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Faut-il Reformer Les Correspondances Administratives ?

Combien de fois avons-nous vu défiler devant nous d’innombrables correspondances administratives, commerciales et autres ? Ces correspondances, codées suivant un rituel séculaire, voire millénaire, immuable, ont fini par s’imposer à nous, parce que considérées comme politiquement et socialement correctes. Elles sont acceptées par la majorité, voire la totalité de l’humanité. Sans aucune critique. Et pourtant… le logiciel quasi immuable qui est à la base de la rédaction de ces missives officielles respecte très peu les codes et convenances socio-culturels unanimement acceptés par le monde. Il convient de faire remarquer que ces lettres débutent sans salutation. Or, le propre de tout échange humain exige avant toute chose cette salutation, cette civilité.

En effet, elles démarrent toujours par : «Monsieur le Président», «Monsieur le Directeur Général», Ou «Monsieur»… Et on enchaine directement par des développements sur le contenu de la correspondance. Je trouve ces enchaînements incorrects et ne comprendrai jamais les motivations à l’origine de tels manquements. On finit en saluant ou en exprimant nos sentiments et ce, à l’aide de formules stéréotypées, formatées souvent peu sincères et utopistes du genre : «Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée». Ou : «Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur Général, l’expression de ma considération la meilleure.»

Cette façon de procéder, transgresse les règles de politesse et les codes culturels. Une autre situation singulière à remettre en cause, se trouve dans cette posture consistant à toujours nous dissuader d’éviter les répétitions dans nos correspondances. Pourtant… dans un monde en crise, caractérisé par de nombreuses divergences de vue et des problèmes réels de communication à l’origine des guerres et tensions de toutes sortes, la répétition a vocation de devenir un outil important de compréhension mutuelle. Ne dit-on pas que la répétition est pédagogique ?

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Ces anomalies constatées dans les courriers officiels, renforcent notre certitude que les outils et objets de mesure des progrès de l’humanité, souvent d’inspiration occidentale et conçus dans des époques sans aucun rapport avec nos ères modernes, gagneraient à être repensés. Dans bien des réflexions et certitudes qui continuent de s’imposer à nous, des alternatives s’imposent. Les Parlements en Afrique et au-delà, du monde, devraient se saisir rapidement de cette question des correspondances officielles afin de procéder aux réformes nécessaires.







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