les mobiliser davantage pour continuer à faire face jusqu’à la victoire finale.
Le don de soi pour la patrie, focus sur 2024 : Màkki du bokk, Sonko da fay bokk !
Le Mouvement Jigéeni Pastef National / MOJIP/Femmes Patriotes