Le Sénégal est éligible à un troisième compact au Millenium challenge corporation. Cette fois, le compact devra s’atteler à l’économie bleue. Actuellement, l’élaboration des notes conceptuelles est en cours. Ces dernières vont s’aligner sur la politique des villes côtières. La mise en œuvre du 3ème compact est attendue en 2025.
Par Malick GAYE – La démocratie sénégalaise se porte à merveille. Et la confiance des partenaires étrangers le prouve. Le Sénégal est éligible à un troisième compact au Millenium challenge corporation (Mcc), après ceux sur l’agriculture, les infrastructures routières et celui en cours sur l’énergie. Cette fois-ci, c’est sur la notion de l’économie bleue, et le début de la mise en œuvre est attendu en 2025. C’est ce que le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération a annoncé hier, lors d’un atelier sur l’élaboration des notes conceptuelles sur les secteurs choisis de l’économie bleue. Abdourahmane Sarr a estimé que dans le «référentiel des nouvelles politiques économiques dont l’intention est de décentraliser le développement en pôles régionaux, les villes côtières sont l’épicentre. Et dans le cadre des discussions, ces notions de villes côtières seront ainsi prises en compte pour déterminer les investissements les plus adéquats afin de booster la croissance et l’emploi».
Pour Abdourahmane Sarr, «l’urbanisation est une tendance mondiale. Elle était à 35% en 1976, elle est aujourd’hui à 55%. Elle est projetée à 65% à l’horizon 2050. Et ce sont les villes côtières qui reçoivent plus de populations. Au delà de la mer, il y a toute une économie qui tourne autour des villes côtières. Il y’a une série de problématiques à prendre en compte. Le Mcc ne peut pas tout prendre à compte. Il va falloir être sélectif dans les investissements. Et c’est ce travail qui va être fait dans ce genre d’atelier». Ainsi, d’ici le mois d’octobre, un accord sur les concepts est attendu. Ces derniers devront s’aligner sur les priorités des nouvelles autorités pour espérer l’effectivité du 3ème compact en 2025.
Il faut rappeler qu’avant l’avènement de Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, il avait été retenu que «l’économie bleue renvoie à l’ensemble des activités économiques liées aux écosystèmes marins, côtiers et fluvio-lacustres visant à améliorer les conditions de vie des populations par une croissance économique durable, inclusive et qui préserve la biodiversité». Ce que les nouvelles autorités veulent changer. Car il se trouve que l’urbanisation du Sénégal a augmenté de 35% en 1976 à 55% en 2023, et est projetée à 65% à l’horizon 2050. Il se trouve également que cette urbanisation est en grande partie sur les «zones côtières, dans des villes telles que Saint-Louis, Dakar, Kaolack, Ziguinchor.
L’économie des côtes concentre près de 70% de l’activité économique du pays. De ce fait, au-delà des activités économiques liées directement à la mer, notamment la pêche, c’est la ville côtière elle-même, la diversité de son économie, avec ses problématiques urbaines, infrastructurelles et environnementales, qui sont l’économie bleue. Les villes côtières sont plus connectées à l’économie mondiale, et entre elles, et peuvent donc être les locomotives des économies régionales et représenter le compact régional sur l’économie bleue», a affirmé le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération.
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