Ousmane Sonko aurait reçu 12 milliards de FCFA du Qatar, dans la perspective d’une dénonciation-renégociation au profit de cet émirat, des accords d‘exploitation pétrolière déjà signés par l’Etat du Sénégal ! Le Qatar, proche allié de la France et ami du Sénégal ! Ces affabulations sans queue ni tête ont tout de même le mérite d’attester de la crédibilité, au- delà de nos frontières, d’une victoire du candidat Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024 ! Les voilà encore une fois ces gens-là, pris la main dans le sac de leur « entreprise de désinformation, de manipulation et de diabolisation », menée en ‘’flagrant délit continu’’ à l’encontre d’un seul et même adversaire politique, le président Ousmane Sonko. Se dévoilant cette fois-ci derrière le paravent d’un article anonyme du faussement et péremptoirement
Proclamé « journal le mieux informé de France » (sic !), Le Canard Enchainé. Simple répétition sordide d’une machination ourdie, il y a bientôt cinq ans, sur le dos d’un site web ghanéen, à la veille de la présidentielle de 2019, avec les mêmes masques, les mêmes personnages et les mêmes méthodes ! Cette fois-ci, un article publié depuis six mois, remis au goût du jour par nos maquisards, avec des déformations et des insinuations bassement politiciennes qui font honte à tout journaliste un tant soit peu sérieux. Un papier d’ailleurs destiné davantage à une consommation occidentale, mettant en cause de façon insidieuse et insultante les chefs religieux de la communauté mouride, ces adeptes d’un ‘’islam local’’ ‘’inondés de milliards’’ déversés par ‘’le Qatar et les Frères musulmans’’ dans le but, suprême infamie, de les convaincre d’appeler à voter Sonko – ils ne perdent rien certainement pour attendre les réponses appropriées de qui de droit ! Mais pouvait-on attendre un autre comportement d’un député tout juste fier-à-bras ignare, réputé grand détourneur de semences et de matériels agricoles, jamais porteur d’idées, ni de propositions ni d’initiatives parlementaires ? Ou de journalistes véreux, revêtus d’une épaisse couche noire de mensonges retentissants, mercenaires de la plume, de l’audiovisuel et des web- médias ? Ou encore d’intellectuels veules, ayant choisi depuis pas mal de temps de se boucher les oreilles, de fermer les yeux et la bouche devant les injustices, l’hypocrisie, l’ignominie et l’indignité, ou même pire, de les cautionner et de les justifier pour mieux s’en réjouir ?!
Mais qui sont-ils ces gens-là, pour prendre les Sénégalais-e-s pour des demeuré-e-s malléables à souhait, au seul nom des calculs et intérêts du Prince ? Peuvent-ils nous faire oublier que Pastef est une des rares organisations politiques de notre pays à avoir déposé régulièrement, chaque année, auprès des services compétents du Ministère de l’Intérieur, un rapport financier en bonne et due forme, conformément à une obligation légale applicable à tous les partis politiques constitués ? Feignent-ils d’oublier que d’une part, le financement public des partis politiques, codifié et attribué sur des bases légales officielles, contrairement aux pratiques en cours de distribution de fonds selon la simple volonté du Prince et la tête du client, ainsi que d’autre part, le plafonnement et le contrôle strict des dépenses de campagne électorale, constituent deux revendications de longue date des différentes oppositions sous Diouf, Wade et Sall, mais auxquelles ces pouvoirs successifs, une fois installés, ont royalement et systématiquement tourné le dos, en parfaite connaissance de cause?
Pour qui au demeurant se prennent ces gens-là pour se permettre des séjours, dans des hôtels princiers, aux frais du pauvre contribuable de goor-goorlu sénégalais, à coups de suite présidentielle à 9 000 euros (près de 6 000 000 FCFA !) la nuitée, ou autres suites junior et chambres de luxe, pour l’éclat non pas tant d’un séminaire intergouvernemental mais plutôt d’un cérémonial d’allégeance renouvelée à l’endroit du petit Jupiter Macron, avec en prime une bamboula politicienne servie à notre Premier ministre-candidat de la continuité françafricaine, à sa cohorte de ministres, de militant-e-s alimentaires du parti au pouvoir et de griots maitres renards louangeurs, sans oublier ces dignitaires religieux préposés aux prêches sur les supposées vertus, ici-bas et dans l’au-delà, d’un vote en faveur du candidat de leur cher bienfaiteur de président sortant ! Et tout ce branle-bas si cher payé pour pouvoir s’adresser aux migrants sénégalais à l’occasion d’un « grand meeting » dans la banlieue parisienne !
Pour qui véritablement ils se prennent ? Repus mais plus voraces que jamais, paniqués et angoissés à l’idée d’une fin de règne prochaine, il ne leur reste plus qu’à se réfugier derrière une logorrhée désarticulée, telles ces personnes atteintes de jaafur, ce délire de démon coupable sous nos tropiques d’avoir mangé de la chair interdite! Chaque jour que Dieu fait, ils découvrent à leur grand désarroi qu’Ousmane Sonko est décidément un OS dur à avaler ! Sitôt radié, sitôt irradié pour rayonner plus vivement encore, selon la belle formule du chroniqueur Momar Diongue ! Autrement dit, puisqu’il est vain de chercher à arrêter la mer avec ses bras, il vaut mieux s’en remettre à la sagesse du proverbe wolof : taal bu Yàlla taal, sànni cak matt a gën fey ko (Si Dieu le Tout Puissant allume un feu, il vaut mieux y jeter un morceau de bois mort que tenter de l’éteindre).
Vivement un leadership de type nouveau fondé sur la pertinence d’une vision et d’un projet porteurs de ruptures salvatrices ; sur la crédibilité, c’est-à-dire la confiance et l’espoir ; sur la proximité avec les masses populaires, l’éthique de respect du citoyen, de la parole donnée, du bien public et de l’intérêt général.
En ces moments de célébration du 75ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies sous le thème « Dignité, Liberté et Justice pour Tous », il est loisible à toute personne honnête de constater le recul flagrant de la démocratie et de l’Etat de droit au Sénégal. C’est le lieu de se convaincre définitivement que la démocratie, l’État de droit, la transparence, la gouvernance sobre et vertueuse ne sauraient se réduire à une inflation de textes de lois et d’organismes ronflants, mais sans substance ni moyens d’actions réels, se traduisant pour le Sénégal par des dégringolades avérées dans les classements mondiaux en matière de libertés, de transparence et de lutte contre la corruption.
Vivement alors la refondation incontournable de la société, de l’Etat et des Institutions, sur la voie tracée par les Conclusions des Assises Nationales et les Recommandations de la CNRI, pour le triomphe d’un Projet de Souveraineté Intégrale, articulant Développement Endogène, Fédéralisme Africain, République démocratique et sociale, au service d’abord des enfants d’Afrique.
Le spectre du Projet Pastef, dont le porte étendard est le président Ousmane Sonko, continue à coup sûr de troubler le sommeil des brigands du Maquis. Car un tel projet est invincible et plus que jamais, sa réalisation est à notre portée.
Madieye Mbodj est Professeur de Lettres à la retraite.