Chaque métier recèle une forte densité de fabulateurs. Celui d’avocat ne fait pas exception. Et dans le domaine de la mystification, Juan Branco est passé maître.
La mise en scène théâtrale de sa bruyante et pathétique conférence de presse à Paris pour tenter de saper la respectabilité internationale du Sénégal, avait des allures d’une comédie show. Il y a certes plus atroce à se farcir comme simulacre médiatique. Mais là, Juan Branco a véritablement touché le fond, malgré ses excès et ses pulsions d’épitoge, pour donner de la consistance à son imposture. Et on se demande bien qu’est-ce que cet avocat bluffeur et défenseur sur le tard d’Ousmane Sonko est donc allé faire dans cette galère ?
Il faut dire qu’entre le Français et le Sénégalais, il y a comme une communauté de destin. Les deux hommes, qui ont joué leur vie sur fond de turpitudes, ont en commun d’avoir été accusés de viols. Comme si leurs destinées avaient été conçues dans les mêmes laboratoires de clonage. Leur recherche frénétique de notoriété, leurs pulsions incontrôlées pour le vacarme et le tumulte ont sculpté le rapprochement entre Juan et Ousmane. Le premier, depuis Paris, devenant le suppôt de la propagande manipulatrice du second, privé de liberté à Dakar.
Visé par une enquête pour viol, accusé de rapport sexuel non protégé, d’envoi de photos de femmes nues et de clichés pornographiques sans le consentement des jeunes filles, Juan Branco, mégalomane vaniteux, jouisseur de race, sans autre foi ni loi que son goût pour la perversité et la perversion, incarne tout le contraire des valeurs moralisatrices
qu’Ousmane Sonko nous a vendues à longueur de prêches populistes. Avant de tout noyer dans le jacuzzi d’un obscur salon de message, dans les bras d’une jeune fille d’à peine 20 ans. Ce qui lui vaut une condamnation deux ans ferme, pour corruption de la jeunesse.
Et c’est ce personnage sulfureux, à la moralité plus que douteuse et à la prétention sans limite, prêt à tout pour faire parler de lui avec ses idées basses et son verbe haut, qui veut aujourd’hui s’attaquer à notre pays, à ses dirigeants et à ses citoyens.
Quand on a pas d’arguments, on se repaît souvent de ce qui se trouve à sa portée. Juan Branco, lui, s’est trouvé un rôle, celui de bouffon. Sauf que son spectacle n’intéresse qu’une poignée de thuriféraires du Pastef. Plus grand monde ne goûte à son théâtre avec sa dramaturgie navrante. Il n’y a presque plus personne dans la salle. Mais lui refuse obstinément de tirer le rideau.
Monsieur Branco, plus que jamais, vous vous ridiculisez, vous vous décrédibilisez. La scandaleuse et insoutenable légèreté de vos accusations sont la preuve que vous êtes juste en mission de salir le Sénégal, son État et sa République. Sachez qu’il n’est pas question ici de tribunal du buzz ou de la vanité. Mais d’accusations douteuses voire invraisemblables qui ne font aucun droit à la crédibilité et que vous avez osé outrancièrement porter sur notre pays.
Par idéologie, sur la base de dénonciations calomnieuses et de délations anonymes, vous avez accablé d’honnêtes citoyens.
Je me suis retrouvé choqué face au cas d’Alpha Oumar Sow. Quelle ne fut pas ma sidération lorsque j’ai vu son nom figurer sur la liste de «vos nervis et assimilés». Je l’ai tout de suite appelé pour m’assurer qu’il s’agissait bien de lui. Après confirmation, je suis juste tombé des nues.
Car ce jeune Sénégalais, père de famille sans histoires, qui a été mon collègue dans l’une des plus prestigieuses entreprises du Sénégal, que vous venez de jeter à la vindicte populaire pour alimenter votre grotesque conspiration contre l’état du Sénégal, est tout sauf un nervi. Exemple isolé ? Que non.
Autre personnage au banc de vos accusés, M. Doudou Ka : ingénieur, sorti de la prestigieuse école nationale des Ponts et Chaussées de Paris, mathématicien diplômé de la toute aussi prestigieuse université Pierre et Marie Curie, banquier d’affaires, cerveau opérationnel de nombreux grands projets sénégalais et aujourd’hui ministre de son État. Un pedigree qui tranche carrément avec votre caricature de vaniteux excessif.
J’ai le privilège de faire partie de ses plus proches collaborateurs. Doudou Ka incarne le Sénégal de l’excellence, ce Sénégal conquérant, futur producteur pétrolier et gazier que vous et avec vos amitiés sulfureuses et les réseaux obscurs de vos amis tentez de déstabiliser.
C’est cet homme, fortement engagé dans le développement du Sénégal, que vous vous efforcez de salir en le qualifiant de recruteur de nervis. Mais cela n’étonnera personne. Sauf ceux qui ignorent qu’il est la figure de proue d’une opposition sans concession à votre client Ousmane Sonko. Son péché véniel, aux yeux de tous les partisans, militants et amis du maire de Ziguinchor.
Cette grossière supercherie mediatico-judiciaire, que vous tentez désespérément de faire prospérer en le recouvrant sous les oripeaux de crime contre l’humanité est juste un moyen d’enjoliver pour votre narratif déjà bien nauséeux de prédateur. Monsieur Branco, votre réputation au Sénégal est aujourd’hui en miettes. Sachez-le.
Voir Ousmane Sonko associé son nom à l’avocat à gage que vous êtes, n’est qu’une énième illustration d’un homme prêt à s’accommoder de tout le contraire de ce qu’il a combattu hier, en abaissant chaque jour un peu plus, le niveau de solidité de ses convictions.
En succombant aux sirènes d’un imposteur dont l’égo est quelques étages au dessus des compétences, le président du Pastef a rétrogradé ses défenseurs sénégalais et africains de la première heure pour vous propulser au rang de pitoyable commandeur de sa défense.
Il est juste consternant de voir quelqu’un qui a bâti tout son discours sur son rejet de l’Occident, qui a toujours pourfendu la France, et dont l’un des plus fidèles lieutenants est à la tête d’une organisation nommée « France Dégage », mettre son destin judiciaire et politique entre les mains d’un avocat français à la moralité douteuse. Pour un souverainiste qui espérait incarner le Sénégal, cela fait un peu désordre.
La vérité est que vous se contrefoutez, mais alors totalement, d’Ousmane Sonko et de son destin politique et judiciaire. Vous savez que les carottes sont plus que cuites pour le président du Pastef. Votre stratégie est maintenant d’exciter le fanatisme de ses partisans parmi les plus radicaux, pour mieux avoir le contrôle de leurs émotions. Ce qui passe par une saturation tous azimuts de l’espace médiatique et émotionnel avec comme objectif : vous construire une notoriété en Afrique francophone sur le dos de votre client.
Le plus regrettable dans cette affaire n’est pas tant de voir un avocat accusé de viol et soupçonné de laisser trop facilement ses mains balladeuses traîner dans les culottes de jeunes filles sans leur consentement, assurer la defense de Ousmane Sonko, mais de voir une certaine presse sénégalaise relayer sans aucune distance, ses provocations. Ce qui interroge sur une forme de complaisance de la part de certains médias sénégalais.
En multipliant ses apparitions sur nos antennes et sur les réseaux sociaux, Juan Branco n’a qu’un seul objectif : bâtir une communication de rupture en déposant ses poubelles sur notre pays, ses dirigeants, ses citoyens et ses forces de défense et de sécurité.
Chaque Sénégalais doit refuser de se laisser embarquer dans cette grossière opération de manipulation qui vise à attenter à l’honneur du Sénégal en mettant notre pays au ban d’infamie.
Se dresser contre les dérives de tous ceux qui veulent salir ou déstabiliser le Sénégal n’est pas un réflexe partisan ou un soutien politique à Macky Sall, mais l’instinct de défense et de sauvegarde d’une certaine fierté nationale. En tant que Sénégalais, nous devons refuser d’amplifier les imbécilités et autres approximations d’un promoteur de la rancœur dont l’objectif est de saper notre cohésion nationale en nous dressant les uns contre les autres. Et Juan Branco a tout l’air d’être la voix judiciaired’une meute médiatique occidentale, lancée aux trousses du président de la République du Sénégal.
Notre Nation a vocation à la grandeur. N’en déplaise à nos comtempteurs. Le Sénégal est un grand pays. Nous sommes un grand peuple. Nous avons de grands hommes politiques, de grands avocats et de grands journalistes capables de prendre en charge notre propre destinée démocratique.
Pour preuve, la récente tribune contre un troisième mandat du président Macky Sall, signée par plus de 100 journalistes sénégalais. Voila qui démontre que nous sommes un pays de liberté où peuvent s’exprimer toutes les opinions, dès lors qu’elles sont respectueuses des principes qui fondent la République. Cette République qui reste notre unique et ultime rempart contre l’intrusion dans notre périmètre de souveraineté et de fierté, de forces occultes ou d’imposteurs à gage à la Juan Branco. Cet homme qui a voulu enfiler le costume de pourfendeur du Sénégal, sans en avoir les mensurations.
Malick Sy est Conseiller en communication.