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La Massive Et Nouvelle Fréquentation Des Lycées Au Baol Mbakol Ndiambour Et Au Cayor Donnera Au Sénégal Beaucoup D’autres Cheikh Anta Diop

Depuis la conquête coloniale à la fin du XIXe siècle, les populations wolofes des terroirs du Mbakol, du Cayor, du Ndiambour et du Baol ont, dans le cadre de leur résistance passive, refusé d’inscrire leurs enfants à l’école française.

Des années bien après l’indépendance, ces populations ont persisté dans leur refus, mettant en place un système parallèle éducatif des daaras qui permettra d’alphabétiser et de donner une formation professionnelle à des millions de jeunes de ces terroirs, tout en les ancrant dans leurs valeurs traditionnelles, leur évitant une certaine aliénation, une acculturation de leurs concitoyens fréquentant l’école française.

Cette éducation des daaras a produit le modèle social de l’entrepreneur ou de l’émigré «modou modou».

Paradoxalement, en refusant de fréquenter l’école française, ces millions de Sénégalais n’ont pas eu l’opportunité de participer aux concours des Grandes écoles qui ouvraient les portes de la haute Administration d’où est issue la quasi-totalité de la classe politique nationale.

Depuis quelques décennies, ces daaras se sont transformés en écoles franco-arabes, offrant à leurs pensionnaires la possibilité de suivre le même cursus que l’école officielle.

Depuis lors, les lycées de ces terroirs de Koki Mbacké sont devenus des centres d’excellence.

Ce qui est confirmé par les derniers résultats du centre de Mbacké lors de l’examen du Baccalauréat (Bac 2024 : 115 mentions dont 3 «Très bien», 20 «Bien» et 92 «Assez bien».

Ces terroirs wolofs ont depuis des siècles, une tradition de «laxasayu», de quête du savoir et d’érudition.

Notons que le saint homme Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme, fit de ces terroirs de hauts lieux de savoir.

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Comme son aïeul Matar Ndoumbé Diop, le premier agrégé en grammaire, Cheikh Anta Diop, issu de ce terroir, fut l’un des plus grands savants que l’Afrique ait connus.

Cette nouvelle fréquentation de l’école française va bientôt créer une nouvelle élite avec des magistrats, des administrateurs (Gaydel Mboussobe Ndiaxate), héritiers de Xaly Madiaxate Kala, des scientifiques comme l’astronome Mahamadou Bousso, Cheikh Anta Diop et aussi des poètes comme Serigne Moussa Ka.

Les Dieng Ngémbé, les Fall Segtef, les Diop du Guet issus de ces lycées d’excellence pourront renouer avec leurs traditions guerrières en faisant les concours des Grandes écoles militaires leur permettant d’intégrer les rangs de nos Forces de défense et de sécurité.

Pour accompagner ce mouvement, les pouvoirs publics devront construire des lycées d’excellence au niveau de ces terroirs.

Diawdine Amadou Bakhaw DIAW

Président Mbootaayu Leppi Wolof

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