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Faible Presence De Femmes, La Fausse Note

Habemus Imperium !* Les Sénégalais ont attendu 72 heures pour connaître la liste du gouvernement du Premier ministre, Ousmane Sonko. Inédit ! La dernière fois que nous avons assisté à un accouchement aussi long, voire «douloureux» c’est quand le département de l’Economie des Finances et du Plan a été scindé en deux par le président de la République d’alors, Macky Sall.

Selon plusieurs indiscrétions, non encore démenties, à l’époque, Amadou Bâ aurait refusé de prendre la partie intitulée ministère des Finances et du Budget. On attendra 48 heures pour le voir atterrir aux Affaires étrangères et gagner des points au niveau de l’ordre protocolaire devant son rival de toujours, Abdoulaye Daouda Diallo qui héritera du fauteuil de l’argentier de l’Etat.

Hier, Ousmane Sonko a annoncé une liste de 25 ministres et de 5 secrétaires d’Etat. «Un gouvernement de rupture et d’appropriation des attentes légitimes des populations du Sénégal», tonne le leader de Pastef. «Un Gouvernement de résultats», souligne-t-il, qui sera arrimé sur cinq piliers que sont la jeunesse, l’éducation et la formation, la lutte contre la vie chère, la justice, les droits humains, la bonne gouvernance, la transparence et la reddition des comptes, la souveraineté économique, l’exploitation des ressources naturelles, enfin la consolidation de l’unité nationale. C’est dire que Ousmane Sonko a fini de fixer le cap. Il sait déjà où est ce qu’il veut mener le bateau Sénégal. D’ailleurs, d’un ton sec et ferme et sur instructions du Président de la République, Bassirou Dimaye Diakhar Faye, il a donné un ultimatum aux différents ministres de démissionner de toutes leurs autres fonctions pour se consacrer exclusivement à faire fonctionner leur département. Une interdiction de cumul de postes chère à Sonko mais qui a été violée par son vice-président, Birame Souleye Diop qui avait conservé son poste de député et de maire de Thiès (Zone Nord). Promu au département plus que stratégique de l’Energie, du Pétrole et des Mines, et 5ème dans l’ordre protocolaire, il devrait être la première personnalité a montrer la voie.

D’autant plus que dans ce gouvernement, Ousmane Sonko a attribué des ministères de souveraineté à des personnalités moins colorées voire neutres. C’est le cas du Général Birame Diop aux Forces armées, l’ancien Procureur de la République, Ousmane Diagne au département de la Justice et le Général Jean Baptiste Tine au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique. Sans occulter le département de la Jeunesse, des Sports et de Culture confié à une dame. Historique !

La seule fausse note, c’est la très faible présence des femmes. Elles ne sont quatre sur 25 ministres et 5 Secrétaires d’Etat. Un vrai recul qui va certainement faire jaser. Surtout les féministes et les adeptes de la parité.

«Nous avons un gouvernement», inspiré de «Habemus papam», une locution latine séculaire qui signifie «Nous avons un Pape».







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