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L’equation De La Diffusion De La Can

On connaît à peu près tout sur la prochaine Can. Les équipes, les sites, les arbitres les groupes et les dates. On peut même spéculer sur la folle l’ambiance qui va régner un peu partout en Côte d’Ivoire pendant ce grand rendez-vous. Mais ce n’est pas pourtant la disparition de tous les nuages dans le ciel. Une grande inconnue et pas des moindres persiste encore dans le lot. A trois mois du coup d’envoi tout un mystère entoure les droits télé de la Can 2024. Inhabituel. A pareille époque tout se savait sur les droits. Le détenteur, le coût et toutes les modalités d’acquisition. Aujourd’hui rien n’a encore filtré sur cette importante question. Ça donne l’image d’un marché qui garde ses rideaux fermés d’une opération de rétention voulue qui pourrait déboucher sur une surenchère. En lieu et place des négociations, l’inquiétude des Etats, des diffuseurs, des sponsors et par ricochet le public sportif. Traditionnellement, cette période était celle des négociations, des transactions et des accords. Mais c’est plutôt un calme plat, une omerta qui nous change des précédentes éditions.

Le seul droit dont dispose tout le monde, c’est celui de s’inquiéter

Si le foot africain a atteint une grande valeur marchande et une si grande popularité dans le monde, c’est bien grâce à sa large diffusion. Son coût onéreux pour les diffuseurs, qui a souvent été dénoncé n’a jamais entraîné un quelconque renoncement des pays à acquérir les droits. Au contraire, les coûts des droits Tv ont poussé les Africains à trouver des solutions pour développer des stratégies commerciales, rentables ou pas, pour offrir aux populations cette fête du football africain. Une situation presque inédite qui interroge plus qu’elle inquiète. La presse africaine face au défi des retransmissions télévisées de sa plus prestigieuse compétition se déroulant sur son sol. Une Afrique fragmentée au plan satellitaire, démunie au plan technique et divisée au plan commercial. Bref, mal organisée pour affronter ce marché. Un tableau peu reluisant pour s’imposer dans un marché ouvert et où règne un véritable rapport de force économique et financier. Le seul droit dont dispose tout le monde en ce moment, c’est celui de s’inquiéter. Mais pas celui de retransmettre la Can 2024. Affaire à suivre.







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