Pas de troisième mandat. Pas de prolongation. Quelle honte M. Sall !
Je peux vous appeler ainsi puisque tout le monde sait que vous êtes un candidat-sortant qui ne tient même pas sa place.
Ainsi donc, vous auriez « concédé » à « renoncer » à « votre » troisième mandat. Une demande toute humble ? Un moyen de marchandage lamentable ?
Certainement, avec la condition que voici : « Je prolonge mon mandat de deux ans, le temps de régler les cas de Karim Wade, Khalifa Ababacar Sall et d’Ousmane Sonko ». Rien que !
Karim Wade, qui donc l’avait accusé illégitimement et illégalement de malversations, avant de l’envoyer au cachot, puis en exil doré, avec une si forte amende ? En dépit des protestations de la Communauté internationale, y compris les instances onusiennes ? Qui a persisté à le laisser en exil, isolé de tout son environnement immédiat, y compris de sa famille ? malgré toutes sortes d’oppositions démocratiques à ce sujet ? Qui refuse jusqu’ici de changer les dispositions iniques des art L 29 et L 30 du Code électoral ?
Quant à Khalifa Ababacar Sall, qui donc a profité d’une bévue administrative pour l’accuser de détournements de deniers publics et de « dugug », jettant l’opprobre sur lui et sa famille ? Qui a mobilisé aux pas de charge toute la justice républicaine pour la mettre dans sa poche, la mettre aux ordres pour maintenir l’adversaire dans les liens de la détention et de l’humiliation ? Qui refuse ici encore, de réformer le Code électoral dans le sens de la justice et de la démocratie ?
Enfin, s’agissant du cas actuel, inouï et dramatique d’Ousmane Sonko, mais qui donc a ourdi le complot ignoble de Sweet Beauty ? Avec la bienveillante complicité de qui on sait ? Qui a laissé perdurer et pourrir une telle situation ? Qui a tenu en haleine tout un peuple, deux années durant, autour de ce roman de vaudeville de mauvais goût ? Un goût nauséabond, aux senteurs pestilentielles ? Qui a laissé mourir à la fleur de l’âge, ces bourgeons de l’espoir pour une grande nation comme le Sénégal ?… En attendant que le décombres macabre continue… ? Qui persiste à vouloir rendre hors de course un adversaire légitime ? Qui cherche à organiser des sélections à la Bukki-l’hyenne, plutôt que des élections transparentes, libres et démocratiques ? Enfin, qui cherche à s’insurger pour usurper un droit indu ? Se présenter soi-même aux élections quand la Constitution, légalement, et le peuple, légitimement, le lui interdisent ?
Tout cela à la charge du même manant ! Celui-là même qui, li y a peu, inversait les termes du chantage : « Demandez-moi … avec respect… » Quelle arrogance, quelle outrecuidance !
Il aurait pourtant suffi…
Et c’est ce Tartuffe des temps modernes qui vient nous demander de lui laisser le temps pour régler tous ces cas-là !
Peut-on se prévaloir de sa propre turpitude ?
Quelle honte, M. Sall !