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Allumez Les Lampes Qui Éclairent Les TÉnÈbres Au CŒur Du Pays De La TÉranga

A mon pays dont la situation nécessite une prise en charge politico-socio-économique pluridisciplinaire et urgente, à toutes les filles et à tous les fils du pays de la Téranga.

L’histoire n’a pas de sens, certains leaders sont parfois créateurs de confusions et de chaos.

Le ciel s’assombrit à nouveau sur le territoire. De mémoire, c’est une situation inédite avec un silence insupportable sur la problématique la plus complexe et la plus conséquente, sur la redoutable tumeur déstabilisatrice qui secoue le pays de la Téranga. La lutte contre la redoutable tumeur ne peut pas être assurée par un seul ou quelques pilotes ou groupe de personnes.

L’insécurité est le « cygne noir » le plus redoutable contre le développement d’un pays quelconque, contre l’amélioration des conditions de vie des populations, mais pas seulement.

Dans mes pensées, je ne suis sûr de rien, je doute, mais je voudrais éviter également de parler parce que les faits sont difficiles à prouver puisqu’il n’y a pas de réponse pour expliquer mon désarroi. Wagane choisirait ainsi de garder le silence devant l’absurde et le mystère demeurera entier !

Mais comment garder le silence alors que le pays bascule dans une situation destructrice de vies et de biens. Les émeutes les plus violentes éclatent dans tout le pays, entrainant la mort de dizaines de jeunes, le pillage de supermarchés, le vandalisme des domiciles et le saccage des édifices publics et privés.

Des victimes meurent bruyamment. La sécurité des personnes et des biens est préoccupante. Des scènes de malheur, des tragédies, des pleurs. Le monde regarde le pays de la Téranga, les égos et les haines n’engendrent que des douleurs. A cause de la peur, du silence et des menaces, personne n’en parle tandis que d’autres ont pris à nouveau l’avion pour un voyage lointain.

Cette situation m’émeut profondément, ébranle mes pensées. Pas de mots pour évoquer ma douleur !

Agité et fragmenté, justice chahutée, l’État du pays se dégrade. Comment en sommes-nous arrivés là ? Qu’ont-ils fait pour avoir à nous faire vivre cet écueil ?

En cette douloureuse circonstance pour toute la communauté sénégalaise meurtrie, les appels internationaux à la retenue et au calme sont unanimes. Tous les acteurs sont invités à privilégier les voies du dialogue pour surmonter toutes leurs divergences. Cela permettrait d’éviter de provoquer des réactions de colères.

Le pays de la Téranga est connu comme étant l’endroit le plus paisible de la zone proche de tensions politiques et d’insécurité causées par des décennies de conflit, un pays caractérisé par une parfaite symbiose multiculturelle et multiethnique.

Par ailleurs, d’une manière générale, à ce jour, le monde est encore confronté à une crise mondiale complexe et interdépendante, où les inégalités de richesse s’aggravent, où le risque d’inflation est sans précédent avec des taux d’intérêt qui augmentent constamment en raison de la guerre russo-ukrainienne, où les prix de l’énergie et des denrées alimentaires ont cru de façon exponentielle.

Dans plusieurs régions et territoires du monde, des affrontements armés sont en cours, avec des centaines de millions de personnes déplacées. Aucune armée, aucune organisation multilatérale – internationale – régionale – nationale ou bien privée, ne contrôle ce qui arrive certains pays marqués par des attaques destructrices de vies et de biens. Il faut condamner fermement tout esprit d’autosacrifice non miséricordieux.

Dans mes conversations sur les tensions en Afrique, pour l’apaisement et la sécurité dans les pays, Pierre me disait, dans un restaurant, à Shanghai, que :

« L’intérêt supérieur de la patrie doit être au dessus de tout. Les conflits armés doivent s’arrêter. Les conflits contre l’injustice, la faim et la pauvreté doivent détoner. Le renforcement des capacités des vaillantes forces de défense et de sécurité est vital pour surmonter les menaces à la paix, à la stabilité et à la cohésion des peuples. Les kalachnikovs et les uniformes en treillis ne devraient pas diriger un pays ou un territoire. Le distingué rôle d’une armée républicaine, loyale et professionnelle, est de sécuriser, de stabiliser et de protéger la cité, pas de gérer la cité. L’armée n’est pas préparée à diriger la cité, elle doit se focaliser dans ses nobles et exaltantes missions régaliennes. Pour l’intérêt des nations en proie à des tensions politiques et sécuritaires, les autorités de transition devraient accélérer les processus de transfert de pouvoir et accompagner le retour des civils intègres au pouvoir. »

La problématique du renforcement de la démocratie républicaine et du rétablissement de l’état de droit a une importance capitale. Un pays sans état de droit et sans démocratie est un pays qui sera toujours confronté aux tempêtes, ses pilotes connaitront un cycle de gouvernance alambiqué et éphémère, sa population et son économie traverseront une crise sans précédent.

Le visage d’un pays sans état de droit et sans démocratie est pitoyable, et est comme une jungle dans laquelle règne la loi du plus fort. C’est un univers où les pilotes les plus populaires se versent singulièrement, par les cris d’orfraie, à la victimisation, à de graves accusations vis-à-vis à des tiers, à la chasse aux sorcières.

Néanmoins, certains leaders politiques à l’ère africaine ne sont pas bien préparés pour diriger la cité. Un leader bienveillant soucieux du bien-être des populations devrait suffisamment s’ourdir avant même d’avoir engagé la conquête du pouvoir. Il devrait d’abord quérir de connaissances approfondies des préoccupations de développement de son peuple et apprendre l’art de piloter la cité.

Mais, le président poète Léopold Sédar Senghor ne disait-il pas que : « l’émotion est nègre, la raison est hellène. »

Or, la raison devrait prévaloir. En termes de choix de pilote pour la cité, un rendez-vous citoyen capital, l’électeur doit faire la distinction entre la raison et l’émotion. Ce noble choix doit être détaché de l’émoi suscité par tout combat politique. Il doit se faire sans aucune distinction de position géographique ou d’ethnie, de religion ou de confrérie, de race ou de caste, de genre ou de couleur de peau, de classe sociale ou d’éducation.

Il doit, enfin, se reposer sur une proposition ou un projet de vision claire et d’un programme ambitieux pour l’amélioration du bien-être des populations.

Oui, les espoirs s’érodent. Les femmes et les jeunes sont fatigués. La force de la jeunesse devrait pousser le pays à avancer avec courage, à être en mouvement vers le chemin d’une meilleure place dans le monde.

Beaucoup de leaders africains vivent constamment des situations d’urgence des besoins notamment, dans le domaine de la réalisation des infrastructures qui induit des investissements importants, tandis que les conditions de vie de la population ne sont pas améliorées, il n’y a pas de véritables ruptures pour soutenir le bien-être et le progrès des peuples. Des sacrifices immenses, un éternel recommencement.

Décennie après décennie, qu’est ce qui a changé depuis le début des conflits dans les pays pauvres d’Afrique ? Que des décennies d’anarchies ! Comment retrouver la paix pour de bon ?

De nos jours, avec les tensions géopolitiques et le réchauffement climatique, les chemins du développement deviennent de plus en plus étroits. Pour la justice sociale, il est nécessaire de stimuler la paix et de trouver des solutions concrètes et durables pour améliorer la vie quotidienne des populations. Mais comment ?

Il faudrait promouvoir la paix en évitant tout acte qui pourrait écorner la démocratie légendaire de notre cher pays dont nous sommes tous fiers.

Ce n’est que dans la paix qu’un pays ou un terroir quelconque parviendra à vaincre la faim et la pauvreté et à escompter le développement durable, mais pas seulement.

Les lourdes mésintelligences ralentissent le processus de développement d’un pays quelconque et si rien n’est fait, les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. De toute façon, les pourvoyeurs de divergences et les voleurs de derniers publics, même si c’est cent cinquante euros (150€) par mois, ne laisseront pas de souvenirs riches mais plutôt des souvenirs durablement désobligeants avec beaucoup de regret.

Il faudrait éviter une sorte d’absence généralisée d’espoir d’une société plus juste, plus équilibrée, d’une société de justice et de paix. Il y va de la responsabilité de chacun d’éviter, au nom de la dignité humaine, des troubles dans le pays. Chacun doit appeler sa responsabilité de veiller à la bonne marche des affaires de la cité.

De même, les jeunes du pays, les véritables forces vives de la nation, devraient participer au dialogue, au dialogue de la paix pour contribuer à l’éclairage des ténèbres au cœur du pays de la Téranga.







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