Depuis qu’il est là, il y a des dizaines d’accidents mortels. Comme remède, il y a quelques semaines, le ministre des transports scandait que «dorénavant, en cas d’accident grave, des enquêtes systématiques seront menées… ». Cependant, depuis son incantation la route continue à tuer. A cette liste macabre, s’ajoute l’accident mortel de ce 09 septembre 2024 à Ndagalma. Quid de la prévention ? Attendre encore de nouvelles pertes en vies humaines (qui d’ailleurs continuent depuis votre déclaration) pour cher- cher où se situe le problème est une hérésie. Que faites-vous de votre affirmation du vendredi 26 avril 2024 au village de Yamone … «90% des accidents de la circulation au Sénégal… sont dus à un problème de comportement». Donc vous avez déjà fait une enquête, alors agissez ! En cas d’accident trois facteurs essentiels sont en jeux : l’humain, la route et le véhicule.
D’abord concernant le facteur humain, il y a les chauffeurs, piétons, riverains et agents de sécurité. A propos des chauffeurs, il serait important de revoir le processus d’obtention du permis (…). L’éducation doit commencer à ce niveau. Pour les agents de sécurité routière, lutter contre les comportements déviants (éventuellement primer le meilleur agent par une promotion significative). Et enfin pour les piétons et riverains, il faut une éducation. Tout ceci doit être articulé autour d’une intense campagne de communication sociale pour agir durablement sur les attitudes (un peu de benchmarking ferait du bien …). Ensuite le facteur routier, avec les nids de poule, l’étroitesse des routes (exemple la route Saint-Louis Dakar). Dans l’immédiat, il faut améliorer la signalisation surtout Horizon. Et à moyen terme élargir les routes nationales (surtout RN1 et RN2 vu le niveau de trafic).
Enfin sur l’État des véhicules, on en voit qui, le passage aux visites techniques intrigue plus d’un. Les services de l’état doivent être plus rigoureux. Au besoin, multiplier les points de visites techniques car l’affluence constatée est le lit de la corruption. Au regard de tout ce qui précède, il est constatable que 90 % de la responsabilité revient à l’état ! Alors, avant un «tout répressif» mettez en œuvre le «tout préventif» d’abord.