Il faut que l’on se comprenne bien et aussi que l’on recouvre la vue si on l’avait perdue. L’émergence dont on nous tympanisait est bien réelle, mais c’était pour les autres. C’est-à-dire ceux qui arpentaient les couloirs du pouvoir ou étaient dans la proximité de ceux qui tiraient les marrons du feu. Quant au bon peuple, il se retrouve à chercher le diable pour lui tirer la queue.
En tout cas, ils nous ont bien eus, eux qui se sont enrichis en nous plongeant dans la misère. Ce qui manque le plus dans ce charmant pays, trois mois après le départ du pouvoir de ceux qui l’ont géré ces douze dernières années, c’est bien l’argent devenu le nerf de la guerre en cette période de fête de Tabaski.
Pendant donc qu’ils nous construisaient des infrastructures coûteuses et traquaient les militants d’un parti politique déclaré hors-la-loi, ils s’en mettaient plein les poches ou plein les comptes bancaires.
Alors qu’ils étaient à l’œuvre, des carnassiers s’illustraient à travers des activités peu recommandables. On nous apprend que beaucoup parmi ces grandes gueules qui occupaient en permanence les médias pour construire et déconstruire des idées étaient en mission commandée.
Payés à la tâche, selon leur impertinence et truculence au niveau des médias et des réseaux sociaux qu’ils écumaient si bien que l’on se demandait si leur activité se résumait à déverser des insanités sur des gens qui ne pensaient pas comme eux.
Des hommes qu’un bienveillant caricaturiste a croqués récemment pour nous les présenter dans leurs vilains rôles. Les jeunes avaient bien raison de théoriser ce concept de « toog muy dox ».
Alors que tous les leaders de la nouvelle opposition sont en hibernation, eux les mercenaires occupent encore les médias. Il faut bien qu’ils respectent le pacte qui les lie à ceux qui tiennent les cordons de la bourse. Ce sont justement ces insulteurs, payés au plus fort, et leurs bailleurs qui sont les seuls à tenir le coup en cette période de crise.
En douze ans d’une gouvernance qui ne fut ni sobre ni vertueuse ils ont détruit les fondements économiques de ce pays. Et aujourd’hui que le Chef a pris le large, certains d’entre eux restituent des dizaines de millions à leurs victimes.
En attendant que les grands voleurs signent des chèques de milliards de francs au profit du Trésor public ! Et puisque le ridicule ne tue pas, ce sont ces pilleurs, qui nous promettaient une émergence et une vie bien meilleure, qui se permettent de toiser les nouveaux élus, les appelant à résoudre une crise qu’ils ont eux-mêmes engendrée. Quelle insolence !