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Les Plus Belles Defaites Du Chef

Cette volonté de réduire son opposition à sa plus simple expression et cette frénésie à dissoudre un parti et mettre ses principaux leaders au gnouf pour les réduire au silence constituent assurément les plus belles défaites du chef qui va quitter le pouvoir le 2 avril prochain par une porte dérobée de l’Histoire. S’il n’y a pas un second tour à l’issue de l’élection dimanche soir, il pourrait remettre les clefs de la République à son successeur. Sinon, c’est au président de l’Assemblée nationale qu’il les donnera pour quelques jours. Et dans sa retraite en qualité d’ancien président et loin de ses flagorneurs qui sont déjà au service de son Champion, il comprendra le caractère évanescent du pouvoir et que rien de ce qu’il a entrepris pour piétiner ses adversaires n’en valait la peine.

 Quand il dit qu’il n’a rien à se reprocher, cela ne peut pas effacer cette tache noire qui le poursuivra partout et qu’il aurait bien pu éviter s’il avait écouté les gens avisés qui lui prodiguaient de sages conseils pour maintenir la paix dans ce pays. Des gens qu’il toisait avec dédain. Résultat des courses, tous les « terroristes » sur qui pesaient de très lourdes charges pouvant leur valoir des dizaines d’années de prison ont tous recouvré la liberté. Et sur les pages de l’Histoire de notre République, il sera écrit que c’est sous son magistère que deux milliers de détenus politiques ont recouvré la liberté sans avoir été jugés.

L’autre tache noire qui le poursuivra comme l’œil de Caïn, c’est la soixantaine de morts qui ont jonché son magistère sans qu’une enquête sérieuse ait été faite pour en identifier et sanctionner les auteurs. Les nombreuses bavures de ses forces de défense et de sécurité ont été abondamment commentées par la presse internationale, entachant ainsi l’image de notre belle démocratie.

En plus de l’admonestation faite à la République par les dirigeants des grandes démocraties du monde et dont le Chef n’est pas près de se remettre. Tout cela fait trop pour un homme qui était chouchouté par la même communauté internationale qui lui faisait miroiter de hautes charges à son départ du pouvoir. On peut alors le comprendre quand il se dit peiné des critiques venant de ces milieux européens et américains. Voir aujourd’hui des gens qu’il a voulu réduire au silence drainer des foules au point que le camp de son champion épie leurs gestes, commentant leurs actions et se met même dans une outrancière manipulation. On peut alors s’écrier avec désespoir : Tout cela pour ça ! L’autre pied de nez, celui qui l’achèvera, sera bien sûr de voir les « bannis » au pouvoir. Ce qui pourrait bien arriver…







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