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Enneagramme : Les Centres D’intelligence

L’ennéagramme distingue trois centres d’intelligence :

– le centre instinctif (survie, acte spontané, énergie, motivation, etc.), associé au corps ;

– le centre émotionnel (désirs, besoins, liens, créativité émotionnelle, etc.), associé au cœur ;

– le centre mental (analyse, planification, prise de décision, imagination, etc.), associé à la tête.

Le centre préféré est le centre de rattachement du type ; c’est celui des trois auquel il s’identifie. Le niveau de développement du type est en général bas ou moyen lorsque ce dernier évolue dans son ego. On note dans ce cas une utilisation déséquilibrée des trois centres ; le centre préféré étant sur-utilisé (trop) ou sous-utilisé (trop peu). Le centre dominant est celui que le type utilise en général lorsqu’il se trouve dans ce niveau. Il correspond exactement au centre préféré lorsque ce dernier est sur-utilisé, ou à un autre centre dans le cas contraire. Le centre réprimé, à l’opposé du centre dominant, est celui que le type évite dans les mêmes conditions. Lorsque le niveau de développement du type est élevé, la personne utilise les trois centres de façon équilibrée. On dit que le type évolue dans son essence.

Tout ce qui est décrit par la suite fait référence au contexte de l’ego. Très tôt, chaque type développe une stratégie qui lui procure l’équilibre. Cette stratégie, associée à des schémas de pensée, à une passion et à des comportements, forme la base de la structure de la personnalité. Ces schémas, en se rigidifiant, deviennent plus tard des obstacles à l’intégration de la personnalité. Le type peut les surmonter par un travail de transformation.

Le centre instinctif

Le centre instinctif est le centre préféré des types 1, 8 et 9. Confrontés à une énergie instinctuelle débordante (s’exprimant sous forme de colère ou de vitalité), issue de fortes pulsions et/ou des interactions avec leur environnement extérieur, ces types adoptent une stratégie qui leur confère le maximum de contrôle ou de pouvoir sur les situations. La question centrale qu’ils se posent est : « comment impacter le monde sans être soi-même perturbé ? ». À la colère et l’irritation mal régulées s’ajoutent les regrets, la culpabilité et le stress associés. Le corps est ainsi perturbé. On dit que ces types sont en quête d’autonomie (surveillant de près les frontières externes ou internes de leur moi).

Le type 8 a comme centre dominant son centre préféré (le centre instinctif). Il dirige l’énergie instinctuelle ou la vitalité (sous forme d’assertivité) vers l’extérieur. De même, le type 1 a comme centre dominant son centre préféré (le centre instinctif). Il dirige la faculté de ce centre vers l’intérieur en luttant contre ses propres pulsions et désirs, contribuant ainsi à sa recherche de perfection. Le type 9, en se déconnectant de ses instincts et en s’oubliant, réprime la faculté de ce centre instinctuel qui est son centre préféré et utilise comme centre dominant le centre émotionnel ou le centre mental.

Type 8

Il voit généralement des dangers à l’extérieur et opte pour une stratégie de combat (de prise en charge et de contrôle) pour écouler cette énergie instinctuelle débordante et s’assurer l’autonomie indispensable à son équilibre. On dit du type 8 qu’il exige l’autonomie en défendant les frontières externes de son espace vital.

Type 1

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Il détecte surtout des dangers internes (pulsions, besoins ou désirs inappropriés, etc.) et opte pour une stratégie de recherche de la perfection à travers la qualité et la vertu, en réprimant l’énergie instinctuelle. On dit du type 1 qu’il essaie de mériter l’autonomie en repoussant les frontières internes de ses pulsions.

Type 9

Il identifie les dangers externes et les dangers internes. Submergé par cette vitalité débordante issue de ces deux sources, il opte pour une stratégie d’oubli de soi, repoussant l’énergie instinctuelle hors du champ de sa conscience. On dit du type 9 qu’il se retire pour obtenir l’autonomie. Le type 9 est un « instinctif non instinctif qui contrôle par le non contrôle ». Son centre instinctif, co-réprimé, pilote silencieusement (de façon inconsciente) la plupart des mécanismes associés au type lorsqu’il est dans son ego.

Le centre émotionnel

Le centre émotionnel est le centre préféré des types 2, 3 et 4. Face à une énergie affective assez élevée (s’exprimant sous forme de tristesse, de honte et de détresse) issue d’une forte tension émotionnelle et/ou des interactions avec leur environnement extérieur, ces types adoptent une stratégie qui leur confère la meilleure image et l’identité la plus adéquate. La question centrale qu’ils se posent est : « comment s’ajuster au mieux pour correspondre à l’image qu’on souhaite projeter à l’extérieur ? ». À la tristesse et au sentiment de détresse s’ajoutent la honte et la culpabilité éprouvées à cause de ces premiers sentiments négatifs. Le cœur est ainsi meurtri. On dit que ces types sont en quête d’attention et d’approbation.

Le type 2 a comme centre dominant son centre préféré (centre émotionnel). Il dirige la faculté de ce centre (empathie, qui est un élément de l’énergie affectueuse) vers l’extérieur. Le type 4 a lui aussi comme centre dominant son centre préféré (centre émotionnel). Il dirige la faculté de son centre sur lui-même en stimulant toute la palette de ses émotions, en vue de se comprendre et de s’identifier. Le type 3, en se déconnectant des émotions pour être efficace, réprime la faculté de ce centre émotionnel qui est son centre préféré et utilise comme centre dominant le centre instinctuel ou le centre mental.

Type 2

Il recherche l’attention (à travers l’approbation et la validation) en dirigeant son énergie affectueuse vers l’extérieur. Pour ce faire, comme stratégie, il va déployer l’altruisme en vue de satisfaire sa quête d’attention indispensable à son équilibre. On dit du type 2 qu’il essaie de mériter l’attention en utilisant sa disponibilité, son empathie et sa générosité.

Type 4

Il dirige l’énergie affectueuse vers l’intérieur, car le regard vers l’extérieur ne lui montre que des qualités et des avantages que les autres détiennent et qui lui manquent ; cela lui permet de maintenir une image basée sur des émotions et des fantaisies. Sa stratégie est fondée sur l’authenticité (qui inclut l’expression de la souffrance, avec ses sentiments de tristesse, de honte et d’irritation). On dit du type 4 qu’il se retire pour attirer l’attention.

Type 3

Il a besoin de l’attention des autres et a cette faculté de percevoir les qualités et avantages des autres. Il devrait donc diriger l’énergie affectueuse vers l’extérieur et vers l’intérieur ; ce qui est très difficile à réaliser. Pour retrouver un équilibre, il se coupe du centre émotionnel, repoussant l’énergie affectueuse (les émotions) hors du champ de sa conscience. On dit du type 3 qu’il exige l’attention en recherchant l’admiration. Le type 3 est un « émotionnel non émotionnel qui n’est pas conscient de ses émotions ». Son centre émotionnel, co-réprimé, pilote silencieusement (de façon inconsciente) la plupart des mécanismes associés au type lorsqu’il est dans son ego.

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Le centre mental

Le centre mental est le centre préféré des types 5, 6 et 7. Confrontés à une énergie mentale importante (s’exprimant sous forme d’anxiété) issue de l’agitation mentale et/ou des interactions avec l’environnement extérieur, ces types adoptent une stratégie qui leur confère le maximum de sécurité. La question centrale qu’ils se posent est : « comment assurer sa sécurité et éviter l’anxiété ? ». À l’anxiété s’ajoutent la frustration et la culpabilité. L’esprit est ainsi non apaisé. On dit que ces types sont en quête de paix intérieure.

Le type 5 a comme centre dominant son centre préféré (le centre mental). Il dirige la faculté de ce centre (l’objectivité, qui est un élément principal de l’énergie mentale) vers l’extérieur. Le type 7 a comme centre dominant son centre préféré (le centre mental). Il focalise son attention sur tout ce qui peut le stimuler à l’extérieur, afin de nourrir son monde intérieur fait de fantaisies, de rêves et d’imagination. Le type 6, en se déconnectant de son mental, réprime la faculté de ce centre mental qui est son centre préféré, utilisant comme centre dominant le centre émotionnel ou le centre instinctif.

Type 5

Il recherche la sécurité en maîtrisant son environnement externe. Pour ce faire, il déploie comme stratégie le retrait couplé à la recherche de connaissance et de compréhension de son environnement, en vue de satisfaire sa quête de sécurité indispensable à son équilibre. On dit du type 5 qu’il se retire pour assurer sa sécurité.

Type 7

Il dirige son attention vers l’extérieur pour stimuler agréablement son mental et éviter l’anxiété. Sa stratégie est la recherche d’expériences stimulantes qui lui permet d’oublier sa souffrance. On dit du type 7 qu’il exige sa sécurité.

Type 6

Il a un besoin de diriger son énergie mentale en faisant face à l’anxiété provenant de l’extérieur et celle induite par l’agitation mentale. Pour retrouver un équilibre, il se coupe du centre mental en externalisant l’activité mentale. On dit du type 6 qu’il essaie de mériter la sécurité. Le type 6 est un « mental non mental ». Son centre mental, co-réprimé, pilote silencieusement (de façon inconsciente) la plupart des mécanismes associés au type lorsqu’il est dans son ego.

– Les types qui ont le centre instinctif comme centre préféré disent : « les choses et les êtres – y compris moi-même (pour certains types) – ne sont pas comme ils devraient être ». Le type 8 essaie de régler les situations par l’assertivité ; le type 1 s’ajuste en réprimant ses pulsions ; le type 9 s’oublie, espérant ainsi contribuer à l’harmonie générale.

– Les types qui ont le centre émotionnel comme centre préféré disent : « il est très difficile de connaître son identité par soi-même ». Le type 2 offre de l’altruisme et de la générosité pour obtenir de l’approbation. Le type 4 utilise l’éventail des émotions (y compris celles qui sont en lien avec la souffrance) en vue de recueillir l’attention des autres. Le type 3 se coupe des émotions afin d’être très efficace et d’attirer l’admiration.

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– Les types qui ont le centre mental comme centre préféré disent : « le danger est omniprésent, il faut se protéger ». Le type 5 se retire pour mieux observer le monde extérieur et réduire ainsi son anxiété. Le type 7 est à la recherche d’expériences stimulantes qui nourrissent sa vie mentale et le détournent de l’anxiété. Le type 6 « externalise » son activité mentale afin de faire face à l’agitation mentale liée au doute et à la suspicion.

L’ennéagramme nous permet d’appréhender la personnalité en nous plaçant au-dessus des apparences que constituent les comportements ou attitudes. Une attitude affectueuse peut cacher une sécheresse émotionnelle. La personne extériorise des émotions, mais ne les ressent pas. Une attitude de soumission ou d’inhibition peut cacher un esprit agité. La personne est fidèle, loyale et même sereine par ses comportements alors que ses doutes et suspicions sont toujours hyperactifs. Une attitude de paix, de disponibilité et de modestie peut cacher une vitalité excessive ou de la colère retenue.

Cette vision perspicace alliée à une bonne compréhension de la faculté de chaque centre (vitalité, sensibilité, agitation mentale) permet de développer une forte compassion vis-à-vis de tous les êtres humains, car ces derniers ne font rien d’autre qu’appliquer des stratégies qui leur permettent de trouver un ancien état d’équilibre devenu caduc dans un nouveau contexte.

Résumé

Centre instinctif

Problème central : survie physique et psychologique. Sensibilité : espace vital ou frontières, contrôle. Emotion de base du centre : colère.

A l’équilibre : une assertivité, une présence, un ancrage avec un corps détendu et relâché.

En situation de déséquilibre : une agitation ou une anesthésie du corps.

Type 8 : je suis le contrôle que j’ai sur les autres (ou je suis celui qu’on ne contrôle pas).

Type 9 : je suis le « non-contrôle » qui me permet de contribuer à l’harmonie générale.

Type 1 : je suis le contrôle que j’ai sur moi-même.

Centre émotionnel

Problème central : identité, image. Sensibilité : sensibilité émotionnelle. Emotions de base du centre : tristesse, honte.

A l’équilibre : une empathie, une générosité, une authenticité, un sens du pardon et de la compassion.

En situation de déséquilibre : une présence d’émotions difficiles accompagnée de honte et de culpabilité ou une sécheresse émotionnelle.

Type 2 : je suis les émotions des autres.

Type 3 : je suis ce que je fais.

Type 4 : je suis mes émotions.

Centre mental

Problème central : sécurité. Sensibilité : mental suractif. Emotion de base du centre : anxiété.

A l’équilibre : une objectivité, une tranquillité intérieure et une confiance en leur guide intérieur.

En situation de déséquilibre : un mental agité ou une forte dépendance accompagnée de tendances ambivalentes.

Type 5 : je suis mes représentations (ou mes connaissances) qui me permettent de connaître le monde tout en restant à distance.

Type 6 : je suis mon cadre (incarnation mentale du système d’idées familial, clanique, national, religieux, etc.).

Type 7 : je suis mes idées (ou mes concepts, mes théories).

À suivre, dimanche 23 septembre 2023.

ENNÉAGRAMME : GÉNÉRALITÉS

Liens et accès à des vidéos YouTube sur l’ennéagramme :

https://www.youtube.com/watch?v=LwCF0i01y8M&list=PLILz8CMHHNLs-WyC7keGOi2Bx4sutToB2

https://www.youtube.com/watch?v=W3m5G7_4q1w&list=PLILz8CMHHNLs-WyC7keGOi2Bx4sutToB2&index=2

Taper dans la barre de recherche YouTube :

  • Jean philippe Vidal Type X (X variant de 1 à 9)
  • Psychoscan base X (X variant de 1 à 9)
  • Fabien Delcourt ennéatype X (X variant de 1 à 9)







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