De la Casamance, il en sera toujours question mais dans le bon sens, celui de la paix et du développement économique. La situation de guerre vécue depuis 1982 est en passe d’être apaisée, plus par l’action décisive des forces de défense et sécurité que par la volonté des scélérats rebelles à s’amender pour réintégrer le giron national. Autoproclamés indépendantistes, ces scélérats dont le combat a connu une dérive maffieuse depuis quelques années n’ont rien à voir avec leurs devanciers Sidy Badji, Léopold Sagna, Jean Marie Tendeng, Maurice Diatta etc. Lesquels étaient les fondateurs de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Ils ont fini de démontrer à la région de Casamance, au Sénégal et au monde entier leur vraie nature non seulement en se livrant à des braquages sur les routes, à des cambriolages, à des tueries sanglantes mais aussi en saccageant la nature, ces belles forêts nourricières qu’ils ont abattues démesurément pour s’enrichir.
Face à une telle attitude, il est inconcevable que l’on puisse envisager des négociations avec des hors-la-loi. La paix est certes indispensable pour réaliser le développement de notre pays mais elle ne saurait s’acquérir au prix d’engager des négociations avec des coupeurs de routes et trafiquants de chanvre indien sous couvert de lutte pour l’indépendance de la Casamance. Sur ce point, le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko devront rester intransigeants. D’aucuns insinuent même que les nouvelles autorités de la République seraient mal à l’aise pour parler de la Casamance. Sans doute que ce préjugé sera battu en brèche par les faits, aux plans politique et sécuritaire. Le fait que le Premier ministre Ousmane Sonko soit originaire de la Casamance ne saurait constituer un handicap pour maintenir l’option fondamentale de l’unité nationale et l’intégrité territoriale. Jamais Monsieur Ousmane Sonko n’a revendiqué un soutien à la rébellion même si d’aucuns estiment que son penchant pour une autonomie administrative de la région pourrait s’avérer glissant. Sa proximité avec le Président Bassirou Diomaye Faye ne saurait non plus les entraîner au déni d’autorité qui consisterait à remettre en question la primauté de la sécurité sur les offres de services manifestées pour une médiation avec une prétendue branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mdfc). De Gouloumbou, dans le département de Vélingara, à Diogué, situé à l’extrémité Sud du département d’Oussouye, les populations de la région naturelle de Casamance n’entendent pas renier leur appartenance à la nation sénégalaise.
L’héritage de Wally Mandiang, Ousmane Seydi, Ibou Diallo, Dembo Diatta, Assane Seck, Emile Badiane, Djibril Sarr, Jules Charles Mamadou Angrand Badiane etc. est plus que jamais vivace en Casamance où le métissage est une source d’amour et d’enrichissement culturel et non un facteur de division. Une réalité sociologique ancrée de part et d’autre du Sénégal où le Diola, le Mandingue, le Peulh firdou, le Balante, le Baïnounk, le Pépel, le Manjack, le Mancagne etc. vivent en symbiose depuis des décennies. Notre unité nationale est d’autant plus remarquable qu’elle se reflète dans nos forces de défense et sécurité qui constituent la colonne vertébrale de l’État. C’est en considération de cette réalité historique que nous condamnons toutes les dérives verbales et les bêtises politiques qui ont pu dans un passé récent heurter les populations de Casamance.
Plus jamais ça et que vive la nation sénégalaise dans l’amour, la paix et le développement.