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Stoppons L’otanisation Du Terrorisme Au Sahel

L’embuscade terroriste de Tinzawatène au Mali dans laquelle sont tombés des dizaines de militaires a provoqué la riposte combinée de l’AES et la rupture des relations diplomatiques du Mali avec l’Ukraine. L’ambassade ukrainienne au Sénégal s’est fendue d’une propagande élogieuse sur son site provoquant un communiqué dénonciateur du Ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères de notre pays. Force est de constater que ces provocations coïncident avec le blocage du décaissement de la levée de fonds de 230 milliards de francs CFA du nouveau pouvoir sénégalais par les institutions de Bretton Woods. N’est-ce pas là des manœuvres pour déstabiliser la transition actuelle au Sénégal après la victoire électorale du camp souverainiste ? Ces faits indiquent une Otanisation du terrorisme djihadiste dans le Sahel et plus généralement en Afrique.

 
De l’échec de l’occupation militaire du Sahel

 

Kadhafi a été tué et la Libye divisée par l’agression militaire illégale de l’OTAN dont l’objectif était de mettre fin au financement par l’argent des pétrodollars libyens souverains d’une banque africaine souveraine qui mettait en cause l’assujettissement des Etats africains au FMI et la Banque Mondiale, d’un satellite africain qui rompait la dépendance audiovisuelle africaine, etc. Faisant d’une pierre deux coups, la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique en ont profité pour infester le Sahel de terroristes djihadistes qui veulent transformer nos États en Califats et de séparatistes armés pour le Mali.

 

Alliés contre le communisme et les Etats laïcs indépendantistes, les impérialistes françafricains, eurafricains et usafricains et les terroristes djihadistes, une fois atteint l’objectif commun de détruire l’indépendance nationale et la séparation entre citoyenneté politique et foi religieuse, leurs contradictions les opposent. C’est ainsi que les impérialistes étatsuniens ont sorti du chapeau leurs théories de « guerres de civilisations, des religions, des cultures » pour planifier leur soi-disant « guerre contre le terrorisme ».

 

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Et pourtant l’armée malienne fut interdite d’entrer à Kidal conformément à la promesse faite aux séparatistes de l’Azawad par l’impérialisme français lors de la destruction de la Libye. Le vieux projet français de balkanisation qu’est l’OCRS (organisation commune des régions sahariennes) mis en échec par la solidarité panafricaine entre le FLN algérien et l’US-RDA entre 1960 et 1962 est de nouveau réactualisé contre l’unité territoriale et l’unité nationale du Mali. Contre ce projet colonial d’alors Modibo Keita avait déclaré au moment de la cessation des hostilités en Algérie le 19 mars 1962 : « Aussi, notre reconnaissance est grande, qui s’est exprimée par la solidarité inconditionnelle de la République du Mali avec les frères de l’Algérie Combattante. C’est dire combien notre joie est immense, devant la victoire de ceux auprès desquels dès 1960, le peuple du Mali s’est considéré mobilisé. La victoire du Front de Libération qui a su imposer le respect de la souveraineté et de l’intégrité de l’Algérie Africaine est aussi celle de tous ceux qui, comme les Maliens, n’ont rien ménagé pour en assurer le succès. Victoire du Front de Libération Algérienne, victoire de l’Afrique Combattante, mais aussi victoire des peuples épris de paix au premier rang desquels le peuple de France qui voit mettre un terme aux sacrifices inutiles de ses cadres et de sa jeunesse et à l’hémorragie financière ».

 

Il est temps après la reconquête de Kidal et la fin de fait de « l’accord d’Alger » que l’Algérie, qui a écrasé les forces djihado-terroristes de sa décennie noire, renvoie l’ascenseur de la solidarité panafricaine au Mali. Les ressources pétrolières partagées entre ces deux pays doivent faire l’objet d’une négociation gagnant-gagnant tout comme celles gazières entre le Sénégal et la Mauritanie.

 

Les démocratures néocoloniales qui se sont succédé du coup d’État françafricain militariste de Moussa Traoré à IBK en passant par l’ADEMA ont fini par chuter lors du parachèvement du soulèvement populaire qui a précédé le coup d’État souverainiste des 5 colonels. La nouvelle expérience souveraine en cours a aussitôt été rejoint par le Burkina et le Niger, pays aussi confrontés aux métastases djihado-terroristes et dans lesquels il y avaient des mobilisations populaires contre l’insécurité et l’inféodation néocoloniale des démocratures successives.

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Les sanctions et menaces de guerre de la CEDEAO/UEMOA sous l’égide de l’impérialisme français contre ces pays membres ont révélé au grand jour la nature néocoloniale de ces institutions d’intégration panafricaine sous régionale et provoqué le départ puis la création de la Confédération AES.

 

L’expulsion des militaires françafricains, eurafricains et usafricains de l’AES met fin à l’occupation militaire de ces Etats du Sahel et leur permet d’avoir une souveraineté stratégique sur le plan militaire, de la coopération économique, diplomatique et militaire. Si la guerre contre le terrorisme demeure l’équation urgente numéro un à résoudre, seule une politique souveraine et démocratique de large rassemblement des forces vives patriotiques permettra dans la durée de préserver l’intégrité territoriale et l’unité nationale mises en danger par le projet de recolonisation impérialiste.

 
Stop à l’otanisation du terrorisme

 

On l’a vu en Syrie, les impérialistes USA et UE ont armé les fanatiques religieux panislamistes pour s’attaquer à l’État laïc indépendant mais ont été vaincu grâce à l’unité nationale démocratique multiconfessionnelle citoyenne entre les musulmans Sunnites, Chiites, Alaouites, les Chrétiens, etc. La séparation entre religion et citoyenneté, entre liberté religieuse privée et personnelle et citoyenneté politique collective a été le facteur principal en plus de l’appui militaire décisif de la Russie bourgeoise, économique, diplomatique de la Chine communiste et stratégique des Etats indépendantistes du Sud global comme Cuba socialiste, le Venezuela de Chavez/Maduro, le Brésil de Lula/Dilma, le Nicaragua, la Bolivie d’Evo/MAS, la Corée du nord, le Vietnam, les BRICS, etc.

 

Une fois leur double jeu démasqué et leurs militaires expulsés, les mêmes impérialistes refont maintenant un remake contre les États de l’AES. L’OTAN et ses laquais fascistes partisans de Bandera mis en échec en Ukraine, cherchent manifestement à exporter l’affrontement sur la terre africaine du Sahel.

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Les impérialistes ne renoncent jamais à leur objectif de briser le vent souverainiste qui souffle sur l’Afrique. L’instrumentalisation néocoloniale de l’UEMOA/CEDEAO contre l’AES ayant été éventrée, la souveraineté nationale malienne, burkinabé et nigérienne ayant expulsé les bases militaires françaises et étatsuniennes et le bâclage de l’évacuation non concertée des camps de la MINUSMA ayant été contré, la défaite de l’OTAN en Ukraine se profilant, il s’agit maintenant de transférer l’affrontement sur la terre africaine du Sahel pour tuer dans l’œuf à la fois le multilatéralisme et le souverainisme montants contre l’unilatéralisme hégémonique séculaire de l’Occident US/UE/Israël/Japon impérialiste.

 

Les communiqués des nazis alliés de l’OTAN en Ukraine et la provocation de l’ambassade ukrainienne à Dakar sont aussi en réalité une tentative de semer la méfiance et la zizanie entre le Sénégal et l’AES, en particulier avec le Mali. Si l’Ukraine fasciste pro-OTAN persiste dans ce jeu sordide, il faudra une rupture diplomatique du Sénégal souverainiste.

 

Les impérialistes confrontés à la montée du souverainisme et du panafricanisme en Afrique cherchent coûte que coûte à opposer l’expérience souverainiste militariste malienne et partant du Burkina et du Niger formant la Confédération AES à celle souverainiste civile du Sénégal. C’est l’éternelle tactique du diviser pour régner.

 

Rassembler dans chaque pays le camp souverainiste dans sa diversité et faire converger les expériences souverainistes d’États dans leur diversité sur la base de l’unité, critique, unité sont deux tâches pour un traitement correct des contradictions secondaires internes au mouvement national panafricain dans l’intérêt de vaincre la contradiction principale entre nos peuples et l’impérialisme.







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