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On L’a ÉchappÉ Belle Sous Macky Sall

On n’a pas voulu d’un Duvalier père ni d’un Duvalier fils au Sénégal ! Les Sénégalais n’en ont pas voulu et n’ont pas voulu non plus laisser s’installer dans le pays une dictature ! Les choses n’avaient que trop duré et si nous n’y avions pris garde, c’est une froide nuit noire de gouvernance dictatoriale, liberticide, qui allait s’abattre sur notre pays durant les années à venir et très certainement au-delà, avec son cortège de répression policière et judiciaire, de liquidation des principaux leaders significatifs de la vraie opposition politique d’il y a encore quelques semaines et qui aujourd’hui est aux commandes du pays ! Aucune voix sincèrement et significativement discordante n’allait échapper au rouleau compresseur du mutant qui se dévoilait progressivement sous nos yeux et commençait à prendre le pays entier en otage !

Résistance, résistance, résistance !!! Il en fallait !

Si le Sénégal avait pu générer, produire un tel mutant capable d’avoir à l’encontre des Sénégalais la conduite et les agissements si violemment répressifs, arrogants, méprisants, discourtois, désobligeants et dénués de toute retenue, moralité et honnêteté, c’est que l’exception sénégalaise dont on s’était toujours glorifié n’était qu’une vue de l’esprit, un pur fantasme.

Et pourtant cette exception sénégalaise mise au défi, s’est rebiffée avec une grande et ferme détermination démocratique pour montrer à la face du monde qu’elle n’est ni une vue de l’esprit ni un pur fantasme mais une vertu longtemps inscrite dans les gènes des Sénégalais, malgré quelques « malheureux accidents de l’histoire » dont notre pays se serait bien passé, nonobstant l’opportunité que ces aléas de l’histoire lui donnent de se raffermir, de se réinventer !

Macky, un individu d’une rare cruauté !

Ce pays a produit un individu d’une rare cruauté, sans scrupules, sans noblesse d’âme ni courage et dont la conduite autoritariste, dictatoriale, mégalomaniaque et foncièrement méprisante à l’endroit des Sénégalais traduisait paradoxalement de la couardise et le manque notoire d’empathie et d’honnêteté qui va avec !

Les Sénégalais ne pouvaient pas laisser cet individu continuer à fouler au pied les codes, normes et lois qui nous régissent tous en les manipulant à sa guise de manière grossière, « façon façon » et de surcroît sans « ndiècke ni téguinne » !

Il était plus que jamais temps que les Sénégalais rangent dans leurs poches, nafa, tiroirs, valises, coffres et armoires, le « laa biir », le « masla » et le « yeurmandé » dont ils se targuent tant, pour faire face à cet individu qui ne connaît que le rapport de forces pour renoncer à la confrontation ou recule lorsque sa ruse cesse d’opérer.

Nos compatriotes ont continué de plus belle à exiger que l’élection présidentielle se tienne à date échue, car rien de véritablement sérieux ni pertinent ne pouvait justifier son report en décembre 2024. Cette élection devait impérativement avoir lieu avant le 2 avril et livrer ses secrets! Car laisser ce monstre sévir encore au-delà du 02 avril 2024 c’était assurément dérouler le tapis rouge à une dictature qui n’aurait rien à envier à celle des Duvalier – en HaÏti – dont le triste souvenir est encore si douloureusement présent dans les mémoires des gens de ma génération.

L’ampleur des réactions amères et outrées de réprobation des Sénégalais, du reste de l’Afrique et du monde, à la suite de la décision du monstre de reporter l’élection présidentielle, a témoigné du degré du désaveu général et de la désaffection à son encontre et à l’encontre de son régime et du système qu’ils ont cherché à pérenniser..

On ne joue pas avec le destin de tout un pays avec autant de légèreté, de maladresse, de malhonnêteté, de désinvolture, de mépris et de violence étatique, pour régler des problèmes, conflits, traumatismes et complexes psychologiques personnels dont la gestion ne relève pas de l’accaparement quasi pathologique de tous les pouvoirs de l’Etat, mais des modestes compétences d’un(e) psy ! Ce mépris et cette violence sont intolérables et irrespectueux. Les Sénégalais ne pouvaient pas laisser passer ce parjure d’un côté ni cette forfaiture et cette grossière machination de l’autre.

La barbarie dans tous ses états

La violence répressive, policière, judiciaire étatique, que les Sénégalais ont endurée ces cinq dernières années a été l’œuvre de la folie autocratique d’un homme et d’une poignée d’affidés mais elle est également à chercher dans le caractère et le reflexe conservateur d’une société qui n’arrive plus à transmettre, ni à fournir du sens, des valeurs symboliques et des signifiants à la pensée et aux actions.

Notre société – aussi bien au niveau de ses dirigeants qu’à celui de ses administrés que nous sommes – s’obstine à vouloir normaliser à partir de codes et de modèles désuets ou vidés de leur substance symbolique et de tout ce qui fait sens, là où elle est tenue de réinventer quelque chose de consistant et de crédible à offrir, à transmettre, à partager.

Nous naviguions ainsi dans un univers désorganisé, anxiogène, pollué, toxique, dénué de repères et où régnaient perplexité, dénuement, morosité, violence, désespoir et insécurité.

Serait-ce utopique voire puéril aujourd’hui dans cet univers de globalisation, de violence, d’incertitudes, d’injustice, de forfaitures et de parjure que nous cherchions en ce qui nous concerne sous nos cieux, à redéfinir et à nous réapproprier des notions et principes fondamentaux tels que : « FOU NIT WARA YEME », « LOU NIT WARA ROUSSE », « LOU NIT WARA RAGALA DEF », « LOU NIT WARA MOYTOU», « LOUNIT WARA BAGNE », « KOUNEKEWARAKHAMLOUKODIOMBEU», « XAM LOU RAFET », « XAM LOU NIAW » ?

Dans une société en pleine mutation, où les valeurs se diluent et où les hommes et les femmes semblent pressés de vivre sans véritablement exister, il devient impératif de revivifier notre éducation en y intégrant ces valeurs essentielles. Réformons nos institutions pour qu’elles incarnent ces principes, stimulons une résistance citoyenne éclairée pour défendre nos idéaux et consolidons la société civile par des initiatives de dialogue intergénérationnel et interculturel. Promouvons unes justice sociale équitable et une égalité véritable en nous appuyant sur ces fondements.

Le mutant devait partir dès le 02 avril et dans les règles de l’art ! Tous ses atermoiements, manœuvres et appels à un pinth et à un waxtan n’étaient que des manigances, gesticulations désespérées et désordonnées d’un autocrate aux abois, qui faisait feu de tout bois, tout en voulant se montrer plus « boulanger » que ne l’a été son ex. homologue ivoirien vers la fin de son règne.

Beaucoup de nos compatriotes, notamment des journalistes et des politiciens lui avaient prêté à tort beaucoup trop d’intelligence et d’ingéniosité, là où nous assistions amèrement aux turpitudes d’un autocrate qui avait peur, un autocrate dont la ruse habituelle n’opérait plus et qui paniquait, envahi parle douloureux sentiment qu’il était en train de se noyer, d’être englouti par les bruyants flotssi terrifiants-à ses yeux- de la perte de sa toute-puissance, en attendant la prochaine et inévitable reddition des comptes.

Les signes d’une fin de régné…

Tous les signes de fin inexorable de pouvoir étaient là ! Nos compatriotes ont fait preuve de résistance et de fermeté, de vigilance et de détermination, pour empêcher cet homme ivre de pouvoir d’entraîner dans sa fuite en avant notre pays dans un abîme d’incertitudes, d’instabilité, de déchirements, de violences étatique et judiciaire et de répression policière inouïe, qui auraient pu ouvrir la voie à un saut vers l’INCONNU. « La main de Dieu » dit un ami ! Certainement ! Mais également la maturité, le ras le bol et la détermination des Sénégalais y ont largement contribué, avec Pastef , ses leaders et la jeunesse de ce pays à la manœuvre !

Macky et ses apprentis Tontons Macoutes

Ni « Papa Doc » ! Ni « Bébé Doc » ! Ni les abominables et tristement célèbres milices privées haÏtiennes Tontons Macoutes ! Dieu nous en a Gardés! Le Sénégal mérite mieux !

Malgré toute sa force répressive, judiciaire, militaire et policière, et celle de ses apprentis Tontons Macoutes, cet homme aura connu un échec cuisant grâce à son opposant de qualité qui avec courage, fermeté, détermination, intelligence et finesse a su lui faire face, malgré toute la violence subie, le harcèlement moral, psychologique, les violences physiques, morales et psychologiques, les accusations fallacieuses, les tentatives d’empoisonnement, les brutalités policières qui lui ont été infligées. Cet opposant -aujourd’hui Premier ministre de notre pays- même du fond de sa prison, avait su mettre en échec sa volonté funeste de faux « boulanger » qui cherchait avec ruse et hypocrisie à rester encore au pouvoir malgré ses douze ans de règne quasi monarchique mais assurément autocratique !

On gardera de lui un très mauvais souvenir

On ne gardera assurément pas de cet homme un bon souvenir ! Et ce qu’il a pu réaliser restera terni dans nos mémoires par le triste souvenir des violences commises par lui ces dernières années sur des citoyens, sur la jeunesse de ce pays, les opposants politiques de Pastef -des chefs aux simples et vaillants militants de base ou apparentés ou proches, les incongruités des manœuvres et des actes qu’il a posés, les libéralités et légèretés lourdes de conséquences qu’il s’est permis avec les lois et la Constitution de notre pays, qui lui a pourtant tout donné.

Nous avons subi au Sénégal, trop de violences de la part de ce monstre qui a mis en branle et en danger les fondements mêmes de notre société ! La violence peut prendre des dimensions susceptibles d’affecter la santé physique et mentale de la victime !

Elle est présente dans tous les aspects de la vie des individus! Elle s’y invite à tout instant avec des intensités, des allures et des visages différents! Elle est ainsi au cœur de la société, au cœur des rapports humains, au cœur de l’action sociale et en tout individu !

Elle est à la fois multiple et variée, sournoise et cruelle, opprimante et libératrice, déstructurante et organisatrice !

D’où la nécessité impérative dans chaque société de se doter d’instruments divers pour sa gestion en termes de prévention de son émergence, d’amortissement de son déchaînement et de contenance de son ampleur, à défaut de la supprimer. Sans cela, la société à terme risque de basculer dans la barbarie !

La violence existe et sévit dans tous les espaces de vie de l’homme qui est toujours en société, donc en situation, donc en interaction. Elle est en nous et fait feu de tout bois ! Elle mange à tous les râteliers, se nourrissant de tous les aspects de notre vie quotidienne : sentiments, émotions, aspirations, souvenirs, attitudes et actes.

Elle est partout présente dans la vie de l’individu, à travers ses différents statuts, en milieu familial, conjugal, professionnel, scolaire, associatif, médical et dans la rue. Elle est à l’affût dans toutes les situations sociales.

Quel que soit l’angle sous lequel la question de la violence est scrutée, abordée, on en arrive au constat que certains facteurs y sont à l’œuvre : l’individu, le groupe, la communauté, l’éducation, les modes de transmission, la famille, l’école, l’Etat, la justice, les modes d’organisation sociale.

Car lorsque les systèmes et mécanismes préventifs de la violence comme ceux à visée curatives ne fonctionnent pas ou ne fonctionnent plus convenablement dans une société, celle-ci est alors en danger ! Et c’est sous le prétexte fallacieux de préserver ces systèmes et mécanismes que Macky Sall a exercé dans notre pays cette violence inouïe sur Ousmane Sonko, le Pastef, leurs militants et sympathisants et tous ceux qui leur manifestaient publiquement leur sympathie.

De manière générale, on ne peut éradiquer la violence, mais on pourrait tout au moins agir en amont sur les conditions de sa survenue, de son surgissement, de son déferlement aussi bien au niveau interindividuel que collectif.

A suivre…







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